Lieu de conservation : Archives départementales de la Haute-Vienne, Limoges

Côte : 7 S 33

ISBD/Commentaire :

Règlementation de la forge de La Couade : plans et papiers (1825-1858).

Lieu de conservation : Bibliothèque nationale de France, Paris

Côte : NUMM-85050

ISBD/Commentaire :

TEXIER-OLIVIER Louis. Statistique générale de la France. Département de la Haute-Vienne, chez Testu, Paris : 1808.

Lieu de conservation : Centre de documentation du patrimoine, service de l'Inventaire et du Patrimoine culturel, Bordeaux

Côte : 24 14 PEY

ISBD/Commentaire :

PEYRONNET Edmond. Les anciennes forges de la région du Périgord, Delmas : Bordeaux, 1958.

Propriétaires successifs :

1808-vers 1840 : Jean-Baptiste et Nicolas Léonard-Bélair.

1840-1880 : Jean-Baptiste Hugonneau-Rivaud-Lessard

1890-1947 : Martial-Jacques Hugonneau-Lessard, docteur en médecine, maire de Saint-Mathieu (1865-1947), marié à le 20 juin 1892 (Gorre) à Henriette-Marie Barbe (1872-1959).

Extraits documentaires

1808 (Statistique générale de la France. Département de la Haute-Vienne par le préfet Louis Texier-Olivier, 1808, p. 401 et suiv.)

« Dans la commune de Saint-Mathieu, sur la petite rivière de Colle, sont deux forges appelées de la Séchère et de la Couade. L’une appartient à M. Hugonneau-Rivaud, et l’autre à M. Nicolas Léonard ; elles ont une affinerie chacune. La première fabrique 1 700 myriagram. de fer dur, qui se débite dans son voisinage pour les travaux de l’agriculture. La seconde fabrique 3 000 myriagrammes de fer doux qui se vend en partie sur les lieux et en partie dans le département de la Charente. Six forgerons sont employés dans ces deux établissemens qui consomment, chaque année, 7 900 myriagrammes de fonte, et 7 125 myriagrammes de charbon.

1888 (Rapport et délibérations, Conseil général de la Haute-Vienne, 1888, p. 206)

« Métallurgie, bâtiment Les forges de la Haute-Vienne se bornent aujourd’hui à deux pointeries : la fabrique de La Rivière et celle de Lacouade, qui travaillent assez activement, mais qui ont à subir une concurrence redoutable de la part de forges plus importantes, qui fabriquent la matière première, et font baisser les prix ».

1890 (Rapport et délibérations, Conseil général de la Haute-Vienne, 1890, p. 218)

« Métallurgie, bâtiment. L’industrie métallurgique dans notre département était, il y a quelques mois encore représentée par deux forges occupées à la fabrication des pointes, l’usine de la Rivière et celle de la Couade, situées dans l’arrondissement de Rochechouart. L’usine de la Rivière est actuellement fermée depuis six mois ; celle de la Couade marche d’une manière assez active. Le ralentissement des constructions dans nos contrées a influé d’une manière assez fâcheuse sur la vente du fer.

La campagne fait peu travailler, et les forgerons font entendre des plaintes sur la disette du travail ».

1904 (Bulletin de la Chambre de commerce de Limoges, 1904, p. 8-9)

« M. Lessard, de Lacouade, près Saint-Mathieu, rappelle à la Chambre la réclamation qu’il lui avait adressée l’an dernier concernant l’abaissement de certains tarifs de transport pour les fils de fer et les pointes, qui lui permettrait de lutter avec les maîtres de forges de la région ».

1907 (Bulletin de la Chambre de commerce de Limoges, 1907, p. 217)

Sur le tracé du tramway

« À l’unanimité, la Chambre partage cet avis et décide de ne rien modifier à sa précédente décision en faveur du tracé par le Pouiller et La Couade, estimant même qu’une station à ce dernier endroit pourrait être intéressante ».

1908 (Bulletin de la Chambre de commerce de Limoges, 1908, p. 15, 27)

Sur le tracé du tramway

« [La Chambre] décide de renouveler un avis favorable à la demande de M. Lessard fils [1], son usine et son industrie méritant à tous égards de ne pas être laissés en dehors du rayon d’action du tramway d’Oradour-sur-Vayres à Saint-Mathieu.

Elle appuie donc sa demande de déviation du parcours entre la Forge et Saint-Mathieu, conformément à la requête introduite par cet industriel et au plan annexé ».

[…]

« En ce qui concerne la demande faite à la Chambre de commerce au sujet du tramway d’Oradour-sur-Vayres à Saint-Mathieu, M. le Président dit qu’il a reçu la visite de M. Lessard, de Lacouade.

Cet industriel prie notre Compagnie, non point de maintenir sa première délibération qui n’a plus d’objet maintenant que le tracé par Cussac est en fait décidé, mais d’appuyer une demande de modification à ce tracé qui, au lieu de suivre le chemin de grande communication no8 bis, pourrait suivre :

1) Le chemin vicinal no2 de Fontétru-la-Forge à Chez-Chapelle ;

2) En partant de Chez-Chabert, passerait à Lacouade pour arriver à Saint-Mathieu, suivant ainsi une partie du chemin de grande communication no3 bis, de Bellac à Nontron.

3) La Chambre, sur les explications qui lui sont fournies par M. Lamy, d’après M. Lessard, et prenant en considération les termes de la lettre de ce dernier en date du 19 décembre 1907, ainsi que le plan qui l’accompagne, décide à l’unanimité d’émettre un avis favorable à cette demande de rectification ».

1912 (Bulletin

1912 (Bulletin de la Chambre de commerce de Limoges, 1912, p. 489)

« La chambre, sur la proposition qui lui en est faite, décide de demander à la Compagnie des tramways départementaux de créer à la gare de la Couade, près Saint-Mathieu, un service de petite vitesse pour les expéditions seulement et pour des envois de 100 à 2000 kilos ».

1945 (Rapport et délibérations du Conseil général de la Haute-Vienne, 1945, p. 164)

Séance du 27 novembre 1945

« Monsieur le président,

Au moment où le Gouvernement de la IVe République préconise la reconstruction et la remise en marche de nos usines, je crois opportun de porter à votre connaissance qu’il existe, dans la commune de Saint-Mathieu, au lieu-dit « La Couade », une usine désaffectée depuis 1941, avec chute d’eau, alimentée par un étang de 3ha 96, lequel est traversé par le cours d’eau « La Colle ».

Les bâtiments, propriété de M. Hugonneau-Lessard, sont en bon état d’entretien.

Le réaménagement et la remise en marche de cette tréfilerie serait un événement heureux pour la région de Saint-Mathieu et aurait pour double effet, l’emploi de la main-d’œuvre agricole insuffisamment occupée dans cette région de petite propriété, qui déserte la campagne à campagne accélérée, et le maintien à la terre de cette main-d’œuvre.

Conformément au programme de décentralisation de l’industrie, je vous demande donc de bien vouloir transmettre une requête au ministère de la Production industrielle, et lui faire accorder le maximum de l’appui du Conseil général. J’ajoute que cette petite usine a déjà fait l’objet d’une désaffectation de la Société de Wendel. Puisque nous combattons les trusts, je crois que nous ferions œuvre socialiste ou communiste, en appuyant au maximum ma requête ».

M. Marsaud

[1] Jacques Hugonneau-Lessard (1865-1947).