Carrelets
France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Saint-Palais-sur-Mer
Historique
La pêche à la crevette à l'aide d'un carrelet est pratiquée à Saint-Palais-sur-Mer depuis au moins le 18e siècle. La technique est décrite en détail par Henri-Louis Duhamel du Monceau, en 1769, dans son Traité général des pesches, avec une illustration montrant à quoi ressemblent ces premiers carrelets, exclusivement maniés par les femmes et les filles. Encore dénué d'un abri couvert, le carrelet se limite alors à une petite plateforme en bois, équipée d'un garde-corps. Supportée par quatre pieux, elle est reliée à la rive non pas par un estacade mais par deux rangs de perches, l'une pour poser et avancer les pieds, l'autre pour se tenir par les mains. D'autres perches du même type relient les carrelets entre eux. Depuis le carrelet, la pêcheuse fait descendre plusieurs petits filets tenus par un cadre de bois, avec un appât.
Quelques carrelets apparaissent sur les cartes postales du début du 20e siècle, et leur nombre augmente fortement dans l'Entre-deux-guerres. En 1935, le conseil municipal de Saint-Palais s'inquiète de leur multiplication anarchique, et décide en 1936 de limiter leur construction sur certains secteurs. Cette réglementation est cependant peu suivie d'effets, malgré le classement du site des Pierrières, notamment, en 1938.
Le nombre de carrelets explose après 1945. Chaque propriétaire cherchant à bénéficier d'un tel endroit, au calme, en bord de mer, les carrelets sont désormais équipés d'un cabanon où l'on peut se tenir à l'abri. Pas moins de 35 carrelets sont recensés à Saint-Palais en 1981 : 5 le long de la corniche de Nauzan, 11 au Pont du Diable, 15 entre les conches du Platin et de Concié, 16 au Puits de l'Auture. Beaucoup ont été détruits lors de la tempête de 1999, puis reconstruits pour la plupart.
Détail de l'historique
Périodes |
Principale : 2e moitié 20e siècle |
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Description
Un carrelet, construit en bois, est constitué d'un cabanon aménagé avec plus ou moins de confort, installé sur une plate-forme reliée au bord de la falaise par une estacade plus ou moins longue. Un filet de pêche carré à petites mailles, tendu sur un cadre en métal de quatre mètres sur quatre, est fixé à l'avant du cabanon. A marée haute, ce filet est alternativement descendu et relevé à l'aide d'un treuil et d'un contre-poids, afin de capturer crevettes (d'août à octobre) et petits poissons (sardines ou "gattes", petits maigres ou "maigrettes", etc). Propriété privée, le carrelet est souvent un bien familial qui se transmet de génération en génération.
Détail de la description
Murs |
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Toits |
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Étages |
en rez-de-chaussée |
Couvertures |
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Typologie |
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Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
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Référence du dossier |
IA17046621 |
Dossier réalisé par |
Suire Yannis
Conservateur en chef du patrimoine au Département de la Vendée à partir de 2017. |
Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
Estuaire de la Gironde (rive droite) |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
2015 |
Copyrights |
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel |
Citer ce contenu |
Carrelets, Dossier réalisé par Suire Yannis, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/041f6bec-a723-49e6-9f2e-937d9668c5ea |
Titre courant |
Carrelets |
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Dénomination |
abri |
Statut |
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Intérêt |
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Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Saint-Palais-sur-Mer
Milieu d'implantation: isolé