Église paroissiale Saint-Martin

France > Nouvelle-Aquitaine > Landes > Caupenne

Le Liber rubeus de la cathédrale de Dax (milieu du XIIe siècle) mentionne deux églises sur le territoire de la future commune de Caupenne. Celle du bourg actuel est mentionnée sous le nom de Sanctus Martinus de Gueites - le nom de Caupenna, qui est celui du château érigé sur le castrum voisin, n'apparaît que plus tard dans le siècle. De cet édifice roman, seul subsiste aujourd'hui le chevet, dont le plan, le bel appareil régulier en grès, les percements (remaniés) et le décor des chapiteaux (feuilles lisses et boules, oiseaux picorant des fruits), du bandeau (rinceaux) et des modillons désignent une réalisation du deuxième quart du XIIe siècle. Une tour massive est érigée à l'extrémité occidentale de la nef dans les premières décennies du XIVe siècle, datation confortée par le système d'arcature reliant les contreforts sur la face ouest. Comme dans la plupart des paroisses de la région, la fin de la Guerre de Cent Ans et la reprise démographique qui la suit entraînent l'agrandissement de l'église par la construction de deux collatéraux, dans lesquels sont remployés des matériaux de la nef romane (nombreuses marques de tâcherons). Ces travaux s'échelonnent de la seconde moitié du XVe siècle au milieu (?) du siècle suivant, comme le montrent les disparités de taille et de composition entre les différentes baies à remplages. Le voûtement d'ogives des collatéraux est étendu dans un second temps au vaisseau central, simplement charpenté à l'origine. Dans le même temps, le percement d'une grande arcade dans le mur ouest met en communication la nef avec le rez-de-chaussée de la tour-clocher. La dernière adjonction importante intervient au tournant des XVIIe et XVIIIe siècles, avec la construction d'un porche adossé au flanc nord de la tour et le percement d'une nouvelle porte d'entrée au décor classique, très proche de celles des églises voisines de Laurède, Poyartin, Ponson et Bégaar. Selon une note de l'abbé P. Lartigau (1871), le bas-côté "du midi" aurait été reconstruit à neuf en 1785 par l'abbé François de Cès-Caupenne (1757-1849), fils cadet du seigneur du lieu, nommé curé l'année précédente. Le décor intérieur, en partie repris au XVIIIe siècle, est complété en 1869-1870 par l'exécution de peintures ornementales et figurées couvrant l'intégralité des murs et voûtes (restaurées en 2003).

Périodes

Principale : 2e quart 12e siècle

Principale : 1ère moitié 14e siècle

Principale : 2e moitié 15e siècle

Principale : 1ère moitié 16e siècle

Secondaire : limite 17e siècle 18e siècle

Secondaire : 4e quart 18e siècle

Secondaire : 3e quart 19e siècle

Dates

1785, daté par source

1870, porte la date

L'église, autrefois entourée par le cimetière, est un édifice à trois vaisseaux bâti en grès (chevet) et en calcaire (nef, clocher) appareillés. Le vaisseau central est prolongé à l'ouest par le rez-de-chaussée d'une tour-clocher fortifiée, épaulée par trois contreforts reliés par des arcades aveugles et flanquée, au nord, par un porche classique, au sud par une chapelle baptismale. Le vaisseau principal ouvre sur deux collatéraux de deux travées par des grandes-arcades brisées sur piliers rectangulaires à angles abattus (avec congés sculptés). Les trois vaisseaux sont couverts de croisées d'ogives simples à clefs de voûte sculptées (voir décor). De même largeur que le vaisseau central, une travée de chœur couverte d'un berceau surbaissé est prolongée à l'est par une abside romane semi-circulaire en cul-de-four. Le chevet, raidi par des contreforts droits, était originellement percé de trois étroites archères inscrites dans des arcades à colonnettes - seule la baie axiale est actuellement intacte, les fenêtres nord et sud ne subsistent plus qu'à l'état de traces. Le décor sculpté, homogène (réf. IM40005486), comporte des chapiteaux à sujets, un bandeau à rinceaux prolongeant les tailloirs, une corniche et des modillons. Le chevet et le mur gouttereau du collatéral sud (dont une partie des pierres sont des remplois provenant de la nef romane) portent de nombreuses marques de tâcherons (esses, petite maison, etc.).

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : grès

    Mise en oeuvre : pierre de taille

  2. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

Toits
  1. tuile creuse mécanique
Plans

plan allongé

Étages

3 vaisseaux

Couvrements
  1. voûte d'ogives voûte en berceau plein-cintre cul-de-four
Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : croupe ronde

  2. Forme de la couverture : toit à deux pans

Décors/Technique
  1. vitrail (étudié)
  2. sculpture (étudié)
  3. sculpture
  4. peinture (étudié)
Décors/Représentation
  1. Representations : croix grecque


Précision sur la représentation :

Décor en relief peint polychrome sur les six clefs de voûte des trois vaisseaux. Vaisseau central, d'ouest en est : rose dorée et rouge sur fond bleu ; fleur dorée sur fond vert et rouge. Collatéral nord, d'ouest en est : croix grecque dorée sur fond rouge ; fleur à quatre pétales entourée d'une tresse dorée. Collatéral sud, d'ouest en est : carré à côtés incurvés et angles fleuronnés, entouré d'une tresse dorée à fleurons brochants ; colombe du Saint-Esprit dorée sur fond gris.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Landes , Caupenne

Milieu d'implantation: en village

Cadastre: 2014 F 124

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