Ferme, actuellement maison

France > Nouvelle-Aquitaine > Deux-Sèvres > Arçais

Le plan cadastral de 1829 fait apparaître ici une importante ferme dont les bâtiments se répartissent de part et d'autre de la venelle du Port Busseau. Au nord, à la place du logis actuel, ce qui est déjà probablement un logis est plus grand qu'aujourd'hui, débordant sur la propriété voisine au nord, avec un accès par la venelle du Port des Oliviers. De l'autre côté de la venelle du Port Busseau, au sud, la cour s'étend là aussi sur la propriété voisine actuelle. Une grande dépendance occupe l'emplacement de l'actuelle étable alors que le hangar n'existe pas encore. Une autre dépendance s'étire le long de la rue du Coursault, à cheval sur la propriété voisine actuelle, avec un contour autour d'un probable puits commun en bord de rue.

Cette ferme dépendait de la métairie de Cheusse qui se trouvait à l'est (2 rue de la Métairie). Celle-ci appartenait au début du 19e siècle à Alexis Charles Guillaume Dubois, baron de Courval, député, demeurant à Paris. Il la vend aux enchères le 13 août 1820, devant Me Chaigneau, notaire au Vanneau (et maire d'Arçais). En 1829, cette ferme-ci, comme la métairie de Cheusse, appartient désormais à Emmanuel Busseau. Lui qui a probablement donné son nom au port, le long duquel il possède un jardin, est né à Mauzé-sur-le-Mignon en 1770, fils d'un homme de loi. Médecin sous la Révolution, il est maire de Niort jusqu'à sa démission en 1803. De nouveau maire de Niort de 1809 à 1812, poussé de nouveau à la démission, il meurt à Niort le 4 mai 1855. Il avait épousé en 1798 Anne-Marie Rouget (1772-1854), fille et héritière de Pierre-Paul Rouget, sieur de Maignan, élu en l'élection de Niort, et de Marie-Madeleine Papineau.

Lors du partage successif des biens des époux Busseau-Rouget, le 31 octobre 1855 (devant Pougnet, notaire à Niort), le "domaine de Cheusse, formant autrefois deux corps de ferme, exploité par la famille Tristant, à Arçais", est attribué à leur fille, Sophie-Elisabeth Busseau, mariée en 1826 avec Louis Arnauldet. Celui-ci, né à Niort en 1792, avocat puis magistrat à Civray, Fontenay-le-Comte et finalement Niort où il préside le tribunal civil, a été député des Deux-Sèvres de 1839 à 1842. Chevalier de la Légion d'honneur, il a été l'un des fondateurs de la caisse d'épargne de Niort et de la Société de statistiques des Deux-Sèvres. Il s'éteindra en 1873 à Sainte-Pezenne. Le 3 janvier 1856, devant Faucher, notaire à Niort, les époux Arnauldet mettent en ferme leur domaine de Cheusse au profit de Louis Baud époux Marchet.

Le 8 décembre 1861 cependant, ils vendent la petite ferme de la venelle du Port Busseau à François Tardy et Françoise Bailly. En 1862, selon le cadastre, François Tardy faire démolir les anciens bâtiments et construire le logis actuel ainsi que, sans doute, l'essentiel des dépendances. Certains éléments plus anciens (18e siècle) semblent toutefois avoir été conservés et remployés, par exemple une petite baie à encadrement chanfreiné sur le mur pignon est du logis. Les époux Tardy transmettent ensuite la ferme à leur fille, Marie-Cécile Tardy et à son époux, Pierre Motheau. La ferme comprend alors la maison, le chai et l'écurie en face, avec fenil, hangar, quaireux, deux toits et un droit d'accès au port Busseau. Les héritiers Motheau vendent la ferme en 1927 à Ernest Audouin, époux d'Andrée Rousseau, qui y ajoute en 1964 le pigeonnier et le chai, achetés à André Lucas et Roselyne Bergeron. L'ancienne ferme a été restaurée à partir de 2001.

Périodes

Principale : 3e quart 19e siècle

Dates

1862, daté par source

Les bâtiments de cette ancienne ferme sont répartis de part et d'autre de la venelle du Port Busseau, et sur le côté ouest de la rue du Coursault. Le logis, au nord, perpendiculaire à la voie, comprend un rez-de-chaussée et un grenier. Il présente trois travées d'ouvertures en façade. Il est prolongé vers l'ouest par une remise. Au sud, la cour est délimitée vers l'ouest par d'importantes dépendances : au nord, avec façade en pignon, une étable surmontée d'un fenil que ferment des bardeaux de bois ; puis, vers le sud, un hangar ou balet, au pied duquel se trouve un puits. A l'arrière de l'étable, vers l'ouest, dans une petite cour, se trouvaient un chai et un pigeonnier ou poulailler. La ruelle mène au port Busseau où la propriété a un droit d'accès.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

  2. Revêtement : essentage de planches

Toits
  1. tuile creuse
Étages

rez-de-chaussée, étage en surcroît

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

Typologie
  1. Ferme à bâtiments séparés
  2. 3

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Deux-Sèvres , Arçais , venelle du Port Busseau

Milieu d'implantation: en village

Lieu-dit/quartier: Bourg

Cadastre: 1829 D 978, 979, 2022 AM 155, 195

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