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Château, puis Fort de Fouras, dit du Sémaphore ou Vauban
France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Fouras
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Titre : Château, puis Fort de Fouras, dit du Sémaphore ou Vauban
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Période : 11e siècle, 1er quart 14e siècle, 3e quart 15e siècle, 4e quart 17e siècle
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Protection : classé MH partiellement (1987/03/13)
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Localisation : Charente-Maritime , Fouras , rue Vauban
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Type de dossier : Dossier d'oeuvre architecture
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Aire d'étude : Vallée de la Charente
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Phase du dossier : étudié
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Date d'enquête : 2019
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Auteur du dossier : Moisdon Pascale
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Copyright : (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Historique
Le fort de Fouras est un ancien château attesté dans une charte de l'abbaye de Nouaillé de 1074 et une de l'abbaye de Saint-Maixent datée de 1081, comme possession de Geoffroi de Rochefort. Il protège le port à l'embouchure de la Charente et est notamment connu par les droits de navigation perçus sur les navires remontant ou descendant le fleuve. Rattaché à la couronne en 1301 sous le règne de Philippe le Bel, il semble, en grande partie partie, reconstruit à cette époque (les voûtes d'ogives du sous-sol se rattachent à cette période et vraisemblablement la tourelle d'escalier). Passant successivement aux mains des Anglais et des Français pendant la guerre de Cent Ans, il est très dégradé à cette époque.
Les caractères de certaines fenêtres montrent que le donjon fait l'objet de travaux au 15e siècle. Cette modernisation est généralement attribuée à Jehan II de Brosse, ancien conseiller et chambellan de Charles VII, vers 1480. Au cours des guerres de Religion, le château est pris par Condé, chef des Calvinistes, puis investi par les troupes royales au moment du siège de La Rochelle.
Une gravure de Claude Chastillon de "l'antienne forteresse ... dicte chasteau de Cesar", vers 1600, est manifestement une représentation du château de Châtelaillon. En revanche, il semble évident que la gravure au-dessous, sans titre, figure le donjon de Fouras : on y reconnaît la forme générale, la tourelle d'escalier sur l'angle et la répartition des ouvertures... Au premier étage (rez-de-chaussée actuel) et à l'étage au-dessus, deux fenêtres géminées semblent représentées.
La forteresse, qui occupe un endroit stratégique pour contrôler l'estuaire, devient l'une des pièces maîtresses de la défense de l'entrée de la Charente et de l'arsenal de Rochefort. En 1689, il est transformé par l'ingénieur François Ferry, sous la direction de Vauban, en le consolidant et en le voûtant de manière à créer une plate-forme sommitale capable de supporter des canons : pour ce faire, les murs sud et nord sont épaissis de 3 mètres, un mur de refend ouest-est est construit au centre, le troisième étage est sacrifié au profit d'épaisses voûtes en berceau et un nouvel escalier et créé pour accéder au sous-sol. Le mur d'enceinte et les tours sont également renforcés. Du côté de la mer, une fausse-braie (en avant du rempart principal) est édifiée, formant un pan coupé du côté nord-ouest en raison de problèmes de fondations. Elle est complétée, en 1693, par une batterie d'artillerie semi-circulaire du côté du rivage, permettant un tir à 180°. En 1705, un casernement pour la garnison est édifié dans l'ancienne avant-cour du château. Ainsi équipée, la forteresse peut abriter de 300 à 600 hommes et une cinquantaine de canons.
Au moment où, en 1806 et à la demande de Napoléon 1er, le ministère de la Marine équipe la côte de sémaphores afin de surveiller les approches maritimes et avertir par signaux otiques des activités ennemies, l'un d'entre eux est installé sur la terrasse du fort ; une cabane en bois est établie pour le guetteur, à côté du haut mât sur lequel s'articulent des ailes superposées. Il communique avec celui installé sur la tour Saint-Louis à Rochefort et celui de l'Ile-d'Aix.
En 1847-1848, le côté nord-ouest de la cour est casematé, en même temps qu'une caserne équipée de deux bastions également casematés est édifiée dans l'avant-cour (détruite vers 1950). Dans les années 1870, le fort devient un lieu d'internement pour des communards en attente de déportation en Nouvelle-Calédonie.
Le fort, déclassé du domaine militaire en 1889, est cependant toujours utilisé comme sémaphore par la marine jusqu'en 1949. Propriété de la commune depuis 1951, il est protégé en tant que monument historique en 1987. Depuis 1989, il abrite le musée régional de Fouras.
Détail de l'historique
Périodes |
Principale : 11e siècle, 1er quart 14e siècle, 3e quart 15e siècle, 4e quart 17e siècle |
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Description
La haute tour du fort de Fouras domine l'embouchure de la Charente sur la rive droite. Ce donjon est entouré d'une cour carrée fermée par un mur, dotée de tours aux angles à l'exception de celui de l'ouest, et bâtie des côtés sud et nord. Cette cour est entourée d'un fossé formant fausse braie du côté sud-ouest. Le mur baigné par les flots est en petit appareil régulier, à fruit et souligné d'un fort cordon d'escarpe. Au-dessus, le parapet partiellement en brique est échancré d'embrasures de tir ménagées à intervalles réguliers. Un édicule sur consoles renferme quatre latrines. Perpendiculairement au parapet, deux murs ou traverses sont construits dans la partie sud de la fausse-braye pour éviter les tirs d'enfilade. Au droit du donjon, une avancée semi-circulaire est dotée en son centre d'une échauguette coiffée d'une coupole. Une margelle circulaire de puits est présente dans le fossé du côté sud-est. Au sud, l'ancienne basse-cour, ou avant-cour, nivelée, est entièrement occupée par un parking.
Du côté du fossé, la courtine sud-est de la cour est cantonnée par deux tours circulaires couvertes d'un toit en pavillon pour celle du sud et d'une terrasse pour l'autre. Le mur à l'appareil régulier et à fruit sur la majeure partie de sa hauteur se termine par une partie en moellon sur environ 2 mètres couronnée par une corniche-bandeau ; Deux lignes de fentes de tir sont percées, l'une à hauteur d'homme de la basse-cour et l'autre dans la partie supérieure. L'entrée à pont-levis à contrepoids est aménagée non loin de la tour est. Entièrement en pierre de taille, la porte en plein cintre est surmontée d'un massif dans lequel sont pratiquées de profondes échancrures pour la manoeuvre des flèches. Les courtines sud-ouest et nord-est sont identiques à la partie plus basse de celle précédemment décrite, mais elles sont dénuées de fentes de tir. Le mur de la tour nord, de plus grande circonférence que les deux autres, présente un fruit assez important et une partie supérieure avec une mise en oeuvre différente de la partie basse. La maçonnerie du mur nord-ouest présente aussi un changement dans la partie haute. Des petites fenêtres rectangulaires alignées, formant trois groupes de trois et un de deux, sont ménagées à mi-hauteur. L'angle nord est arrondi, à l'endroit où la fausse-braie forme un angle abattu.
Le côté sud-est de la cour est bordé de part et d'autre de l'entrée d'un alignement de bâtiments couverts d'un toit en appentis en tuile creuse. Un chemin de ronde intérieur, qui correspond à la partie supérieure de la courtine, est établi au niveau du faîte des toits. Des côtés sud-ouest et nord-est, une banquette enherbée est aménagée à la hauteur du couronnement de la courtine. Cinq casemates voûtées en berceau et couvertes d'un toit terrasse occupent le côté nord-ouest de la cour ; leur façade présente chacune un arc surbaissé, celui de l'extrémité ouest est occupé par une porte et deux fenêtres.
Le donjon rectangulaire, de 15 mètres sur 11 et de 30 mètres de haut, bâti en moellon avec chaînages d'angles en pierre de taille, est doté d'une tourelle d'escalier à l'angle nord-est. Cette dernière, couverte d'une coupole en pierre, est percée de six archères et d'une petite fenêtre dans sa partie haute. Les murs du donjon sont couronnés par une corniche-bandeau, qui encadre et forme l'appui des embrasures de tir. La modénature des ouvertures des façades atteste de transformations multiples au fil du temps. Le percement de la façade nord-est se présente sous la forme de deux travées pour les trois premiers niveaux avec, au-dessus, une fenêtre centrale étroite, murée (étage sacrifié par la construction de voûtes), à traverse et linteau à accolade - de la même veine que la fenêtre gauche du second étage. Son appui surmonte un orifice de tir. La façade sud-est ne présente qu'un petit jour et une croisée murés (depuis le renforcement du mur), qui s'apparente aux deux fenêtres précédemment décrites hormis son linteau dénué d'accolade et son appui mouluré. Les trois fenêtres identiques, à traverse et linteau à accolade, qui forment une travée irrégulière au centre de la façade nord-ouest sont murées (renforcement du mur) ; leurs appuis surmontent un orifice de tir en forme de croix. Sur les six fenêtres de la face sud-ouest, trois présentent des caractères similaires aux fenêtres précédemment décrites.
L'accès au sous-sol se fait actuellement par un escalier droit aménagé dans l'épaisseur du mur nord-ouest. Il aboutit à un petit couloir couvert de deux voûtes d'ogives et doté d'une niche trilobée. L'unique salle qui occupait le sous-sol, couverte de voûtes d'ogives prenant appui sur un pilier central, est partagée en deux par un épais mur de refend qui a fait disparaître le pilier. Les appuis nord-ouest et sud-est des ogives aux angles abattus sont également masqués par l'épaississement des murs de ces côtés. Des travaux de déblaiement réalisés dans la salle sud permettent de voir l'un des piliers engagés à trois colonnes sur lesquelles prennent appui les ogives, ainsi qu'une porte d'entrée et quelques marches (ce sous-sol était un rez-de-chaussée à l'origine). Dans la salle nord, les clés sont ornées de crossettes de feuillages et de deux visages pour l'une, d'une étoile formée de deux triangles engagés et ornée d'une rose au centre pour l'autre ; celles de la salle sud le sont de roses et de feuillages.
Dans les étages, certaines fenêtres sont dotées de coussièges. Des graffitis, datés pour quelques-uns, sont visibles, notamment dans les embrasures des fenêtres. Au troisième étage, les deux salles sont voûtées en plein cintre. Au nord, une porte en arc en tiers-point communique avec l'escalier en vis. La tourelle est couverte par une voûte d'ogives à moulure en tore à profil semi-circulaire qui reposent sur quatre consoles épannelées. Le parapet à mâchicoulis qui entoure la plate-forme sommitale est un peu bas que le mur d'origine dont la trace subsiste sur le mur de la tourelle d'escalier du côté ouest. L'angle sud de la terrasse est occupé par une échauguette de plan carré dont la porte en arc segmentaire est ménagée dans l'angle ; quatre jours rectangulaires permettent l'observation à plus de 180 degrés.
Détail de la description
Murs |
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Toits |
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Étages |
sous-sol, 3 étages carrés |
Couvrements |
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Couvertures |
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Escaliers |
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Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
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Référence du dossier |
IA17051072 |
Dossier réalisé par |
Moisdon Pascale
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Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
Vallée de la Charente |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
2019 |
Copyrights |
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel |
Citer ce contenu |
Château, puis Fort de Fouras, dit du Sémaphore ou Vauban, Dossier réalisé par Moisdon Pascale, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/6192abfd-2abe-4334-af8c-3ee071b9038b |
Titre courant |
Château, puis Fort de Fouras, dit du Sémaphore ou Vauban |
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Dénomination |
château fort |
Appellation |
Fort de Fouras Fort Vauban Sémaphore |
Parties constituantes non étudiées |
fossé puits courtine batterie tour donjon casemate |
Statut |
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Protection |
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Documents d'archives
AD17, 43 J 7. Place de Rochefort, plans du génie, 18e siècle-19e siècle.
Lieu de conservation : Archives départementales de la Charente-Maritime, La Rochelle
Côte : 43 J 7
ISBD/Commentaire :
Place de Rochefort, plans du génie, 18e siècle-19e siècle : fort Vasou, fort de Fouras, partie sud de l'enceinte de Rochefort, arsenal.
Argenson, Antoine René d' (marquis de Paulmy), Journal de ma tournée militaire dans les provinces frontieres des Pirenées, dans la Guienne, la Saintonge, le pais d'Aunis, le Poitou & c. an[née] 1753.
Mention : p. 57v
Lieu de conservation : Bibliothèque Nationale de France, Bibliothèque de l'Arsenal, Paris
Côte : Ms-4562 (2
ISBD/Commentaire :
Argenson, Antoine René d' (marquis de Paulmy), Journal de ma tournée militaire dans les provinces frontieres des Pirenées, dans la Guienne, la Saintonge, le pais d'Aunis, le Poitou & c. an[née] 1753.
Documents figurés
Plan des différents niveaux du fort de Fouras par le garde du génie Folliasson, en 1851. Planche d'un atlas des bâtiments militaires.
Lieu de conservation : Service historique de la Défense, Vincennes
Côte : GR 4 VR 260 feuille 5
ISBD/Commentaire :
Plan des différents niveaux du fort de Fouras par le garde du génie Folliasson, en 1851. Planche d'un atlas des bâtiments militaires de la Direction de La Rochelle ; place de Rochefort et dépendances.
Recueil des plans des places du Royaume, divisées en provinces, faits en l'an 1693. Collection des cartes réunies pour Louis XIV. (Source gallica.bnf.fr)
Lieu de conservation : Bibliothèque nationale de France, Paris
Côte : GE DD-4585 (2, RES)
ISBD/Commentaire :
Recueil des plans des places du Royaume, divisées en provinces, faits en l'an 1693. Collection des cartes réunies pour Louis XIV. (Source gallica.bnf.fr)
Bibliographie
BAUDRY, Marie-Pierre. Châteaux « romans » en Poitou-Charentes. Xe - XIIe siècles, Collection Cahiers du Patrimoine, n° 95. Geste éditions, 2011.
Mention : p. 236
ISBD/Commentaire :
BAUDRY, Marie-Pierre. Châteaux « romans » en Poitou-Charentes. Xe - XIIe siècles, Collection Cahiers du Patrimoine, n° 95. Geste éditions, 2011.
Desquesnes, R., Faille, R., Faucherre, N., Prost, P., Les fortifications du littoral ; la Charente-Maritime, Chauray : Editions patrimoines et médias, 1993.
Mention : p. 120-127
ISBD/Commentaire :
Desquesnes, R., Faille, R., Faucherre, N., Prost, P., Les fortifications du littoral ; la Charente-Maritime, Chauray : Editions patrimoines et médias, 1993.
Duplais des Touches, A. Fouras et ses environs, Charente-Inférieure, histoire complète, Liège, 1910 [écrit en 1894].
Mention : p. 60
ISBD/Commentaire :
Duplais des Touches, A. Fouras et ses environs, Charente-Inférieure, histoire complète, Liège, 1910 [écrit en 1894].
Faucherre, Nicolas. Bastions de la mer ; le guide des fortifications de la Charente-Maritime, Chauray : Editions patrimoines et médias, 1995.
Mention : p. 26, 27
ISBD/Commentaire :
Faucherre, Nicolas. Bastions de la mer ; le guide des fortifications de la Charente-Maritime, Chauray : Editions patrimoines et médias, 1995.
Glénisson, Jean. Dir. Histoire de l'Aunis et de la Saintonge : le Moyen Âge. Tome deuxième. / Robert Favreau. La Crèche : Geste éditions, 2014.
Mention : p. 57
ISBD/Commentaire :
Glénisson, Jean. Dir. Histoire de l'Aunis et de la Saintonge : le Moyen Âge. Tome deuxième. / Robert Favreau. La Crèche : Geste éditions, 2014.
Le Blanc, François-Yves ; Faucherre, Nicolas. La route des fortifications en Atlantique ; les étoiles de Vauban, Paris : les éditions du huitième jour, 2007.
ISBD/Commentaire :
Le Blanc, François-Yves ; Faucherre, Nicolas. La route des fortifications en Atlantique ; les étoiles de Vauban, Paris : les éditions du huitième jour, 2007.
Richard, Alfred. Chartes et documents pour l'histoire de l'abbaye de Saint-Maixent. Archives historiques du Poitou, t. XVI (1886).
ISBD/Commentaire :
Richard, Alfred. Chartes et documents pour l'histoire de l'abbaye de Saint-Maixent. Archives historiques du Poitou, t. XVI (1886).
Annexes
Extraits de Claude Masse, Mémoire géographique sur une partie du Bas Poitou, païs d'Aunis et Saintonge, 1715. Copie par Jaillot au 18e siècle. Médiathèque de La Rochelle, Ms 31.
"Chasteau de Fouras
Ce chasteau est situé au nord de l'embouchure de la rivière de Charente sur un terrain assez élevé, ou il y avait anciennement une tour en parallèlogramme de [?] de long et 5 1/2 de large, enciente d'un fosse braye flanqué de petites tourelles et une enveloppe du costé de terre à demi ruinée enciente de fosséz assez profonds. M. de [?] qui en est le seigneur y avoit une petite maison basse en partie ruinée aussi bien que sa tour que l'on a racommodée et voustée en 1689, et on a envelopé cette tour d'une fausse braye deffensive avec batterie haute et basse, du costé de la mer, et l'on a continué à y travailler en divers temps jusqu'à présent surtout du costé de la rivière et l'on a l'intention d'y faire un avant court ou second chasteau qui estoit le premier projet de M. Ferry en 1674. L'on enferma le bourg de retranchements qui sont a present tous ruinez. En 1691 l'on en fit en divers endroits le long de la coste avec des batteries, l'on y a encore travaillé en 1700 et en diverses autres années. L'on découvre la tour de ce chasteau de fort loin, et elle est élevée de près de 17 toises au-dessus de la haute mer.
Ce chasteau est du gouvernement de La Rochelle et du pays d'Aunis, on y tient une petite garnison d'une compagnie ou deux. Il y a une assez nombreuse artillerie. La tour a 4 étages et une bonne cave et au sommet on y peut mettre 9 pièces de canon en batterie et 14 dans sa fausse braye et 6 dans l'enceinte haute. Le costé de l'avant court n'est qu'un parapet percé de crenaux. Il y a une partie de son chemin couvert faite, ses fossez sont bien revestus, mais son avant cour estait très imparfaite en 1712, excepté deux beaux corps de cazernes destinez à loger les ouvriers et la garnison. On y a travaillé un peu tous les ans jusqu'en 1703 ou l'argent a manqué. Il n'y a rien de remarquable en son bourg ou village."
Extrait de la description des fortification maritimes par Masse en 1753. BN, MS-6438 (143)
"Château de Fouras
Situé auprès de l'embouchure et à la rive droite de la rivière de Charente sur un rocher au bord de la mer, il consiste dans un donjon de figure quarrée flanqué de trois tours rondes et du côté de la mer d'une enceinte basse ou fausse braye, le tout percé d'embrazures et de parapets à barbette au milieu du tout une tour quarrée qui a à son sommet une platte forme percée d'embrazures. De deux côtés il est entouré de fossez à un des quels fait face et joint une avant-cour quarrée longue bordée de deux corps de cazernes et une en face de la dite cour où est la porte est percée de créneaux, le côté de cette avant-cour faisant face à la mer est bordée d'une enceinte percée d'embrazures et les deux autres ne le sont que par des excavations de fossez très imparfaits dans lesquels les soldats invalides ont pratiqué et cultivent de petits jardins. Les bâtiments consistent dans la tour quarrée où on a pratiqué un logement pour le commandant lequel ne l'habitant point, se tenant à l'isle d'Aix, y a établi pour gardien son cantinier qui fait usage des caves, cuisine et autres. Et au sommet, sous la platte-forme deux chambres servant de prisons. Deux tours de l'enceinte du donjon sont occupées par l'artillerie qui s'en sert pour magazin à poudre et arcenal, la troisième tour n'est occupée que par un escalier qui dessend à la fausse braye. Il y a auprès des latrines, une chambre avec un four, et un grand corps de garde pour les soldats ; les deux corps de cazernes dans la basse cour sont occupées par la garnison qui consiste dans une compagnie d'invalides, par les officiers de cette troupe qui ont peine à y loger ny ayant place que pour quatre de ces messieurs, par le capitaine commandant, par l'ingénieur et par le cantinier qui occupe une chambre. Au milieu de la cour est un puy dont l'eau n'est pas bonne et dont on ne se sert que faute d'autre.
Ce poste a pour principale utilité de protéger l'embouchure de la rivière de Charente et croise ses feux avec la redoute de l'Aiguille, le fort la Pointe et l'isle Madame. Il est en assez bon état et on demande pour dépense extraordinaire le pont du donjon et le surhaussement du mur de profil de la côte."
Extrait du mémoire : Reconnaissance militaire de l'isle d'Aix et des deux rives de la Charente jusqu'à Rochefort, 1779. Service Historique de la Défense, Vincennes, 1V62, pièce 15b bis.
"Le château Fouras défend le lit de la rivière et le bourg de Fouras. Ce poste n'est autre chose dans son état actuel qu'une tour isolée par un fossé et retranchée par une enceinte en maçonnerie qui renferme dans son intérieur un corps de garde, l'emplacement d'un four avec quelques magazins et une batterie basse sur la rivière. Cette enceinte est si resserrée contre le donjon, qu'on a été obligé de construire en dehors les corps de cazerne nécessaire a la garnison de ce fort, on les a même isolés par un fossé du côté du bourg.
L'anse du port entre le fort de Fouras et le bois vert offre un premier point susceptible de debarquement : la mer y monte de 5 a 6 pieds dans les malines ordinaires et y tient environ 3 heures. Le fond est vaseux, mais la côte est sable et d'un abord facile. L'ennemy pourrait embosser quelques fregates dans le canal de la rivière a la distance d'environ 500 toises, mais le debarquement ne pourroit se faire que sous le feu du fort et le mouillage deviendroit impraticable en etablissant quelques mortiers a la redoute de l'Eguille et au champ de Pierrot en arrière de Fouras, précaution que l'on a déjà prise."
Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Fouras , rue Vauban
Milieu d'implantation: en ville
Cadastre: 1810 A1 87, 2019 AI 167
La gravure du bas, due à Claude Chastillon, figure le château de Fouras vers 1600 (p.111 de la Topographie française...).
Photographe anonyme
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Bibliothèque nationale de France
Plan en 1693.
(c) Bibliothèque nationale de France
Plan du fort au 17e siècle.
Hermanowicz Mariusz
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Bibliothèque nationale de France
Coupe par le milieu du donjon et de la courtine vers le bois, 1718.
Charruyer Océane
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Charente-Maritime
Plan légendé du château, 1742.
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Service historique de la Défense
Vue du fort sur une carte de 1753.
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Bibliothèque nationale de France
Plan du fort en 1766.
Suire Yannis
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Service historique de la Défense, Vincennes
le fort sur le plan cadastral de 1810 de Fouras, section A1.
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil général de la Charente-Maritime
Plans du fort par le garde du génie Folliasson en 1851.
Photographe anonyme, Folliasson
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Elévations et coupes du fort de Fouras en 1851.
Maulny Alain
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Le fort et la plage représentés vers 1850 par Charles Mercereau.
Moisdon Pascale
(c) Médiathèque Michel-Crépeau, La Rochelle
Le fort sur un plan antérieur à 1881.
Moisdon Pascale
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil général de la Charente-Maritime
Restitution du fort avec ses casernes situées dans l'avant-cour ; dessin perspective par Duplais des Touches.
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Vue aérienne du fort dans son environnement prise du sud.
Dragonfly
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Vue aérienne prise de l'ouest.
Dragonfly
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Vue aérienne prise de l'est.
Dragonfly
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Le fort vu du sud-est.
Rome Christian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Partie haute du donjon vue su sud-est.
Rome Christian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Courtine et donjon vus de l'est.
Rome Christian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Tour est du fort.
Rome Christian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Fossé est vu vers le sud.
Moisdon Pascale
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Vue prise du sud depuis l'ancienne basse-cour.
Moisdon Pascale
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Le fossé est vu vers le nord.
Rome Christian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Le pont levis et le fossé vus vers l'ouest.
Rome Christian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Fossé vu depuis le pont vers l'ouest.
Moisdon Pascale
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Le fossé sud vu vers l'est.
Rome Christian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
La courtine et le fossés vus du sud-ouest.
Rome Christian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Mur de défilement dans la fausse-braie vu du sud.
Rome Christian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
La fausse-braie vue du nord : les latrines.
Rome Christian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Intérieur des latrines.
Rome Christian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Fausse-braie vue du nord vers le sud.
Rome Christian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Ouverture de tir dans la fausse-braie.
Rome Christian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Fausse-braie et demi-lune vues du nord-est.
Moisdon Pascale
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
La demi-lune de la fausse-braie.
Rome Christian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Ouverture de tir vers le nord.
Rome Christian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Fausse-braie nord.
Moisdon Pascale
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Angle nord-ouest du fort : base d'une échauguette aujourd'hui disparue.
Rome Christian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Revers de l'entrée.
Moisdon Pascale
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Bâtiment contre la courtine sud : ancien corps de garde.
Moisdon Pascale
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Casemates construites au 19e siècle contre la courtine nord.
Rome Christian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Le donjon vu du sud-est.
Rome Christian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Angle sud-ouest du donjon.
Moisdon Pascale
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Détail de la façade ouest du donjon.
Moisdon Pascale
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Détail de la façade nord du donjon : fenêtre du 1er étage.
Moisdon Pascale
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Façades est et nord du donjon.
Moisdon Pascale
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Vue d'ensemble de la première salle en sous-sol.
Rome Christian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
La plage et le fort en arrière-plan.
Moisdon Pascale
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Plaque commémorant l'affaire des brûlots de 1809.
Moisdon Pascale
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Voûte de la première salle en sous-sol : visage de femme, symétriquement disposé à un visage d'homme, sur la clé.
Rome Christian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Détail de l'une des voûtes de la première salle : étoile sculptée sur le clé.
Rome Christian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Vestibule en bas de l'escalier droit, avec niche trilobée.
Rome Christian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Voûte de la deuxième salle : roses sculptées sur la clé.
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Premier étage du donjon : fenêtre à coussièges, ou bancs de veille, datant de la transformation au 15e siècle.
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Deuxième étage : fenêtre du 15e siècle avec coussièges, ou bancs de veille.
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Graffiti daté de 1663 représentant un bateau sur les pierres d'une fenêtre du troisième étage.
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Graffito : édifice sculpté en bas-relief sur une pierre d'une fenêtre du troisième étage.
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Inscription peinte au-dessus de la porte de communication des deux salles du troisième étage : nombre d'hommes casernés dans la deuxième salle.
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Deuxième salle du 3e étage.
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Porte d'accès à l'escalier en vis depuis la première salle du 3e étage.
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Archère dans la tourelle d'escalier.
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Voûte d'ogives au-dessus de l'escalier en vis.
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Console d'une ogive de la voûte de l'escalier en vis.
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Terrasse : coupole de la tourelle d'escalier.
Rome Christian
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Terrasse : échauguette dans l'angle sud-ouest.
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Le nord de la péninsule de Fouras vu depuis la terrasse.
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Le bourg de Fouras et l'anse nord depuis la terrasse.
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Vue prise vers le sud-ouest depuis la terrasse : Port-des-Barques à l'arrière-plan.
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La plage et l'anse nord vus depuis la terrasse.
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Vue prise du sud-ouest.
Dragonfly
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La tour nord-est et la courtine nord.
Moisdon Pascale
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Le fort vu de l'est.
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Dossiers en lien avec Château, puis Fort de Fouras, dit du Sémaphore ou Vauban
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