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Présentation de la commune de Saint-Maurice-des-Lions

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente > Saint-Maurice-des-Lions

La commune tirerait son nom de trois lions en granite dont un seul subsiste aujourd´hui sur la place du terrier au pied d´une croix en granite. Ce lion se trouvait autrefois devant l´église paroissiale. On ne sait pas bien ce que sont devenus les deux autres lions. Des sculptures de lions sont également visibles devant l´église Saint-Michel de Limoges. On trouve des traces d´occupation humaine sur la commune de Saint-Maurice-des-Lions dès le néolithique avec le dolmen de la Brunie. Les vestiges d´une villa gallo-romaine sont attestés près de Chez Fourot.

La commune fut formée vers 1800 par la réunion des paroisses de Saint-Maurice, de Lésignac-sur-Goire et d´une partie de celle du Chambon. Ces paroisses relevaient de la principauté de Chabanais au Moyen-Age puis du comté de Confolens à partir du XVIIe siècle. Elles étaient également unies à la mense épiscopale de Limoges. L´église paroissiale Saint-Maurice date de la fin du XIIe siècle. Elle fut fortifiée durant la guerre de Cent-Ans et restaurée vers 1820 grâce au produit des ventes des églises Saint-Cybard de Lésignac et Sainte-Marie-Madelaine du Chambon. Deux autres restaurations furent réalisées à la fin du XIXe siècle et à la fin du XXe siècle.

La paroisse de Lésignac-sur-Goire, située à l´est du bourg, était un prieuré-cure dépendant de l´abbaye de Lesterps. A l´emplacement de l´ancienne église Saint-Cybard s´élève aujourd´hui une grange transformée en logement. Il ne subsiste qu´une pierre tombale très ancienne qui a été transportée près de la chapelle Sainte-Elisabeth du Rhus.

La paroisse du Chambon fut créée vers la fin du XIIIe siècle, époque avant laquelle son territoire faisait partie de la paroisse de Chirac. Elle dépendait de la commanderie du Grand-Masdieu. L´église Sainte-Marie-Madelaine du Chambon fut détruite en 1820.

Saint-Maurice-des-Lions comptait 1705 habitants en 1821, montant jusqu´à 1904 personnes en 1851, pour redescendre à 1744 en 1872, avant de culminer à 1980 en 1891 et d´entamer un lent déclin démographique pour arriver à 932 en 1999. La commune abritait de nombreux fiefs de faible importance dont les possesseurs n´exerçaient pas de juridictions. Cela se retrouve aujourd´hui au travers des nombreux manoirs et châteaux qui jalonnent la commune.

On discerne pas moins de neuf moulins sur la carte de Cassini dont huit sur le Goire et ses affluents et un sur la Vienne. On trouve également sur cette même carte la trace d´une chapelle Sainte-Marguerite qui a aujourd´hui totalement disparue. Elle se situait en bordure de Vienne près du lieu-dit Le Tourliot. L´ancien cadastre a été levé sur Saint-Maurice-des-Lions en 1825 par M. Daigueplats, géomètre.

La commune comprenait autrefois plusieurs tuileries et briqueteries situées au Chambon, aux Longées, à la Touderie et dans le bois du Chambon. Une seule fonctionne encore de nos jours au Chambon. Celle du bois du Chambon a fermé vers 1900, celle de la Touderie en 1912 et celle des Longées, dont il subsiste un séchoir, en 1937.

La commune de Saint-Maurice-des-Lions est la plus vaste du département de la Charente avec une superficie de 5008 hectares. Elle se situe au sud-ouest du canton de Confolens sud. Elle est entourée des communes de Confolens, Esse, Lesterps, Saulgond, Chabrac, Chirac, Manot et Ansac-sur-Vienne. Elle est délimitée par la Vienne à l´ouest et par les ruisseaux de la Fonts et de la Chaise au nord. Le Goire traverse le territoire de la commune depuis le sud-est jusqu´au nord-ouest. Le bourg est à six kilomètres au sud de Confolens. L´altitude varie de 132 mètres aux environs de la Vienne jusqu´à 245 mètres dans la partie sud-est, en passant par le bourg qui se situe à une altitude intermédiaire avec 190 mètres en moyenne. Les bois sont peu nombreux à l´exception de la partie nord-est. Il faut aussi noter le bois du Chambon, sur Chirac, qui borde la partie sud-est de la commune. Cela s´explique en grande partie par l´importance que revêt l´agriculture et tout particulièrement l´élevage du bétail sur la commune. Les prairies et les pâturages couvrent, en effet, près des deux tiers de la superficie totale de la commune.

La D948, qui relie Confolens à Limoges, est la principale voie de communication de la commune. Elle traverse la commune du nord-ouest au sud-est en passant par le bourg. C´est au bord de cette route que ce sont installés la mairie, la poste et plusieurs commerces. Plusieurs autres chemins d´intérêt commun sillonnent la commune. La D59 parcourt toute la partie occidentale de la commune avant de rejoindre la commune de Chirac. La D166 relie les bourgs de Manot et de Lesterps en traversant au passage celui de Saint-Maurice. La D167 se sépare de la précédente à quelque distance du bourg pour se diriger vers Esse. Enfin, la D51 traverse le nord de la commune jusqu´à Saulgond et se prolonge jusqu´à Saint-Junien. L´habitat, très dispersé, est réparti en près de soixante-dix lieux-dits différents. On compte plusieurs gros hameaux dont les bourgs des anciennes paroisses de Lésignac-sur-Goire et du Chambon, Rue, la Plagne, Chez-Fourot et le Mazouin.

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