Le mobilier de l'église paroissiale Saint-Martin

France > Nouvelle-Aquitaine > Landes > Caupenne

Au contraire de nombreuses églises chalossaises réaménagées au XIXe siècle, Saint-Martin de Caupenne a conservé une part importante de son mobilier et de son décor porté d'Ancien Régime. Aucun élément n'est toutefois antérieur au tournant des XVIIe et XVIIIe siècles, époque de l'acquisition de la seigneurie de Caupenne par la famille de Cès (1706). Celle-ci fut, selon la tradition locale, la bienfaitrice de l'église de son fief, protection dont le grand retable du maître-autel pourrait être le premier témoignage. L'autel lui-même, en marbre polychrome, datable des années 1760-1770, est l’œuvre des célèbres frères Mazzetti, sculpteurs piémontais installés en Avignon. Le retable de l'autel de la Vierge, orné d'une copie de la Remise du rosaire du frère André (1712), est, avec la chaire à prêcher, les fonts baptismaux et un bénitier en marbre des Pyrénées, l'autre ajout majeur du milieu du XVIIIe siècle. Enfin, en 1780 selon l'abbé Darrieutort (dans sa monographie paroissiale de 1881), en 1785 selon l'abbé P. Lartigau (1871) - qui en attribue l'initiative au curé François de Cès-Caupenne (1757-1849) - ou au début du XIXe siècle d'après d'autres sources, fut mis en place un important ensemble de lambris sur la totalité du pourtour de l'église, incluant des stalles dans le chœur et des confessionnaux dans les collatéraux. Ce décor, qui semble avoir été respecté à la Révolution, fut encore enrichi après le rétablissement du culte, grâce au curé Augustin Farthouat (1763-1850), dit "le Père de Caupenne", pendant son long ministère de l'an VIII à 1851. On doit à son initiative l'autel de saint Michel dans le collatéral nord (dont le décor fut toutefois achevé tardivement, témoin les copies d'après Heinrich Mücke et Wilhelm von Schadow qui ornent son retable), ainsi, probablement, que le mobilier et le lambris de la sacristie.

La seconde moitié du XIXe siècle n'a presque rien ajouté à l'ensemble mobilier, mais a transformé l'aspect intérieur de l'église avec la pose de verrières décoratives (anonymes) et surtout l'exécution en 1870 de peintures murales par Léonard Fortuné, en partie copiées d'après Friedrich Overbeck. L'édifice étant dépourvu de cloches au lendemain de la Révolution, la fabrique et l'abbé Farthouat purent récupérer deux cloches anciennes (1627 et 1632) provenant respectivement de Heugas et de Sabres ; si la première est toujours conservée, la seconde dut être refondue en 1877 par le Dacquois Louis-Rémy Delestan, là encore avec le concours de la famille de Cès-Caupenne. La sacristie renferme plusieurs pièces d'orfèvrerie exécutées entre 1800 et 1880 par des orfèvres parisiens (Martin et Dejean, J.-P.-A. Dejean, Chevron frères). L'objet le plus remarquable est toutefois une belle croix de procession en laiton repoussé des années 1530-1550, peut-être de fabrication languedocienne, qui est avec la plus connue "croix de Bias" l'une des rares pièces orfévrées du XVIe siècle conservées dans les Landes.

Auteurs Auteur : Desvergnes Charles Jean Cléophas

Sculpteur né le 19 août 1860 à Bellegarde (Loiret) et mort le 4 mars 1928 à Meudon (Hauts-de-Seine). Élève d'Henri Chapu, second prix de Rome en 1887, puis premier prix en 1889, il installe son atelier à Paris (131, rue de Vaugirard) à partir de 1895, où il crée de nombreux monuments commémoratifs et des statues religieuses (essentiellement de Jeanne d'Arc, son sujet de prédilection). Un musée, créé à partir des œuvres offertes à sa ville natale en 1912, porte son nom à Bellegarde.

, sculpteur, auteur du modèle (signature)
Auteur : Marron Marcel Célestin Joseph

Marcel Célestin Joseph Marron, né à Orléans le 2 juin 1877 et mort dans la même ville le 10 mai 1954, fils de Joseph Frédéric Marron, sabotier, et d'Angélique Joséphine Félicité Proutière, épousa à Orléans, le 1er août 1901, Berthe Hélène Poignant (Erceville, 2 février 1879 - ?), fille de Louis Hippolyte Poignant, négociant, et de Marie Julie Suzanne Anselmier (source : Geneanet).

Marcel Marron est en 1898 sous-officier au 31e régiment d'Infanterie, 10e compagnie à Blois. En 1901, il reprend la librairie Herluison à Orléans (il est qualifié de "papetier-libraire" au moment de son mariage), mais conserve dans un premier temps le nom de son prédécesseur. Toute sa carrière fut consacrée à faire connaître Orléans et sa région, et surtout Jeanne d'Arc, au travers de ses multiples activités de libraire, de statuaire et d'éditeur de cartes postales. Il fut l'un des fondateurs du Syndicat d'initiative d'Orléans, de la foire-exposition de cette ville à partir de 1922 et de nombreuses associations. Dès 1902, il édita la revue Le Cartophile Orléanais. Sa production de cartes postales est très variée : vues d'Orléans, des bords du Loiret et de communes du Loiret, du Loir-et-Cher et d'Eure-et-Loir, etc. Son oeuvre de statuaire consiste essentiellement dans ses statues de Jeanne d'Arc d'après les différents modèles du sculpteur Charles Desvergnes, avec lequel il collabora également pour des modèles de monuments aux morts de la Grande Guerre (source en ligne : Page Web du Cercle des Cartophiles du Loiret (free.fr)).

, fabricant de statues (signature)
Auteur : Desclée et Compagnie

Imprimeur-éditeur à Tournai (Belgique).

, imprimeur-éditeur (signature)
Auteur : Laîné Adolphe ; Havard J.

Imprimeurs-éditeurs à Paris (19, rue des Saints-Pères) dans la seconde moitié du XIXe siècle.

, imprimeur-éditeur (signature)
Auteur : Mame Alfred et fils

Maison d'édition à Tours (voir Mame Alfred).

, imprimeur-éditeur (signature)
Auteur : Pélagaud Jean Benoît

Né le 1er mars 1802 à Vaise (Rhône), mort le 7 juin 1889. Reprend avec Lesne et Crozet les deux imprimeries de Rusand et reçoit le 7 mars 1835 son brevet de libraire. L'imprimerie, spécialisée dans les livres de dévotion et d'histoire religieuse, les catéchismes et les livres destinés aux établissements d'enseignement catholiques, a pour raison sociale "Pélagaud, Lesne et Crozet", puis "Pélagaud et Lesne" après le retrait de Crozet le 21 mai 1838, enfin "J.B. Pélagaud" après celui de Lesne le 18 mai 1844. Ouvre dans les années 1850 une librairie au 57 rue des Saints-Pères à Paris ; renonce à son brevet de lithographe en faveur de Mougin. En 1883, l'entreprise passe aux mains de Vitte et Perussel (source : Dictionnaire des imprimeurs-lithographes du XIXe siècle, site de l’École nationale des chartes ; adresse : http://elec.enc.sorbonne.fr/imprimeurs/node/25671).

, imprimeur-éditeur (signature)
Auteur : Nesme Henry

Orfèvre à Lyon, associé avec Charles-Frédéric Berger de 1889 à 1909 (poinçon BN, un calice, en usage jusqu'en 1924), puis travaille seul jusqu'à sa mort (poinçon HN, un calice, en usage de 1924 à 1964). Né le 23 novembre 1856 à Melay (Saône-et-Loire) et mort à Lyon (1er arrondissement) le 25 novembre 1935 (nécrologie dans Le Salut public du même jour). Marié le 6 janvier 1891 à Lyon (1er arrondissement) avec Jeanne Marie Louise Bertaudin (Lyon 1er, 22 juillet 1872 - Lyon 1er, 23 octobre 1951), dont il eut une fille, Marguerite (1892-1965), mariée en 1914 avec Jean Marie Ferdinand Ollagnier (1889-1952), industriel. Le tombeau familial est au nouveau cimetière de la Croix-Rousse à Lyon. Source : Geneanet.

, orfèvre

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