Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

Si le site est antérieur au XIXe siècle, la première mention d'une occupation remonte toutefois seulement à 1813, c'est-à-dire à l'époque du cadastre ancien de la commune : à cette date, la petite maison construite à cet endroit, parcelle n° 19, et les deux cours mitoyennes, parcelles n° 17 et 18, appartiennent à Henri Garnier de Laboissière, le propriétaire du château de Losse. Cette maison va ensuite connaître une histoire relativement compliquée au cours du siècle. En effet, peu après, Laboissière s'en dessaisit au profit de Pierre Delport, aîné, dit Gamelou, déjà propriétaire de plusieurs parcelles voisines ou limitrophes : la n° 6, qui est sa maison, la n° 7, qui est une écurie, et la n° 23, qui est un jardin. Delport fait de la maison qu'il acquiert une grange et de l'écurie une maison. Mais en 1829 et en 1833, Delport vend ces biens à Charles Mazel, habitant de Plazac, qui les revend dès 1834 à Antoine Delbos qui lui-même les revend à la commune en 1846 : la "grange" (parcelle 19) est alors rebâtie a novo pour devenir une école primaire, tandis que la maison (parcelle 7) devient la mairie ; la cour (parcelle 18) et le jardin (parcelle 23) font également partie du lot. La maison actuelle, ancienne école primaire, date de ces travaux, qui durent intervenir en 1846 ou peu après. Les critères internes du bâtiment ne démentent pas cette datation : fenêtres à linteau monolithe, à cadre rectangulaire et à feuillure pour volets extérieurs.

Cette situation perdure jusqu'en 1892-1893, c'est-à-dire jusqu'à l'édification de la nouvelle mairie-école. L'ensemble est alors divisé en deux lots pour être vendu à des particuliers. La maison, qui appartient alors à François Crozal (avec le jardin, parcelle n° 23), subit alors plusieurs transformations, notamment l'une des fenêtres perd son allège pour devenir une porte d'entrée, au sud, afin de rendre la maison indépendante de l'ancienne mairie et de sa cour, situées au nord.

Plus récemment, des lucarnes ont été installées dans le comble pour le rendre habitable.