« Une vie, une usine » : Ouvrier chez Sécatol
Michel Tête livre les souvenirs de ses années de travail en tant qu'ouvrier dans l'usine de chaudronnerie Sécatol à Saint-Benoît (Vienne), de 1962 jusqu'à sa retraite en 2004. Tout d'abord ouvrier, il devient ensuite agent de maîtrise, puis responsable de l'unité de fabrication des prototypes.
Carnet du patrimoine
Publié le 25 juin 2013
# Vienne, Saint-Benoît
# Opération d'inventaire : Mémoires ouvrières en Poitou-Charentes
# Usine de chaudronnerie
# 3e quart 20e siècle ; 4e quart 20e siècle
Sécatol
La société Sécatol est créée en 1947. Il ne s'agit alors que d'un petit atelier de réparation de radiateurs automobiles, installé en ville, à Poitiers. Au début des années 1950, l'entreprise en plein essor se spécialise dans la fabrication de bennes à béton pour grues de chantier. Du fait de ce développement, le site de production est transféré, en 1957, sur la commune de Saint-Benoît ; l'usine s'y trouve encore aujourd'hui et reste leader dans le secteur du béton.
Une entreprise innovante et en constante évolution...
Après un CAP de serrurier-métallier, Michel Tête est embauché à 18 ans chez Sécatol.
Il a vu de nombreuses évolutions techniques tout au long de sa carrière, et notamment celles du produit phare de l'usine, la benne à béton : « c'était mécanique, et après ça a évolué en hydraulique, télé-mécanique et puis maintenant c'est électronique, ce sont des commandes électroniques ». L'entreprise est également pionnière au niveau des conditions de travail et de sécurité : « À Sécatol on avait des chaussures de sécurité, je pense qu'on était dans les premiers ! ». Il travaille sur des chantiers inédits, ceux des prototypes : il raconte comment, pour les vergers de Gâtine, l'entreprise a dû fabriquer un élévateur spécial, à la fois très étroit et très haut, afin de cueillir les fruits.
… qui permet l'évolution de son personnel
Du fait de l'amélioration rapide des techniques et de l'ingénierie relatives au béton, l'entreprise et son personnel ont subi de nombreux changements. La carrière de Michel Tête reflète cette évolution : entré comme simple ouvrier, il devient agent de maîtrise, puis responsable d'un secteur en lien direct avec l'innovation, celui des prototypes. Beaucoup de postes d'ouvriers sont supprimés du fait de l'amélioration des procédés de construction : « il y a eu sur les machines beaucoup plus de précision, on a eu le laser, ce qui a supprimé pas mal de personnes. Une pièce pour laquelle il fallait avoir une dizaine de personnes, la machine au laser faisait le travail de ces 10 personnes ». Aujourd'hui, l'entreprise n'emploie plus que 60 personnes, contre 200 environ en 1962, au début de la carrière de Michel Tête.
Remerciements à Michel Tête.
Auteurs : Stéphane Baillargeau et Camille Bodin
Ressources documentaires
Dossier d'inventaire
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Usine de chaudronnerie SECATOL
DossierDossier d'oeuvre architecture
Cette usine est créée à Poitiers, rue Lamartine, en 1947 par Auguste Gilles sous le nom Société d'études et de construction de la Tôle (Sécatol). C'est alors un petit atelier de réparations de radiateurs automobiles ...
Usine de chaudronnerie SECATOL
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Titre : Usine de chaudronnerie SECATOL
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Période : 3e quart 20e siècle
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Localisation : Vienne , Saint-Benoît , $result.adressePrincipale
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Date d'enquête : 2013
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Auteur du dossier : Baillargeau Stéphane , Bodin Camille
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Copyright : (c) Région Poitou-Charentes, Inventaire du patrimoine culturel
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Webdocumentaire
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Webdocumentaire : Le patrimoine industriel de Poitou-Charentes
Initialement publié en 2007, retrouvez le webdocumentaire consacré au patrimoine industriel de l'ex-région Poitou-Charentes. Mille usines identifiées en Poitou-Charentes témoignent de l’industrialisation du territoire, du 17e siècle à la fin du 20e. En partant de ces traces inscrites dans les paysages, plusieurs synthèses aident à mieux comprendre l’activité industrielle des siècles passés.