Présentation de la commune de Sainte-Radegonde

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Le territoire de Sainte-Radegonde a conservé quelques traces d’occupation attribuables à la période gallo-romaine, mais il faut attendre le 14e siècle pour que soient clairement mentionnés l’église et le village de Sainte-Radegonde-en-Gâtine. Ce dernier tire son nom de la forêt de Gâtine (de « Gastine », signifiant autrefois terre inculte), en bordure de laquelle il se trouvait. Ce massif forestier aujourd’hui disparu se situait sur les actuelles communes de Saint-Pierre-de-Maillé, La Bussière et La Puye.

Durant l’Ancien Régime, la paroisse relève de la baronnie de Chauvigny et de l'archiprêtré de Mortemer. L’église et le prebytère constituent comme partout ailleurs le siège de la paroisse et revêtent un rôle spirituel, social et administratif essentiel. La Commanderie et le Charrault de la Lande constituent également un lieu de pouvoir et d’activité important. La Commanderie est le centre d’une seigneurie dépendant de la commanderie hospitalière de Roche-Villedieu, et son domaine comprend plusieurs fermes des alentours. Une fête s’y tient le jour de la Saint-Jean-Baptiste, un champs contigu accueille des foires et des messes sont régulièrement célébrées dans la chapelle, qui sert probablement de lieu de culte aux habitants du secteur. La Commanderie sera affermée durant plusieurs décennies aux propriétaires occupants du Charrault, à l’époque où ceux-ci sont également sieurs de la Salle (fief tout proche du bourg mais situé sur la commune limitrophe d’Archigny).

Le bourg, qui en 1832 n’est occupé que par l’église, le cimetière, le presbytère et une ferme, compte 5 maisons pour 21 habitants en 1846. Le renouveau symbolique qu’a constitué le rétablissement de la paroisse en 1839 (qui avait été supprimée à la Révolution puis regroupée en 1801 avec celle de La Puye) a probablement contribué à son développement. Il reste cependant moins peuplé que les hameaux de Monteil, la Boutallerie ou le Gâtineau, où sont recensés cette année-là respectivement 49, 43 et 38 habitants. Le "village" de La Lande, formé par la Commanderie, le Charrault et les fermes les plus proches en compte quant à lui 47.

L’habitat traditionnel de la commune a été en grande partie créé, remanié ou reconstruit totalement entre le début du 19e et le milieu du 20e siècle. Il conserve peu de traces évidentes des périodes précédentes, et le bâti postérieur à la seconde guerre mondiale est relativement peu important.

À l’exception de l’église et du presbytère, les équipements et les monuments qui structurent aujourd’hui le bourg datent du 20e siècle. Le monument aux morts est érigé autour de 1924, la mairie est installée en 1950 dans une maison construite en 1909 et l’école, ouverte dans les années 1860, est transférée en 1958 dans un édifice neuf (qui ferme ses portes en 2011). Les salles communales et les locaux industriels d’ACIME Technology ont quant à eux été construits entre la fin des années 1970 et le début des années 1990.

La commune de Sainte-Radegonde est située sur le seuil du Poitou, au cœur de la région des brandes, à 25 km au nord-est de Poitiers, dans une zone de plateaux calcaires et marneux légèrement vallonnée. Son altitude varie de 100 à 140 mètres du nord au sud, et c’est sur ses marges ouest, nord et nord-est que le relief est le plus accentué, là où se trouvent trois vallées accueillant de petits cours d’eau intermittents. Ces derniers font partie du bassin versant de l’Ozon, qui rejoint la Vienne à Châtellerault.

Les sols plutôt hydromorphes (bornais et terres fortes) sont réputés pauvres et difficiles à travailler mais sont cependant majoritairement occupés par des terres agricoles (environ 90% du territoire). Plutôt tournées vers l'élevage jusqu'aux années 1980, celles-ci sont aujourd'hui essentiellement consacrées aux céréales et à la polyculture. Les champs et les prés concernés sont parfois assez vastes, notamment au centre et au sud où le relief est le moins marqué, et le paysage est alors assez ouvert.

Ailleurs, les alignements d'arbres et haies bocagères peuvent rester significatifs, notamment au nord-est. Environ 10 % du territoire sont boisés. Il s’agit de bois fermés composés de chênes et de mélanges de feuillus (bois de la vallée de l’Espinasse et bois de Courtepré essentiellement) et d’alignements essentiellement constitués de chênes.

L’habitat se compose en majorité d’anciennes fermes. La population (178 habitants en 2021 pour 13,2 km2) est répartie entre le bourg, quatre hameaux principaux (Monteil, la Boutallerie, le Gâtineau, la Touche) et douze écarts d’importance variable. Les actifs travaillent aujourd'hui en majorité dans le secteur de l’industrie.

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