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Maison dite "la maison de l'armateur"
France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Talmont-sur-Gironde
Historique
La maison porte, sur sa façade, la date 1781, qui semble effectivement correspondre à sa période de construction, au moins pour la façade. Le bâtiment comprend toutefois des éléments plus anciens. Sur le côté nord, rue du Port, au-dessus d'une des trois fenêtres (celle du milieu), est en effet gravée la date 1723, accompagnée de deux coeurs entrelacés et de l'inscription "COR MONDUM" ("coeur pur" en latin, par référence au psaume : "Ô Dieu, crée en moi un coeur pur"). Il s'agit vraisemblablement d'un remploi (ce corps de bâtiment a été reconstruit en 1861). A l'intérieur se trouve une cheminée avec un décor mouluré sur le manteau (corniche) et la hotte (trumeau), de la fin du 17e siècle ou du début du 18e. Une autre cheminée, au décor plus sobre, semble remonter à la fin du 18e siècle. D'autres éléments antérieurs à la Révolution se trouvent dans la rue de la Douane : le mur de clôture du parc comprend en effet les vestiges d'ouvertures à encadrement chanfreiné, celles d'un bâtiment aujourd'hui disparu.
Ce dernier apparaît encore sur le plan cadastral de 1831. Ce plan montre aussi la maison elle-même et l'aile en retour au nord, le long de la rue du Port, qui constitue à l'époque une maison à part. Le plan indique par ailleurs la présence de bâtiments à l'arrière de la maison, ainsi que le jardin avec un puits. La propriété englobe enfin les dépendances et le jardin situés au nord, de l'autre côté de la rue du Port, le long du quai du port.
En 1833, selon le cadastre, la maison appartient à Auguste Marches, sauf l'aile nord, détenue par Jean Bonhomme et qui est reconstruite en 1861. Auguste Marches, capitaine et marchand, marié en 1790 à Dorothée Neau, est maire de Talmont de 1821 à 1830, après avoir commandé la garde nationale de Talmont sous la Révolution. Il est par ailleurs un temps régisseur des marais desséchés de Talmont, pour le compte du vicomte Talon. Il décède dans sa demeure le 13 juin 1836, à 73 ans. Après lui, la propriété passe à Pierre Petit puis à Constant Petit, de Saint-Fort-sur-Gironde. En 1876, elle est acquise par Antoine-Jules Lamothe, capitaine d'artillerie, maire de Talmont de 1892 à 1908 et en 1912-1913. En 1888, selon le cadastre, il fait agrandir la maison. Après lui, la maison échoit à sa nièce, Marie-Louise Landon et au mari de cette dernière, Fernand Graveaud (1865-1951), maire de Talmont de 1935 à 1945. Les époux Graveaud possèdent aussi, notamment, la maison située à l'ouest de celle-ci, rue de la Tour Blanche (avec laquelle il existe une communication par le jardin) et la métairie du Porteau de Bas. L'appellation "maison de l'armateur" est récente.
Détail de l'historique
Périodes |
Principale : 4e quart 18e siècle, 4e quart 19e siècle |
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Dates |
1723, porte la date 1781, porte la date 1861, daté par source 1888, daté par source |
Description
La propriété, aujourd'hui divisée en deux, de part et d'autre de la rue du Port, comprenait à l'origine la maison et son jardin, clos de mur, et, au nord de la rue, des dépendances (dont une étable) et un autre jardin. Ce dernier, clos de murs, épouse la forme d'un ancien retranchement défensif visible sur un plan de Talmont au début du 18e siècle. Une des dépendances au nord de la rue comporte un cadran solaire.
La maison est placée en alignement sur la voie. Couverte d'un toit à croupes orné d'épis en zinc, elle comprend une aile en retour d'équerre au nord, à l'arrière, elle-même prolongée à l'ouest par une autre petite aile en retour. L'aile nord présente en façade une génoise double, une descente de cave et trois baies avec appui mouluré et corniche. La façade de la maison, à l'est, face au port, est couronnée par une corniche, encadrée par des chaînages et marquée par un bandeau. Elle présente cinq travées d'ouvertures, toutes à encadrement et clé de linteau saillants. La porte possède un imposte. La fenêtre centrale du rez-de-chaussée a pu être à l'origine la porte d'entrée. Sous chaque fenêtre du rez-de-chaussée, le plein de travée est appareillé.
Détail de la description
Murs |
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Toits |
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Étages |
sous-sol, 1 étage carré |
Couvertures |
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Typologie |
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Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
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Référence du dossier |
IA17045677 |
Dossier réalisé par |
Suire Yannis
Conservateur en chef du patrimoine au Département de la Vendée et directeur du Centre vendéen de recherches historiques à partir de 2017. |
Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
Estuaire de la Gironde (rive droite) |
Phase |
repéré |
Date d'enquête |
2013 |
Copyrights |
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel |
Citer ce contenu |
Maison dite "la maison de l'armateur", Dossier réalisé par Suire Yannis, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/49cec69c-0aa8-48ad-969f-a604da9a4517 |
Titre courant |
Maison dite "la maison de l'armateur" |
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Dénomination |
maison |
Parties constituantes non étudiées |
parc mur de clôture puits écurie étable |
Statut |
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Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Talmont-sur-Gironde
Milieu d'implantation: en village
Lieu-dit/quartier: le Bourg
Cadastre: 2009, 1833