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Décor de la coupole de la croisée (pilastres, niches, 4 statues, peinture monumentale)
Historique
La coupole de la cathédrale fut édifiée de 1717 à 1719 et reçut probablement à l'issue de cette campagne une première décoration, dont rien ne subsiste. L'abbé Pédegert la décrit ainsi en 1847 : "La calotte est de bois et la coupole se compose de boudins rayonnants et de médaillons circulaires encadrant une série de portraits à cadre ovale, avec une sorte de colombe qui se perd au centre [...]. L'effet de ces pochades est absolument nul parce que l'artiste n'a pas songé à la perspective." Les "portraits" mentionnés représentaient les Apôtres (ou plus précisément les évangélistes), comme le prouve un devis de restauration de l'architecte municipal Boubé en date du 9 juillet 1835 ("peinture à l'huile de la voûte du dôme" et "nettoiement des [quatre] tableaux [sur bois] des apôtres qui sont à la voûte du dôme"). Pédegert proposait de substituer à ce décor décevant "un fond clair, des figures peintes de manière à être vues d'en bas, des chairs à teintes chaudes et animées, de riches et flottantes draperies", de sculpter les figures des Évangélistes sur les pendentifs et de peindre la calotte d'une "Assomption de Marie [...], sujet admirablement approprié à une coupole". L'abbé suggérait enfin de boucher les fenêtres inférieures du tambour et de supprimer "les saillies et les retours de corniche qui sont-au-dessus des pilastres intérieurs sur lesquels la coupole s'appuie" en faveur d'une "corniche unifiée [qui] formerait un cercle égal [et] ne contrarierait pas les lignes de la coupole" (A. Chauvin, 1988, p. 26). Ce projet fut adopté dans ses grandes lignes à la fin du siècle. La coupole est alors refaite en maçonnerie, les frises à rinceaux peuplés d'angelots et les clefs entre les pendentifs et la base du tambour sont sculptées en 1881 par François Veillier (qui exécute en même temps d'autres ornements dans la nef et le bras nord du transept).
Le décor peint est ajouté deux ans plus tard par "un enfant de Dax" selon P. Coste (1908, p. 178) ou par un "peintre bordelais" selon d'autres auteurs. En réalité, une délibération du conseil de fabrique, en date du 15 juillet 1882, révèle que le projet de peintures de la coupole, avec "le sujet central qui représente l'Assomption de la Ste Vierge", est présenté par le peintre parisien Louis François Icard (Lagrasse, 1820 - Boulogne-Billancourt, 1891), déjà auteur des peintures murales de la chapelle de la Vierge dans les années 1870. Ses dessins, "trouvés fort beaux et bien exécutés", sont approuvés sur le champ par le conseil, tandis que l'archiprêtre Lorreyte offre de payer de ses deniers les futurs travaux, aidé par "des personnes de bonne volonté". L'œuvre est achevée avant le 4 juillet 1883, date à laquelle est enlevé le "plancher volant" posé à la base du tambour pour servir de support aux exécutants. La signature (sans doute fautivement repeinte par la suite) et la date "C. Casles 1883" relevées par Agnès Chauvin (1988) au registre inférieur de la calotte désignent certainement l'associé et "second" d'Icard dans son entreprise de peinture décorative, le Parisien Louis François Carlier (1829-?), à qui fut confiée l'exécution matérielle de la peinture. Si son nom n'apparaît dans aucun document lié à la coupole, il pourrait toutefois être rapproché de la mention, dans les comptes de la fabrique à la date du 5 mars 1883, d'un nommé "Mr Carl, peintre", payé de la somme de 20 francs pour la restauration du tableau de Saint Vincent de Paul.
Le nom du sculpteur des statues des Évangélistes, en revanche, n'apparait pas dans les archives de la fabrique. Il ne semble pas pouvoir s'agir de Veillier, qui était apparemment un simple ornemaniste et dont les "travaux de sculpture exécutés à la cathédrale" font l'objet d'une réception définitive par la fabrique le 13 juin 1884. La monographie paroissiale rédigée par l'archiprêtre Lorreyte en 1887 mentionne seulement la réfection à neuf de la coupole "autrefois en bois, en une solide maçonnerie" et conclut, sans citer de nom d'auteur : "elle a été décorée avec un goût exquis ; le fond est occupé par l'Assomption de Murillo (sic), autour sont debout les quatre Évangélistes, et ça et là des anges soutenant des cartouches". Cette description, qui mêle indistinctement éléments peints et sculptés, omet les motifs des Litanies de la Vierge peints sur les pendentifs (maison dorée, tour d'ivoire, porte du ciel, tour de David), que A. Chauvin étudia encore en 1988 et qui ont été supprimés depuis lors.
Détail de l'historique
Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre objet mobilier |
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Référence du dossier |
IM40004538 |
Dossier réalisé par |
Maisonnave Jean-Philippe
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Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
Dax sud |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
2012 |
Copyrights |
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel |
Citer ce contenu |
Décor de la coupole de la croisée (pilastres, niches, 4 statues, peinture monumentale), Dossier réalisé par Maisonnave Jean-Philippe, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/ee1533af-335c-492d-ad69-efe60eac66e7 |
Titre courant |
Décor de la coupole de la croisée (pilastres, niches, 4 statues, peinture monumentale) |
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Statut |
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Protection |
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Intérêt |
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Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Landes , Dax , place de la Cathédrale
Milieu d'implantation: en ville