Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

Siège d'un château mentionné en 1093 puis en 1295, la terre de Fontaine-Chalendray est vendue en 1318 par Hugues de Celle à Ponce de Mortagne, vicomte d'Aulnay, lequel la laisse à sa fille Marguerite, épouse de Jean de Clermont. Ce castel féodal qui semblait être une forteresse imprenable subit de nombreux sièges. Au cours de la guerre de Cent Ans, les anglais s’y heurtèrent à plusieurs reprise, sans succès.

Au 15e siècle, le château tombe aux mains de la famille Montberon, suite au mariage, en 1400, de Louise de Clermont et de François de Montberon. Durant le 16e siècle, surtout pendant les guerres de Religion, il fut occupé et saccagé par les catholiques du comte de Lude et par les Huguenots de la Noue. Les tours et le donjon disparurent ce qui lui fit perdre son aspect de place forte.

Par la suite, au 17e siècle, le domaine revient aux Laval, lorsque Thérèse de Salignac-Fénelon, femme du comte Guy-André de Laval, en hérite après la mort de son oncle, Charles de Monberon. Malgré une vente avortée, en 1759, en faveur d'Hortance Gigault de Bellefonds, veuve de Jacques de Bullion, seigneur de Fervaques, le château reste aux mains des Laval jusqu'au début du 19e siècle. C'est à cette époque que son déclin commence, lorsque Mathieu-Louis de Laval-Montmorency se met à le vendre par lots aux habitants de Fontaine Chalendray. D'ailleurs, sur le plan cadastral napoléonien de 1835, on distingue nettement l'emplacement du château et ses bâtiments divisés en un grand nombre de parcelles.

L'analyse d'une gravure de Claude Chastillon de 1604, d'un plan de 1680 et d'un procès-verbal de 1788 permet d'affirmer que l'espace où se situe la mairie utilise les restes d'un grand château des 15e et 16e siècle. Celui-ci était englobé dans une enceinte polygonale entourée de fossés. Cette dernière comprenait, sur le front ouest, un donjon vraisemblablement composé d'un châtelet flanqué par une tour de belvédère et d'un vieux château. Ce vieux château devait être pourvu d'une tour renfermant une salle et une chapelle. En face, sur le front est, se dressait le château neuf. Il s'agissait d'un édifice plus bas que le précédent, flanqué par une tour quadrangulaire, dite tour de l'orient, desservie par un escalier à vis aménagé dans une autre tour.