Église paroissiale Saint-Martin

France > Nouvelle-Aquitaine > Landes > Lourquen

La paroisse de Lourquen, dont la dédicace à saint Martin est un indice probant d'ancienneté, est attestée dès le XIe siècle, époque où l'église primitive s'élevait à l'emplacement du cimetière actuel, au sud-est du bourg. Plusieurs fois remanié au fil du temps, principalement au XVIIIe siècle et après la restauration du culte sous le Consulat, l'édifice est toutefois dans un état alarmant dès le milieu du XIXe siècle : le clocher menace ruine en 1857 et un rapport de 1879 signale l'effondrement imminent des voûtes. Interdite à partir du mois de juillet de la même année, à l'exception d'un collatéral et de la sacristie, utilisés comme lieu de culte provisoire, l'église est démolie en 1881. Un nouvel édifice est érigé au centre du bourg, sur un terrain dit "la Lande de Capuch", cédé par le baron Louis Raymond Bernard de Lataulade (1827-1900), malgré l'opposition du desservant Barrouillet, de la fabrique et de l'évêque Delannoy, qui souhaitaient une reconstruction à l'emplacement de l'ancienne église. Les travaux sont exécutés de 1880 à 1882 par l'entrepreneur Pierre Puyo (1838-1917), de Cassen, sur des plans de l'architecte dacquois Roger Legrand, auteur de plusieurs autres sanctuaires voisins (Goos, Hinx, Narrosse).

Périodes

Principale : 4e quart 19e siècle

Dates

1880, daté par source

Auteurs Auteur : Legrand Roger

Architecte à Dax. Peut-être fils du plâtrier dacquois d'origine bordelaise Jean Legrand (1784-1859) et de sa seconde épouse Catherine Brocas (1796-1876), mariés en 1833. Si l'hypothèse est exacte, il serait le frère consanguin des entrepreneurs de travaux publics Jean (1808-1885) et Jacques Prosper Legrand (1810-1883) - ce dernier père de l'architecte Jean Legrand (1838-1897) - et le frère utérin de Victor Sanguinet (1820-1894), architecte de la Ville de Dax. Il est également possible que Roger Legrand, dont le nom n'apparaît pas dans les registres d'état civil de Dax, et l'architecte Jean Legrand (1838-1897) ne fassent qu'un et que Roger ne soit qu'un surnom destiné à le distinguer de ses homonymes dans la famille (son grand-père et deux de ses oncles paternels portaient le prénom de Jean).

, architecte (attribution par source)
Auteur : Puyo Pierre

Entrepreneur (maître charpentier) à Cassen à la fin du XIXe siècle. Né le 14 août 1838 à Cassen et mort le 29 juillet 1917 au hameau de Lescrouzades dans la même commune ; fils du charpentier Jean Puyo (1802-1864) et de Suzanne Napias (1811-1884) ; marié à Cassen, le 22 octobre 1860, avec Hélène Dégert (1843-1936), fille du maçon François Dégert et de Jeanne Dartigoueyte, dont une fille, Victoire (1873-1955), en 1897 Mme Jean-Baptiste Cadillon (source : Geneanet). Pierre Puyo construisit l'église de Lourquen en 1880-1882 et le clocher de celle de Gamarde en 1883-1887, restaura l'ancienne église de Gousse en 1884-1885 et érigea celle de Saint-Jean-de-Lier en 1903-1904. Il fut aussi maire de sa commune de Cassen d'août 1876 (après l'abrogation de la "loi des maires") jusqu'à sa mort en 1917.

, entrepreneur (attribution par source)
Auteur : Tardits Pierre

Pierre Tardits, charpentier à Lahosse (Landes) au XIXe siècle. Né le 25 octobre 1784 à Lahosse et mort entre 1848 et 1870 ; fils du charpentier Marc Tardits (Bastennes, 1753 - Lahosse, 1831) et de Marie Beguery. Marié en premières noces, à Lahosse le 1er septembre 1813, avec Catherine Lartigau (Caupenne, 21 février 1776 - Lahosse, 15 septembre 1816), fille d'Étienne Lartigau et de Rose Candau, et veuve de Jean Crabos et de Pierre Gamardes (dont un fils unique, Marc [1814-1815]) ; marié en secondes noces, à Lahosse le 3 février 1817, avec Marguerite Rose Larrieu (Laurède, 21 août 1791 - Lahosse, 17 janvier 1848), fille de Jean Larrieu et de Jeanne Lamolie. Il eut du second lit deux fils : Pierre (Lahosse, 19 octobre 1825 - Aix, 22 octobre 1851), voltigeur au 21e régiment d'infanterie légère, et Georges Tardits (Lahosse, 15 décembre 1817 - idem, 22 décembre 1870), charpentier, marié le 1er mars 1848, à Lahosse, avec Marie Sourbé (Gaujacq, 4 octobre 1817 - après 1877), dont un fils, Pierre Tardits (1850-1920), charpentier à son tour. Source : Geneanet, AD Landes, 4 E 141/2-5, 4 E 141/6-9, 4 E 141/6-9.

, charpentier (attribution par source)

Édifice non orienté, disposé dans le sens sud-est / nord-est, de style néo-roman, entièrement bâti en moellon enduit. Il comprend trois vaisseaux de cinq travées, un porche dans-œuvre surmonté d'un clocher carré, avec tribune au premier niveau ouverte sur le vaisseau central. Celui-ci, qui ouvre sur les collatéraux par des grandes arcades en cintre surbaissé sur piliers carrés en pierre de taille, est prolongé par un chœur en abside à trois pans flanqué de deux sacristies. Les trois vaisseaux sont couverts de fausses voûtes d'arêtes sur doubleaux et le chœur d'ogives sexpartites. La couverture est en tuiles creuses, à l'exception de celle du clocher, coiffé d'une flèche d'ardoise octogonale sur égout retroussé de plan carré, à quatre lucarnes. Des contreforts talutés raidissent l'ensemble de l'église.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

Toits
  1. tuile creuse, ardoise
Plans

plan allongé

Étages

3 vaisseaux

Couvrements
  1. voûte d'arêtes voûte d'ogives
Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

  2. Partie de toit : croupe polygonale

  3. Forme de la couverture : flèche polygonale

Escaliers
  1. Emplacement : escalier dans-oeuvre

Décors/Technique
  1. vitrail (étudié)
  2. sculpture
Décors/Représentation
  1. Representations : croix pattée


Précision sur la représentation :

Croix pattées sculptées en relief sur les quatre faces des chapiteaux cubiques de la nef.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Landes , Lourquen

Milieu d'implantation: en village

Cadastre: 2014 B 217

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