Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

Situé à proximité du jardin Darralde, la résidence Excelsior relève de la seconde vague de construction de la station après les abords de l'établissement thermal. Comme l'ancien Hôtel de la Poste - actuel Hôtel des Eaux-Bonnes -, elle intègre des citations néoclassiques renvoyant au bâtiment des thermes. Son architecture mêle ainsi les prérogatives de l'urbanisme haussmannien naissant, l'inspiration de l'antiquité gréco-romaine et les influences vernaculaires ossaloises.

De plan carré et épousant une pente douce naturelle qui aboutit à l'établissement thermal, l'édifice comporte un étage de soubassement, trois étages de logements et un niveau de comble avec fenêtres en chien-assis de style vernaculaire ossalois. Les façades sont recouvertes d'un enduit jaune clair, excepté au niveau des encadrements de baie en pierre de taille grise d'Arudy, des nuances avec lesquelles contrastent les volets à charnières peints en rouge sang-de-bœuf.

Un balcon filant avec garde-corps en fer forgé court le long du deuxième étage d'habitations, valorisant les baies en plein-cintre qui se réfèrent à l'architecture néoclassique ; les autres baies étant de forme rectangulaires et protégées par de petits garde-corps. L'étage de soubassement est quant à lui percé de baies se rétrécissant au gré de la pente, les dernières prenant davantage la forme de soupiraux, cependant toujours soigneusement encadrés de pierre de taille.

Située au centre des cinq travées de cette élévation, la porte d'entrée bénéficie d'un encadrement sculpté achevé par un larmier et un linteau où se positionne l'enseigne de l'édifice, désormais Résidence Excelsior.

L'élévation latérale de gauche donne sur la place de la Poste depuis la destruction de l'Hôtel Cazères. Aussi cette élévation faisant initialement office de mur mitoyen entre deux édifices fut-elle moins travaillée et relève essentiellement du fonctionnalisme, en témoigne le percement de ses baies disposées sur une seule travée correspondant à un escalier. De même, l'autre élévation latérale donnant sur une ruelle étroite n'est percée que de quelques baies éparses, tandis que l'élévation postérieure s'adosse presque à l'escarpement rocheux dominé par la place Valéry-Meunier.