Domaine de Lagrange-Monrepos
à Nérac (Lot-et-Garonne)

Un lieu de villégiature au milieu des vignes

Avec son cadre verdoyant, frais et calme baigné par La Baïse, Lagrange présente tous les critères d’un agréable lieu de villégiature. C’est sans nul doute cette vocation qui lui a valu son surnom de « Monrepos ».

Selon toute apparence, le domaine a été reconstruit et embelli dans les années 1560 par Jean Alespée, conseiller à la chambre des comptes de Nérac et secrétaire de Jeanne d’Albret, mère du futur Henri IV. Si les travaux ont touché surtout la demeure (doublement en longueur, construction d’un escalier à rampes droites, création de portes, fenêtres et lucarnes, et ajout de pavillons carrés aux angles), ils ont aussi consisté à l’établissement d’un vaste jardin du côté est. Aménagé en terrasses descendant vers la rivière, celui-ci présente au sud une disposition exceptionnelle : un nymphée, composé d’une fontaine, dont le mur est traité en arc de triomphe (une arcade centrale flanquée de deux niches) et d’où l’eau coule par un canal jusqu’à un bassin. C’est là que Jean Alespée devait se retirer en noble et courtoise compagnie pour deviser, jouer de la musique et se délecter du cadre paysagé.

Au XVIIIe siècle, au moment de l’intensification de l’exploitation viticole, le domaine connaît une profonde réorganisation des bâtiments dans un but essentiellement utilitaire : une dépendance, à usage de pressoir, chai et grenier, est élevée contre le mur d’enceinte nord, tandis que de grandes remises sont bâties contre le mur d’enceinte oriental.