Les manufactures de tapis et tapisserie d'Aubusson
Aubusson doit sa renommée à la pratique artisanale de la tapisserie, pour laquelle elle a reçu l’appellation de Manufacture Royale au 17esiècle. Découvrez l’histoire de cette activité et apprenez comment s’organisait le travail dans les manufactures.
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Publiée le 1er juin 2013
# Creuse, Aubusson
# Opération d'inventaire : Aubusson
# Patrimoine industriel
# Du 17e au 21e siècle
Selon des récits anciens plus ou moins légendaires, les activités liées à la tapisserie se seraient implantées à Aubusson et Felletin au 8e siècle, avec l’arrivée de Sarrazins, ou au 14e siècle, avec l’implantation de tapissiers Flamands. Selon une hypothèse plus probable, il s’agirait de la reconversion de l’industrie drapière locale au 15e siècle.
En 1665, Colbert accorde le statut de manufacture royale à l’ensemble des ateliers d’Aubusson, installés principalement dans les quartiers de la Terrade et de Saint Jean. Cette appellation renforce l’essor de la tapisserie d’Aubusson en lui offrant une renommée européenne, notamment grâce aux commandes d’importantes tentures sur des thèmes religieux et mythologiques. Aubusson fournit l’Europe des lumières.
Au 19e siècle, cette activité se développe sous une forme industrielle, avec l’implantation de nombreuses manufactures dans lesquelles la fabrication de tapis prend une place prédominante. Les plus importantes, comme Hamot, Braquenié ou Sallandrouze, employaient plusieurs centaines d’ouvriers. Elles disposaient de leurs propres ateliers de teinturerie, pour traiter la laine dans les coloris souhaités. La laine teinte était rangée dans des casiers par nuances d'une même gamme de couleurs. Elle était mise en bobine de façon manuelle par les dévideuses, sur de simples rouets en bois qu’elles actionnaient au moyen d'une manivelle.
Dans les manufactures d’autrefois, un seul ouvrage employait une bonne dizaine de personnes. Sur les métiers de basse lisse, les équipes de lissiers travaillaient à plat pour réaliser les fameuses tapisseries d’Aubusson. A l’origine, cet emploi qualifié était réservé aux hommes. Au contraire, sur les métiers de haute lisse, qui sont verticaux, on employait principalement des femmes et des jeunes filles, moins bien rémunérées, pour réaliser des tapis au point noué appelés tapis « savonnerie ». Ces ouvrières étaient appelées les velouteuses.
En 2012, Aubusson comptait 3 manufactures et 5 ateliers de tapisserie en activité. Le nombre de ces petits ateliers, garants d’un savoir faire d’excellence, est aujourd’hui en progression grâce à l’action de la Cité de la tapisserie.
En 1665, Colbert accorde le statut de manufacture royale à l’ensemble des ateliers d’Aubusson, installés principalement dans les quartiers de la Terrade et de Saint Jean. Cette appellation renforce l’essor de la tapisserie d’Aubusson en lui offrant une renommée européenne, notamment grâce aux commandes d’importantes tentures sur des thèmes religieux et mythologiques. Aubusson fournit l’Europe des lumières.
Au 19e siècle, cette activité se développe sous une forme industrielle, avec l’implantation de nombreuses manufactures dans lesquelles la fabrication de tapis prend une place prédominante. Les plus importantes, comme Hamot, Braquenié ou Sallandrouze, employaient plusieurs centaines d’ouvriers. Elles disposaient de leurs propres ateliers de teinturerie, pour traiter la laine dans les coloris souhaités. La laine teinte était rangée dans des casiers par nuances d'une même gamme de couleurs. Elle était mise en bobine de façon manuelle par les dévideuses, sur de simples rouets en bois qu’elles actionnaient au moyen d'une manivelle.
Dans les manufactures d’autrefois, un seul ouvrage employait une bonne dizaine de personnes. Sur les métiers de basse lisse, les équipes de lissiers travaillaient à plat pour réaliser les fameuses tapisseries d’Aubusson. A l’origine, cet emploi qualifié était réservé aux hommes. Au contraire, sur les métiers de haute lisse, qui sont verticaux, on employait principalement des femmes et des jeunes filles, moins bien rémunérées, pour réaliser des tapis au point noué appelés tapis « savonnerie ». Ces ouvrières étaient appelées les velouteuses.
En 2012, Aubusson comptait 3 manufactures et 5 ateliers de tapisserie en activité. Le nombre de ces petits ateliers, garants d’un savoir faire d’excellence, est aujourd’hui en progression grâce à l’action de la Cité de la tapisserie.
Pour en savoir plus, voir les dossiers d'inventaire
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