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Église Saint-Eutrope du Cormenier
France > Nouvelle-Aquitaine > Deux-Sèvres > Beauvoir-sur-Niort
Historique
Cette église a été construite dans la première moitié au 12e siècle. De l'édifice roman, seuls le chœur, le chevet et la travée sous le clocher ont été conservés. Au cours du 19e siècle, divers travaux de réparations ont été exécutés afin de préserver l'édifice. La nef gothique a été reconstruite dans un style néo-gothique, tandis que le clocher est resté inachevé.
Une campagne de travaux a lieu entre 1842 et 1846 sous la direction de l'architecte départemental Pierre-Théophile Segretain. Les réparations sont effectuées sur l'ensemble de l'édifice, principalement sur la toiture du clocher et la partie supérieure du chevet. Un hangar agricole, adossé au chevet, est détruit pour dégager le monument. Des baies sont percées sur les flancs nord et sud de la travée soutenant le clocher, elles sont plus petites que celles du chevet et indiquent une reprise des arcs.
La sacristie est construite entre 1852 et 1853, d'après un projet dressé par Pierre-Théophile Segretain lors de la campagne de travaux quelques années auparavant.
Le 3 mars 1857, à la demande du préfet du département des Deux-Sèvres, l'architecte départemental Murison, établit un rapport sur les dangers que pouvaient représenter l'église paroissiale. En plus de la couverture qui nécessite d'être refaite de manière urgente, l'architecte alerte sur l'état du mur nord qui présente une forte inclinaison et de la façade occidentale qui semble se détacher des murs latéraux. En 1860, un projet complet de restauration de l'édifice est rédigé par Murison. Il prévoit des travaux d'urgence et des travaux dont l'exécution peut être différée. Ils prévoient la reconstruction de la nef et la restauration de l'ensemble de la charpente et de la couverture chevet. Toutefois les moyens financiers de la fabrique et des communes du Cormenier de la Revêtizon ne permettent pas la réalisation des travaux. Le vote d'un impôt extraordinaire accablerait la population qui souffre déjà des mauvaises récoltes. Un an plus tard, un arrêté interdit l'accès à la nef qui menace de ruine. Le 3 mars 1864, le conseil municipal du Cormenier demande à l'architecte départemental Louis-Claude Chevillard de réviser le projet de 1860 estimant que les frais sont trop élevés. L'architecte Louis-Claude Chevillard confirme la nécessité d'effectuer la restauration suivant le projet de Murisson. Quelques travaux d'urgence sont effectués à partir de 1864, tandis que l'ensemble du projet de restauration de Murisson est engagé à partir de 1868. La nef est détruite le 25 juin 1868.
Le chevet et le chœur de l'église Saint-Eutrope du Cormenier, à Beauvoir-sur-Niort, sont classés monument historique depuis le 14 juin 1909. Suite au classement de l'église, des travaux de restauration de l'édifice sont entrepris en 1915 et 1916. Il s'agit de reprises de maçonnerie et de chapiteaux. En 1932, des baies sont percées dans le mur sud, cette opération nécessite une consolidation des murs de la nef pour la construction de contreforts.
Détail de l'historique
Description
L'église Saint-Eutrope est située dans le village du Cormenier, la façade occidentale s'ouvre sur une place. Au nord de l'église et séparé par la voie se trouve le cimetière paroissial.
L'église est construite en pierre calcaire. La partie romane est construite entièrement dans un appareil de pierre de taille à joint sec. La nef est quant à elle édifiée en pierre de taille pour la partie inférieure et en moellon de calcaire sur les parties intermédiaire et supérieure. L'appareil en moellon de calcaire de la façade occidentale est recouverte d'un enduit.
De plan allongé, l'église se compose d'une nef à trois travées, un transept non saillant servant de base au clocher et d'un chœur de plan en hémicycle. Le clocher apparait inachevé, il est couvert d'un toit à deux pans. L'escalier en vis est situé dans une tour carré flanquée sur la façade sud.
A l'intérieur la nef se compose de trois travées.
Détail de la description
Murs |
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Toits |
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Plans |
plan allongé |
Couvrements |
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Couvertures |
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Escaliers |
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Informations complémentaires
Située sous l'Ancien Régime dans le diocèse de Saintes, l'église du Cormenier est placée sous le vocable du saint évangélisateur de la Saintonge, Eutrope. Elle a été donnée en 1077 par le duc d'Aquitaine, Guy-Geoffroy Guillaume, à l'abbaye Saint-Jean de Montierneuf qu'il vient de fonder à Poitiers et qu'il place sous l'autorité de l'ordre de Cluny. De l'église construite au 12e siècle, il reste un beau chevet dont l'architecture s'offre aux regards des visiteurs qui arrivent par la route.
Le chevet roman est réputé pour la beauté de ses lignes et l'harmonie de ses formes. Alternant verticalité et formes cintrées, il est constitué de colonnes jumelées engagées reliant le sol à la toiture et reliées entre elles par de grandes arcades en plein cintre. Surmontées d'un bandeau orné de pointes de diamant, ces arcades sont portées par d'élégantes colonnettes dotées de chapiteaux à feuilles plates et s'achevant en enroulements ou en crossettes. Elles encadrent cinq baies qui éclairent le chœur, également en plein cintre, pourvues chacune de deux voussures portées par de fines colonnettes surmontées de tailloirs ornés de motifs en forme d'écailles ou d'imbrications. Par sa qualité d'exécution, ce décor témoigne fortement de l'influence des sculpteurs saintongeais. Cette influence est également visible dans l'appareillage soigné de l'édifice, dans l'élégance des proportions et le soin apporté au détail, comme par exemple ce corps de moulures qui fait le tour du soubassement de la partie inférieure du chevet.
A l'intérieur, seuls le chœur et la travée sous clocher sont romans. Cette dernière, que précède un arc triomphal en arc brisé, est couverte d'une remarquable coupole sur pendentif, tandis que l'abside du chœur est voûtée en cul-de-four brisé. A l'instar du chevet, les colonnettes du chœur sont fines et élancées, surmontées de chapiteaux à imbrications ou écailles, mais aussi de feuilles d'eau à enroulements. Les arcades qui surmontent les baies sont quant à elles ornées de pointes de diamant. Les chapiteaux de la travée sous clocher offrent des motifs plus variés, principalement des palmes, des rinceaux, des feuilles d'acanthes, mais aussi des animaux. Ces derniers sont représentés menaçants, réunis deux par deux et dotés d'une tête commune.
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
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Référence du dossier |
IA79004236 |
Dossier réalisé par |
Dujardin Véronique
Chercheur, service Patrimoine et Inventaire Sarrazin Christine Allard Thierry Chercheur, service Patrimoine et Inventaire Chemin Mathilde Chargée de mission, Communauté d'agglomération du Niortais de 2018 à 2024 |
Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
Poitou-Charentes |
Phase |
recensé |
Date d'enquête |
2014 |
Copyrights |
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Niort Agglo |
Partenaires |
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Citer ce contenu |
Église Saint-Eutrope du Cormenier, Dossier réalisé par Dujardin Véronique, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Niort Agglo, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/95b85698-5659-4600-9179-f3ee4bca8e61 |
Titre courant |
Église Saint-Eutrope du Cormenier |
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Dénomination |
église |
Vocable |
saint Eutrope |
Appellation |
du Cormenier |
Statut |
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Protection |
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Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Deux-Sèvres , Beauvoir-sur-Niort , Chemin de Saint-Eutrope
Milieu d'implantation: en village
Cadastre: 2014 A 402, 2021 97 AB 66