Les objets de l’abbaye de Saint-Savin
L'église de Saint-Savin-sur-Gartempe est mondialement célèbre pour ses peintures monumentales réalisées à la fin du 11e siècle ou au début du 12e siècle. Surnommée la « Sixtine romane », elle est inscrite sur la liste du patrimoine de l'UNESCO en 1983. Elle est aussi pourvue d’œuvres beaucoup moins connues héritées de son passé à la fois médiéval et moderne, mais aussi des 19e et 20e siècles.
Carnet du patrimoine
Publié le 14 novembre 2025
# Vienne, Saint-Savin
# Opération d'inventaire : vallée de la Gartempe
# Autel, bas-relief, calice, chaire à prêcher, chaire de lecture, chapiteau, chemin de croix, ciboire, clef de voûte, cloche, croix, croix de procession, culot, dalle funéraire, devant d’autel, groupe sculpté, harmonium, haut-relief, horloge d’édifice, lavabo en niche, ostensoir, patène, Peinture monumentale, reliquaire, sarcophage, stalle, statue, tabernacle, tableau, tableau commémoratif des morts, tête, vantail, verrière
# 11e siècle, 12e siècle, 17e siècle, 18e siècle, 19e siècle, 20e siècle
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Présentation des objets mobiliers de l'abbaye Saint-Savin, Saint-Cyprien
DossierMobilier
L'église de Saint-Savin-sur-Gartempe est mondialement célèbre pour ses peintures monumentales réalisées à la fin du 11e siècle ou au début du 12e siècle. Surnommée la "Sixtine romane", elle est inscrite sur la liste du patrimoine de l'UNESCO en 1983 ...
Présentation des objets mobiliers de l'abbaye Saint-Savin, Saint-Cyprien
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Titre : Présentation des objets mobiliers de l'abbaye Saint-Savin, Saint-Cyprien
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Auteur de l'oeuvre : Wagner neveu Ateliers de sculpture Saint-Hilaire Dumont L. Sauvage Charles Ribaud Charles
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Localisation : Vienne , Saint-Savin , $result.adressePrincipale
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Date d'enquête : 2016
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Auteur du dossier : Dujardin Véronique , Allard Thierry
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Copyright : (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
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Les objets les plus anciens sont aujourd’hui conservés au musée Sainte-Croix à Poitiers. En 1880, un fragment d'autel " mérovingien " trouvé dans la crypte Saint-Marin est signalé par Xavier Barbier de Montault et le Père Camille de La Croix : il est donné en 1895 à la Société des Antiquaires de l'Ouest en même temps qu'un vase trouvé en 1866 par l'abbé Lebrun dans un autel du 18e siècle.
Les peintures monumentales
Saint-Savin est mondialement connue pour ses peintures monumentales de l’église abbatiale réalisées à la fin du 11e siècle ou au début du 12e siècle et organisées en plusieurs ensembles qui couvrent l’ensemble de l’édifice :
- voûte de la nef dont les 61 scènes peintes retracent les épisodes les plus importants des livres principaux de l'Ancien Testament (la Genèse et l'Exode) et correspondent aux textes lus ou chantés lors de la Septuagésime à Pâques. 14 scènes ont aujourd'hui totalement disparu et 3 ont été déposées ;
- la crypte et son cycle autour de la vie des saints Savin et Cyprien ;
- le clocher-porche dont les peintures illustrent l'Apocalypse autour du Christ de la Parousie figuré au-dessus de la porte de la nef ;
- la tribune avec des scènes de la Passion du Christ et du Christ ressuscité, de la vie de saint Denis, la Pendaison de Judas et diverses figures d’anges, d'apôtres, d'évêques et de cavaliers ;
- la nef, le transept et le chœur, avec une Mise au tombeau et de nombreux saints personnages, dont certains sont identifiés par des inscriptions.
Le mobilier roman
En 1811, une dalle funéraire portant l'épitaphe de l'abbé Odon 1er, située près des fonts baptismaux, a disparu lors d'un éboulement survenu dans l'église. Le tombeau de l'abbé Odon II a été découvert en 1844 dans le bras nord du transept, le long du mur oriental, entre le mur nord et l'abside. Le couvercle de sarcophage a été réalisé après 1040, date de la dernière mention connue du personnage.
Les autels
Du 11e siècle sont conservées sept exceptionnelles tables d'autel pourvues d'inscriptions latines tronquées, remontées au 19e siècle sur des coffres en maçonnerie dans le déambulatoire et le transept. Ces inscriptions identifient les reliques des saints et des saintes qui étaient conservées à cette époque dans l'abbatiale.
La sculpture
De la période romane sont également conservés toute la sculpture portée par l'architecture, notamment les chapiteaux du porche, de la nef, du chœur et de la crypte, mais aussi des reliefs sculptés déposés dans la chapelle des fonts baptismaux, et un relief découvert en 1979 dans la salle capitulaire représentant le Christ en croix entre la Vierge et saint Jean l'évangéliste.
Le haut-relief de saint Michel terrassant le dragon semble dater de la fin du 12e siècle. Cette sculpture est placée en avant d'une peinture monumentale figurant saint Gabriel (peut-être un fragment d'une Annonciation), datable grâce à l'inscription peinte de la fin du 12e siècle ou du début du 13e siècle.
Les cloches
Du 16e siècle, les archives départementales de la Vienne nous apprennent qu'une cloche a été fondue en avril 1559 par un dénommé Bugeau. D'autres cloches seront fondues plus tard, l'une en 1666 par Jean Bezot, une deuxième en 1759 par François Guichard, une troisième en 1764 (fondeur anonyme) et deux autres (voir ici et ici) en 1852 par un membre de la famille Martin originaire de Breuvannes (Haute-Marne).
Le mobilier de la réforme mauriste (1663-1700)
Lors de la réforme mauriste, des marchés sont conclus entre 1663 et 1679 avec le sculpteur Charles Sauvage pour des travaux de menuiserie et de sculpture destinés au chœur et aux autels, mais aussi pour la réalisation d'un crucifix en pierre de trois pieds de haut. Des commandes sont également passées pour la fonte de quatre cloches, pour la confection d'ornements pour la sacristie et pour la pose d'un mouvement complet destiné à l'horloge du monastère. De cette période sont conservés les stalles, une statue de la Vierge à l'Enfant, des vantaux de porte et deux tableaux figurant les évangélistes Matthieu et Luc.
Le mobilier de la fin du 19e et du début du 20e siècles
C'est à Prosper Mérimée, Inspecteur général des monuments historiques, venu à Saint-Savin le 31 octobre 1835, que l'on doit la prise en main des opérations de sauvegarde et de restauration du monument. L'église est classée, un relevé des fresques est réalisé et la conduite des travaux est confiée à l'architecte saumurois Charles Joly-Leterme, en 1841. Prosper Mérimée publie un relevé des peintures de l’église en 1845.
De 1841 à 1856, des travaux de restauration sont menés dans l'église par Joly-Leterme et sur les peintures murales. En 1873, l'architecte diocésain Jean-Camille Formigé succède à Charles Joly-Leterme. Un ensemble de douze verrières est commandé à Lucien-Léopold Lobin, peintre verrier à Tours, qui les réalise en plusieurs étapes, en 1865, 1867 et 1872. Elles ont pour thème la Trinité, des scènes des vies du Christ, de la Vierge et de Joseph, des scènes de la vie de sainte et saints particulièrement importants localement : Radegonde, Savin, Cyprien, Martin, Hilaire, Martial et Marin.
En 1874-1875, l'abbé Lebrun passe commande de nombreux meubles ou objets aux ateliers Saint-Hilaire de Poitiers (autels, chemin de croix...) mais aussi à L. Dumont, fabricant d'ornements d'église à Lyon.
En 1879, un grand chemin de croix avec des stations monumentales est commandé par la fabrique et l'abbé Lebrun. Une correspondance s'établit entre l'évêché, Camille Formigé, architecte des monuments historiques, et la préfecture. Il en résulte que deux stations sont livrées par les ateliers Saint-Hilaire de Poitiers dirigés par Charron et Beausoleil. La facture d'une troisième station est acquittée le 13 janvier 1880 par M. de Montplanet. Il est démonté à une date indéterminée et n’a pas été retrouvé. Le chemin de croix actuel, réalisé d’après un modèle déposé par Louis Beau à Paris, a été consacré en 1913.
Les comptes administratifs mentionnent divers achats de mobilier au cours du 19e siècle. Un harmonium est acquis auprès de la maison de Jules Richard à Etrépagny (Eure). Une horloge dotée d'une cloche et 35 mètres de corde métallique est commandée par la commune le 6 octobre 1904 à la société Prost frères à Morez (Jura).
Plusieurs confréries sont mentionnées au cours de la deuxième moitié du 19e siècle. Une croix de procession a été offerte par Jean Cuisinier de Lisle et Berthe Angély à l'occasion de leur mariage contracté à Epoisses (Côte d'Or) le 14 novembre 1877. Enfin, deux vases sacrés sont acquis, un ciboire auprès de l’orfèvre parisien Claude-René Menessier vers 1850, et un calice auprès des orfèvres lyonnais associés Berger et Nesme, offert en 1902 par la famille Dousset-Pichot.
Auteurs : Véronique Dujardin et Thierry Allard.
Ressources documentaires
Dossiers d'inventaire
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Église abbatiale de l'abbaye de bénédictins Saint-Savin, Saint-Cyprien
DossierDossier d'oeuvre architecture
L'abbaye de Saint-Savin de Saint-Savin a été fondée sur le site de la découverte des sépultures de deux saints martyrs chrétiens, Savin et Cyprien, morts au 5e siècle ...
Église abbatiale de l'abbaye de bénédictins Saint-Savin, Saint-Cyprien
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Titre : Église abbatiale de l'abbaye de bénédictins Saint-Savin, Saint-Cyprien
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Auteur de l'oeuvre : Leduc François Joly-Leterme Charles Formigé Jean Camille Déverin Joseph-Henri Couteault Pierre
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Période : 9e siècle (incertitude) , 4e quart 11e siècle , 14e siècle , 4e quart 17e siècle
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Protection : classé MH (1840)
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Localisation : Vienne , Saint-Savin , $result.adressePrincipale
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Date d'enquête : 1992
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Auteur du dossier : Dujardin Véronique , Sarrazin Christine , Riou Yves-Jean , Renaud Geneviève
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Copyright : (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
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Abbaye de bénédictins Saint-Savin, Saint-Cyprien (bâtiments conventuels, logis abbatial), puis gendarmerie, prison, mairie, justice de paix, aujourd'hui centre d'interprétation de l'ancienne abbaye
DossierDossier d'oeuvre architecture
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Abbaye de bénédictins Saint-Savin, Saint-Cyprien (bâtiments conventuels, logis abbatial), puis gendarmerie, prison, mairie, justice de paix, aujourd'hui centre d'interprétation de l'ancienne abbaye
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Titre : Abbaye de bénédictins Saint-Savin, Saint-Cyprien (bâtiments conventuels, logis abbatial), puis gendarmerie, prison, mairie, justice de paix, aujourd'hui centre d'interprétation de l'ancienne abbaye
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Auteur de l'oeuvre : Leduc François Joly-Leterme Charles Formigé Jean Camille Ducoudray Georges
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Période : 9e siècle (incertitude) , 4e quart 11e siècle , 14e siècle , 4e quart 17e siècle
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Protection : classé MH (1840) , classé MH partiellement (1974/05/17) , inscrit MH partiellement (1974/05/17) , classé MH (1978/06/02) ,
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Localisation : Vienne , Saint-Savin , $result.adressePrincipale
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Date d'enquête : 1977
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Auteur du dossier : Dujardin Véronique , Sarrazin Christine , Joergensen Bent , Riou Yves-Jean , Renaud Geneviève
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Copyright : (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
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Présentation des objets mobiliers de l'abbaye Saint-Savin, Saint-Cyprien
DossierMobilier
L'église de Saint-Savin-sur-Gartempe est mondialement célèbre pour ses peintures monumentales réalisées à la fin du 11e siècle ou au début du 12e siècle. Surnommée la "Sixtine romane", elle est inscrite sur la liste du patrimoine de l'UNESCO en 1983 ...
Présentation des objets mobiliers de l'abbaye Saint-Savin, Saint-Cyprien
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Titre : Présentation des objets mobiliers de l'abbaye Saint-Savin, Saint-Cyprien
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Auteur de l'oeuvre : Wagner neveu Ateliers de sculpture Saint-Hilaire Dumont L. Sauvage Charles Ribaud Charles
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Localisation : Vienne , Saint-Savin , $result.adressePrincipale
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Date d'enquête : 2016
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Auteur du dossier : Dujardin Véronique , Allard Thierry
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Copyright : (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
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Carnets du patrimoine
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Détails dévoilés de la voûte peinte de l'église romane de Saint-Savin
Surnommée la « Sixtine de l'époque romane » par André Malraux, l'église de Saint-Savin possède l'un des plus vastes ensembles de peintures romanes d'Europe, réalisé autour de 1100 pour les moines bénédictins de l'abbaye. Jordan Bonneau propose une sélection de détails photographiés en 2013 au cours d’une campagne de restauration de la voûte.
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Les peintures de la Vallée des Fresques : la crypte de l'église de Saint-Savin
La crue de la Gartempe du 30 mars 2024 atteint la crypte de l'église de Saint-Savin, épargnant les peintures romanes conservée ; le séchage dans les prochains mois s’annonce néanmoins délicat. Cette crypte n'est plus accessible au public depuis des décennies, afin de mieux conserver cet ensemble exceptionnel qui raconte la vie des saints Savin et Cyprien.
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Saint-Savin
Située à une quinzaine de kilomètres au nord de Montmorillon, sur la rive gauche de la Gartempe, la commune de Saint-Savin est célèbre pour son abbaye inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Bibliographie
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Peintures de l'église de Saint-Savin : Département de la Vienne
BibliothèqueType de référence : Monographie
Éditeur(s) : Imprimerie royale (Paris)
Date de publication : 1845
Voir la notice -
Corpus des inscriptions de la France médiévale. Tome I : Poitou-Charentes. Fasc. 2 : Département de la Vienne (excepté la ville de Poitiers)
BibliothèqueType de référence : Monographie
Éditeur(s) : Centre national de la Recherche scientifique : Institut de Recherche et d'Histoire des Textes (Paris) , Université : Centre d'Etudes supérieures de Civilisation médiévale (Poitiers)
Date de publication : 1975
Voir la notice
- Archives départementales de la Vienne, 1 H 7 (Titres de l'abbaye de Saint-Savin) ; 2 O 300 ; 2 A 130
- Archives diocésaines de la Vienne, P1 Saint-Savin. D2 boîte 1. Biens mobiliers ; Q 1 boîte 27-1 Saint-Savin