Moulin à foulon, puis chamoiserie, dit moulin de Bouzon

France > Nouvelle-Aquitaine > Deux-Sèvres > Niort

Le moulin de Bouzon est mentionné pour la première fois en 1567. En 1723, une visite en est faite à la demande de Jacques Bernard, fermier général du prieuré de Niort, et de Pierre Grouin, meunier du moulin. Le site comprend trois mécanisme dont un moulin dit blanc (pour moudre le froment) et un moulin dit brun (pour les autres céréales). Une autre visite en 1756 indique que le troisième moulin a été récemment transformé en moulin à chamois.

L'essentiel des bâtiments actuels figure sur le plan cadastral de 1809 puis sur celui de 1846. Entre les deux dates, le hangar a été construit entre le logement et la rue, et le séchoir parallèle a la rue a été agrandi. La façade de l'atelier de fabrication, à l'est de l'alignement, a dû être reprise par la suite : un décrochement de façade visible sur les deux plans cadastraux a depuis lors disparu.

En 1846, le cadastre indique que le moulin appartient à Jules Bouchet de Martigny, également propriétaire du moulin voisin de Comporté. Entre 1854 et 1871, l'établissement abrite une foulonnerie exploitée par Gustave Faucher, puis par Jean Nibouliès, et une scierie exploitée par M. Bignonneau pour sa fabrique de bois de brosse (le bois est scié au moulin, mais la fabrication des brosses s'opère en ville, là où se trouve la boutique). En 1854, avec une chute de 0,80 m, trois roues à aubes actionnent au total sept foulons, deux scies circulaires et une scie verticale.

En 1882, les bâtiments appartiennent, comme Comporté, à Victor-Emmanuel Noiret, puis en 1891 à Pierre-Emile Noiret. Comme Comporté, ils sont loués à la chamoiserie Boinot, qui y installe un outillage fixe en même temps qu'un moteur en 1921. Il semble que l'activité de ce moulin cesse durant la Seconde Guerre mondiale. Il abrite actuellement des logements.

Périodes

Principale : 18e siècle, 2e moitié 19e siècle

L'ensemble comprend un alignement de plusieurs corps de bâtiments, au nord de la cour, et un ancien séchoir, au sud, le long de la rue. L'ancien atelier de fabrication, à l'extrémité est de l'alignement, est en pierre de taille pour les murs gouttereaux et en moellon laissé apparent pour les pignons. A l'intérieur sont encore visibles les emplacements de deux roues d'un diamètre d'environ 4 m.

Cet ancien atelier est prolongé vers l'ouest par un autre corps de bâtiment en pierre de taille, plus élevé d'un surcroît, puis par un second servant de logement, en moellon apparent, lui aussi constitué d'un étage carré et d'un comble à surcroît. Terminant cet alignement à l'ouest, un hangar repose sur des piliers maçonnés.

Le long de la rue, l'ancien séchoir, en moellon laissé apparent, semble avoir été construit en deux étapes (l'observation des plans cadastraux de 1809 et 1846 le confirme).

Le site comprend encore les biefs du moulin, sous l'atelier de fabrication, un bief de décharge juste en amont, et une longue chaussée ou déversoir qui s'étire en amont jusqu'à la passerelle du Bas-Sablonnier.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

  2. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

Toits
  1. tuile creuse
Étages

1 étage carré, comble à surcroît

Couvrements
  1. charpente en bois apparente
Élévations extérieures

élévation à travées

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : pignon couvert

Énergies
  1. Nature : énergie hydraulique

    Origine : produite sur place

État de conservation
  1. établissement industriel désaffecté
  2. restauré

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Deux-Sèvres , Niort , 52 rue du Bas-Sablonnier

Milieu d'implantation: en ville

Cadastre: 1809 F 412, 1846 D 415, 416, 2000 BH 685, 2016 BH 997

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