Ferme dite "le Coudroux", actuellement maisons

France > Nouvelle-Aquitaine > Vienne > Mignaloux-Beauvoir

Le lieu-dit du Coudroux est cité en 1276 sous le nom "Vinea de Codros", puis "le Codroux" en 1385. Le 25 janvier 1441, un acte conclu entre le commandeur de Beauvoir et Etienne Prioteau, laboureur à Beauvoir, au sujet du paiement de droits, mentionne le "terroir de la Couldroust". La métairie du "Couldroux" apparaît explicitement dans la seconde moitié du 16e siècle. Ses propriétaires doivent payer des redevances à l'abbaye de la Trinité de Poitiers. Voilà pourquoi, le 9 juin 1559, Léon Guynreau, marchand à Poitiers, époux de Radegonde Brette, se déclare propriétaire de la "maison du Couldroux" qui comprend une grange, une cour, des jardins, des chènevières, des bois, des terres, des vignes et des prés. Léon Guynreau ou Guyonneau en est encore propriétaire le 8 mars 1582, selon un mémoire des domaines relevant de l'abbaye de la Trinité. Ce document précise que Guynreau en a hérité de son beau-père, Jehan Berthe, seigneur de la Chenerye, avocat à Poitiers. Plus d'un siècle après, le 7 janvier 1716, c'est Jean Le Jau, procureur au présidial de Poitiers, veuf de Jeanne de Vieillechèze, qui possède les lieux et qui en rend déclaration à l'abbaye de la Trinité. Il en a hérité de sa belle-famille. La "maison et métairie du Coudrou" consiste alors "en maison, grange, étable, toits à brebis et pourceaux, chènevière, closure, cour, chaume au devant les bâtiments, fosses, terres labourables et prés". D'après la tradition orale, cette ferme aurait ensuite appartenu à la fin du 18e siècle aux bourreaux de Poitiers. A cette époque, cette fonction était tenue par Pierre Verdier, les Verdier étant bourreau de père en fils depuis un siècle. Or, le cadastre de 1819 attribue bien la ferme à M. Verdier de l'Isle, résidant à Poitiers. A cette date la ferme comprend des bâtiments, dont le logis à l'est, et une cour (ancienne parcelle D1 50, actuelle parcelle 86), deux jardins (D1 49 et 51), deux parcelles de labour (D1 52 et 54), deux pâtures (D1 48 et 55) et une mare (D1 53). Les bâtiments passent ensuite à Louis Bobin, puis en 1833 à Marie-François Cognac. Le domaine échoit ensuite à François Pain en 1872, puis à François Sabourin en 1875, enfin à Louis Jabouin en 1898. Ces propriétaires successifs puis ceux du 20e siècle réalisent d'importants travaux sur les différents bâtiments du domaine. En 1845, M. Cognac construit une nouvelle maison (actuelle parcelle 633) au sud-est de l'ancien logis, en démolissant des dépendances qui y étaient accolées. Il agrandit cette maison deux ans plus tard. La dépendance de plan rectangulaire, aujourd'hui adossée au chemin du Coudroux, est modifiée par ajout ou retrait de parties en léger avant-corps, tout en conservant à peu près sa surface d'origine. Quant à l'ancien logis, à l'est de la cour, il est très remanié au 19e siècle : ses encadrements de baies ainsi que la petite baie circulaire surmontant une pierre d'évier sont caractéristiques de la deuxième moitié de ce siècle. Quant au nouveau logis, il a connu peu de modifications depuis le 19e siècle, hormis la perte de sa toiture d'origine en ardoises, remplacée par des tuiles mécaniques. De 1872 à 1876, une des maisons est louée par la commune pour héberger l'école, soit une classe, en attendant la construction d'un bâtiment communal dans le bourg.

Périodes

Principale : 18e siècle

Principale : 19e siècle

Dates

1845, daté par source

Aujourd'hui divisée en deux propriétés, l'ancienne ferme du Coudroux comprenait deux corps de bâtiments parallèles l'un par rapport à l'autre, de part et d'autre d'une cour. Elle était isolée, acccessible par des chemins vicinaux. Actuellement adossée au chemin du Coudroux, se trouve une ancienne dépendance, de plan rectangulaire, dont la façade sur cour n'a pu être observée. Le second corps de bâtiment, en retrait par rapport au chemin, regroupe le premier et le second logis. Le premier présente deux travées avec porte latérale à droite. Plus à droite encore on remarque en bas du mur un petit oculus, qui devait surmonter une pierre d'évier aujourd'hui disparue. En haut du mur, une petite fenêtre rectangulaire subsiste également, qui devait éclairer un grenier. Ce premier logis comporte un étage en surcroît et est couvert d'un toit à longs pans en tuiles creuses. Le second logis a un aspect moins modeste. Sa façade présente trois travées dont la porte centrale surmontée d'une marquise et d'un oculus au premier étage. Il comprend un étage carré, et possédait une toiture en ardoises.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

  2. Revêtement : enduit

  3. Mise en oeuvre : moellon

Toits
  1. tuile mécanique
Étages

1 étage carré

Élévations extérieures

élévation à travées

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

  2. Partie de toit : croupe

Typologie
  1. ferme à bâtiments séparés

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Vienne , Mignaloux-Beauvoir , 384 chemin du Coudroux

Milieu d'implantation: isolé

Lieu-dit/quartier: le Coudroux

Cadastre: 1819 D1 48 à 55, 2004 C1 86, 632 à 634

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