Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

En 1812, cet écart, relié au bourg de Chaniers par des chemins, est cependant isolé. En effet, pour accéder au bourg d'Orlac, pourtant très proche, il faut prendre un chemin qui suit le ruisseau du Coran dans la direction du nord jusqu'à un pont. La route de Saintes à Cognac en bas de la pente de la vallée sur la rive droite - actuelle route départementale 24 - n'est aménagée que dans les années 1860, reliant ainsi les différents écarts. C'est à cette même époque qu'est créée la voie de chemin de fer qui traverse, à l'ouest de l'écart, le fleuve. Le hameau s'est alors peu à peu étendu le long de cette voie.

En 1851, 13 ménages vivent à Chauveau. Parmi les chefs de famille se trouvent un propriétaire, huit propriétaires cultivateurs, deux charrons, un maréchal ferrand et un marchand de vin. En 1896, sur les 12 ménages recensés, les cultivateurs ne sont plus majoritaires et l'écart compte un entrepreneur, Emile Roginski, travaillant avec son fils et deux ouvriers, un bourrelier, un tonnelier, un marin, un maréchal aidé de son fils, un domestique-régisseur et un couple formé d'un poseur de voie de chemin de fer et d'une garde-barrière.

Lors de l'établissement de la voie ferrée, les habitants du canton de Burie réclament l'implantation d'une gare à Chauveau plutôt que dans le bourg de Chaniers, Chauveau étant "le point central où viennent déboucher tous leurs produits descendant vers la Charente". C'est pour cette raison et faciliter l'accès à la gare de Beillant qu'un pont routier est construit parallèlement au pont ferroviaire en 1905.