Les vignes disparues de Soulac
Si Soulac est réputée pour sa basilique Notre-Dame de la Fin-des-Terres et pour sa station balnéaire, ses vins n’ont pas connu le même succès. Territoire de dunes et de pinèdes, Soulac a pourtant été plantée de vignes à la fin du 19e siècle, mettant à profit ce sol sableux particulièrement adapté à la lutte contre le phylloxéra.
Carnet du patrimoine
Publié le 21 octobre 2013
# Gironde, Soulac-sur-Mer
# Opération d'inventaire : Communes riveraines de l'estuaire de la Gironde
# Architecture agricole, Chai, Cuvier, Architecture domestique, Château
# 19e siècle, 20e siècle
Dans l’édition de 1874 de l’ouvrage Bordeaux et ses vins de Cocks et Féret, les auteurs insistent sur le développement spectaculaire de la station balnéaire, bénéficiant depuis le 1er août 1874 du tronçon du chemin de fer du Médoc reliant Lesparre à Soulac. A cette époque, sur les 4388 hectares que compte la commune, les terres labourables sont largement majoritaires (2500 ha) ; 567 hectares sont consacrés aux pâturages et aux prés, quelque 600 hectares aux forêts de chênes et de pins et 671 hectares aux dunes ensemencées ou bien non cultivées. La vigne n’est présente que sur 50 hectares, la production de vin rouge et de vin blanc étant alors insuffisante pour la consommation locale.
Quelques années plus tard, dans l’édition de 1893, il est indiqué que "les vins rouges qui ne suffisaient pas autrefois à la consommation locale indigène sont aujourd’hui plus importants". Aux récoltes de blé s’ajoute désormais le vin, avec une production moyenne de 10 à 30 tonneaux et une dizaine de propriétaires principaux ; une vingtaine de petits propriétaires produisent par ailleurs de 1 à 5 tonneaux de vin.
Dans l’édition de 1898, cette liste s’est enrichie. Sont mentionnés notamment les crus Saint-Pierre-Lilhan et de Maison-Blanche, créés et plantés dans les sables par Marc Lafon, inspecteur des finances et par Michel Lafon de l’Institut national agronomique : "Grâce à la nature du terrain absolument réfractaire au phylloxéra, on a pu se dispenser d’avoir recours aux plants américains et les vieux cépages du Médoc - cabernet sauvignon, cabernet franc, merlot, malbec - qui ont fait la réputation de nos vins y présentent la plus riche végétation ".
Le congrès international phylloxérique qui s’était tenu à Bordeaux en 1881 avait effectivement souligné la résistance des vignes plantées dans les sables aux environs d’Aigues-Mortes mais aussi dans le Libournais.
En 1908, l’ouvrage de Cocks et Féret met à l’honneur le château l’Amélie, "vignoble d’origine récente (1888-1889) qui offre la particularité d’avoir été créé en plein sable, dans une région jusque là inculte". Le domaine de 20 hectares produit 75 tonneaux et reçoit de nombreuses récompenses, notamment une médaille de bronze à l’Exposition Universelle de Bordeaux dès 1895.
Que reste-t-il aujourd’hui de ce vignoble soulacais ? Aucun rang de vigne n’a survécu aux crises viticoles et aux incitations à l’arrachage des années 1960. Toutefois, disséminés au milieu des campings et des villas, on retrouve quelques témoignages de l’activité viticole, notamment d’anciens chais repérables à leur baie de décharge. Des photographies anciennes montrent également la vigne entourant le monastère des Bénédictins ou bien des vendangeurs posant fièrement devant le chai du château l’Amélie.
C’est ainsi une facette méconnue de Soulac qui ressurgit à travers l’enquête d’Inventaire et qui vient compléter l’histoire des vins du Médoc.
- Claire Steimer
Château l'Amélie, illustration extraite de l'ouvrage Bordeaux et ses vins, Féret, 1908.
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Cuvier du Château L'Amélie
DossierDossier d'oeuvre architecture
Cet ancien cuvier dépendait du Château de l'Amélie, domaine qui s'étendait sur 18 hectares, exploité par la Société des Terrains et de la Plage de l'Amélie. Les bâtiments furent édifiés en 1890 par les architectes Paul Marbeau et G. de Tamanhan, puis modifiés trois ans plus tard par l'architecte Labarrère ...
Cuvier du Château L'Amélie
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Titre : Cuvier du Château L'Amélie
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Auteur de l'oeuvre : Marbeau Paul Labarrère P. Tamanhan G. de
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Période : 4e quart 19e siècle
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Localisation : Gironde , Soulac-sur-Mer , $result.adressePrincipale
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Date d'enquête : 2013
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Auteur du dossier : Steimer Claire
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Copyright : (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
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Maison de vigneron
DossierDossier d'oeuvre architecture
La maison est probablement construite au début du 20e siècle. Elle est accompagné d'un cuvier daté 1903.D'après un panneau retrouvé sur place, il s'agissait d'une petite propriété viticole de la famille Batailley.Ce cuvier constitue l'un des rares vestiges témoignant d'une activité viticole à Soulac à la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle ...
Maison de vigneron
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Titre : Maison de vigneron
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Période : 1er quart 20e siècle
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Localisation : Gironde , Soulac-sur-Mer , $result.adressePrincipale
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Date d'enquête : 2013
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Auteur du dossier : Steimer Claire
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Copyright : (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
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Monastère de Bénédictins olivétains
DossierDossier d'oeuvre architecture
La présence bénédictine à Soulac remonte au Moyen Âge avec l'installation du prieuré de Notre-Dame-de-la-Fin-des-Terres. L'ensablement progressif de l'église contraint les religieux à son abandon au milieu du 18e siècle ...
Monastère de Bénédictins olivétains
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Titre : Monastère de Bénédictins olivétains
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Auteur de l'oeuvre : Blaquière Alphonse
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Période : 3e quart 19e siècle
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Localisation : Gironde , Soulac-sur-Mer , $result.adressePrincipale
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Date d'enquête : 2013
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Auteur du dossier : Steimer Claire
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Copyright : (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
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