Le mobilier de l'église paroissiale Saint-Jean-Baptiste

France > Nouvelle-Aquitaine > Landes > Mées

L'église de Mées, reconstruite en 1865-1868, n'a rien conservé du mobilier de l'édifice précédent, pas même le maître-autel néoclassique en marbre polychrome livré en 1844 par le marbrier dacquois Bertrand Lagrange. La totalité de l'ameublement fut renouvelée avant même l'achèvement du lieu de culte, certainement sous l'autorité de l'architecte Hippolyte Durand, principal maître d’œuvre de la construction. Il choisit à cette occasion la même équipe qui avait travaillé pour lui quatre ans plus tôt sur le chantier de l'église voisine de Rivière (réf. IA40001535) : le verrier palois J.-P. Mauméjean fournit l'ensemble de la vitrerie en 1867 ; le sculpteur Betrand Duffau de Maubourguet et le peintre Dominique Darré de Tarbes livrent le maître-autel et probablement les deux autels secondaires en 1868 ; un menuisier non identifié fabrique une chaire et un confessionnal presque identiques à ceux de Rivière. Deux grands tableaux, l'un copie du Titien par Mme Rheal de Cesena (don de Napoléon III), l'autre copie du Caravage par le peintre local Paul Corta, sont installés en regard dans l'avant-chœur en 1869 et 1871. En 1867, le fondeur dacquois L.-R. Délestan livre deux nouvelles cloches (elles seront refondues en 1908, respectivement par E. Vauthier et par P. Chambon). Des familles de paroissiens, comme les Castets, les Capdupuy et les Dumora, complètent cet ensemble dans les années suivantes en offrant lustres, statues de série (par les fabriques Raffl et Giscard) et garnitures d'autel. Enfin, les peintres bordelais Bonnet et Vettiner réalisent en 1900 un vaste décor figuré dans le chœur. Les objets du culte, dont aucun n'est antérieur au milieu du XIXe siècle, sont tous de fabrication lyonnaise (plusieurs pièces de G. et P. Gille et de Désir et Arquiche), sauf le grand ostensoir, sorti de l'atelier parisien de Jamain et Chevron - ont disparu en revanche l'ostensoir acquis en 1842 et la garniture d'autel fournie la même année par le doreur Gabriel Roquejoffre d'Aire. L'ensemble décoratif et mobilier est resté inchangé jusqu'à nos jours, à l'exception regrettable du démantèlement du maître-autel dans les années 1990.

Auteurs Auteur : Lagrange Bertrand

Sculpteur, marbrier et plâtrier à Dax (8, boulevard Saint-Vincent), né à Montfort-en-Chalosse (*) en 1807, mort à Dax (8, boulevard Saint-Vincent) le 18 septembre 1874 à soixante-sept ans (AD Landes, 4 E 88/132) ; fils d'Étienne Lagrange (1771-1849), gendarme impérial puis marchand, et de Jeanne Lailheougue ; marié à Dax, le 2 février 1839, avec Marguerite Euphrosine Berlon (Dax, 22 juin 1808 - Dax, 12 janvier 1895), fille de Pierre Berlon, coutelier à Dax, et de Marie Brunet (AD Landes, 4 E 88/42), dont il eut sept enfants nés à Dax : Étienne (30 novembre 1839), Laurent (8 avril 1841 - 7 août 1844), Marie (11 août 1842), Marie Pascalie Noémi (31 janvier 1846), Germain Prosper Émile (24 février 1847), Étienne (26 avril 1848) et Maria (3 juin 1850). (*) Bertrand Lagrange est dit "né à Montfort-en-Chalosse" dans ses actes de mariage et de décès, mais l'état civil de cette commune (AD Landes, 4 E 194/1) ne mentionne pas cette naissance pour la période concernée.

, marbrier
Auteur : Roquejoffre Gabriel

Gabriel Roquejoffre (alias Roquejofre ou Roquegeoffre), "doreur sur bois" d'origine bordelaise, installé à Aire-sur-l'Adour (Landes), puis avant 1848 dans la Grande-Rue à Nérac (Lot-et-Garonne). Né à Bordeaux le 23 février 1814, mort à Nérac le 20 septembre 1853 ; fils de Pierre Roquejoffre et de Catherine Ricaud ; marié à Aire-sur-l'Adour, le 16 janvier 1843, à Anne-Aimée Sargos (Aire, 13 septembre 1826 - Nérac, 9 novembre 1851), fille du menuisier Gilles Sargos (1797-1857) et de Marie-Julienne Arthaud (1806-?), couturière, dont il eut deux enfants : Marie (Nérac, 1848-?), en 1870 Mme Jean Beaumont, et Gilles Achille Henri Roquejoffre (Nérac, 1850-?) (source : Geneanet). Il travailla en 1842 pour Doazit (canton de Mugron) et pour Mées (canton de Dax sud), en 1844 pour Bahus-Juzanx (Montsoué).

, doreur
Auteur : Orlando Louis

Louis Blaise-Orlando, doreur actif à Pau (7, rue de Foix) au début du XXe siècle. Marié en février 1897, à Pau, avec Marie-Camille-Auraiie Mothe (Le Mémorial des Pyrénées, 2 février 1897, p. 3).

, doreur
Auteur : Diharce

Maison Diharce, marchand d'ornements religieux, fondée à Bayonne en 1804 ou 1824 (les deux dates se retrouvent indifféremment sur des étiquettes). Elle était dirigée vers 1900 par Camille Diharce.

, fabricant marchand
Auteur : Giscard

Manufacture de sculptures en terre cuite et plâtre, fondée en 1855 à Toulouse par Jean-Baptiste Giscard (1818-1906), auquel succédèrent, de père en fils, Bernard (1851-1926), Henri (1895-1985) et Joseph (1931-2005).

, fabricant de statues
Auteur : Dessain Hubert

Pierre Charles Hubert Dessain (Liège, 17 janvier 1837 - Moelingen, Voeren, Limbourg, 17 juillet 1913), éditeur belge ; fils de Henri Charles Joseph Dessein (1813-1891) et de Catherine Barbe Henriette Eugénie Lamarche (1816-1881) ; héritier d'une maison d'édition fondée à Reims en 1680 (sous le nom "A la Bible d'or"), transférée à Liège en 1740 par Jean Dessain, puis à Malines par Hubert en 1854. La maison (Dessain Printing) est toujours active à Malines.

, éditeur
Auteur : Monnot A., éditeur
Auteur : Dogilbert

Éditeur à Bruxelles au début du XXe siècle.

, éditeur
Auteur : Desclée de Brouwer, éditeur
Auteur : Bernard Ernoult, éditeur
Auteur : Doumergue Etienne, éditeur
Auteur : Cavel et Compagnie, éditeur
Auteur : Biton Louis-Joseph

La Librairie Saint-Joseph (livres religieux et objets de piété) est fondée en 1846 à Saint-Laurent-sur-Sèvre (Vendée) par Louis-Théonas Biton (1816-1868), puis dirigée par son fils Louis-Joseph Biton (1860-1920), qui crée dans les années 1880 la maison d'édition Biton, continuée après sa mort par sa veuve. Organiste à l'église de Saint-Laurent, Louis-Joseph Biton fonde en 1889 la maîtrise Montfort ainsi nommée en hommage à Louis-Marie Grignion de Montfort.

, éditeur
Auteur : Choisy-le-Roi, fabrique
Auteur : Gille Louis et Pierre

Orfèvres et fabricants de bronze à Lyon (47, cours du Midi, 37, quai Claude-Bernard [en 1889], puis 6, avenue Leclerc) ; poinçon insculpé en 1889, biffé en 1927. Louis Gille, né à Lyon le 24 mars 1851 et mort dans la même ville le 13 juin 1925, fondateur de la société Louis Gille et Cie ; fils de Pierre Gille, charpentier de marine à Paris puis à Cahors, et de Marguerite Dumas (mariés à Lyon le 15 juin 1850) ; marié en premières noces à Lyon, le 21 novembre 1872, à Marie Cécile Faure (1855-?), divorcé le 16 juillet 1885, puis marié en secondes noces, le 21 novembre 1888 à Lyon, avec Elisabeth Meau. Son frère Pierre Gille, "bronzier", né à Lyon le 13 novembre 1859 et mort dans le 3e arrondissement de Lyon le 12 juillet 1908, époux de Marie Raclet, fut le père de Louis Jean-Baptiste Antoine Gille (1891-1953), "bronzier" puis employé (gendre du peintre décorateur, portraitiste et paysagiste lyonnais Claudius Barriot), d'Antoine, de Joseph Elie Gille (1892-?), orfèvre puis garagiste, et de Louise Rose (1890-1974), épouse de Jules Claudius Barriot (fils de Claudius Barriot). Les trois fils de Louis, successeurs de leur père, s'associèrent quelques années (poinçon insculpé le 27 janvier 1927 et biffé en 1933), avant une scission : Louis fils travailla alors seul comme orfèvre, ses deux frères se spécialisant dans la fabrique de bronzes sous la raison sociale "Gille & Cie". Source : Geneanet.

, orfèvre
Auteur : Raffl Joseph Ignace (Ignaz)

Joseph Ignace (né Ignaz) Raffl, né à Méran (Autriche) le 17 septembre 1828 et mort à Menton, dans sa villa des Roses, le 11 novembre 1895 (Journal des débats politiques et littéraires, 20 novembre 1895, p. 3 ; AM Menton, 3E28). Fabricant de statues d'origine autrichienne, installé à Paris en 1857, y fonde la Maison Raffl ou La Statue religieuse (rue Saint-Jacques, puis 64, rue Bonaparte vers 1870), reprise après sa mot par les associés Delin, Pacheu, Lecaron et Peaucelle, qui créent (vers 1907 ?) la maison La Statue religieuse.

Fils de Joseph Raffl (mort à Méran le 6 février 1849) et de Thérèse Neurohrer (morte à Méran le 12 juillet 1835), Raffl épousa à Paris XIVe, le 6 février 1862, Marie Adélaïde, dite Adèle Frediani (Paris XIe, 12 juillet 1842 - Paris, 25 mars 1916), fille du sculpteur Jean Auguste Frediani (1807-1881) et d'Anne Louise Adélaïde Ollagnier (1814-1895) - le statuaire Jean-Dominique Malknecht (68 ans) fut le premier témoin du mariage (Archives de Paris, V4E 1706). Le couple eut trois enfants : Marie Augustine (1863), Paul Auguste (1864-1864) et Marie Ernestine (1867), Mme Charles Joseph Péchard.

, fabricant de statues

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