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Porte du Contrebot de Vix, maison de garde
France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Marans
Historique
Cet ouvrage est le dernier dans le temps d'une succession de portes construites ou reconstruites à l'embouchure du Contrebot de Vix. La première voit le jour en 1828, quelques années après que le cours du Contrebot a été dévié vers le sud-ouest de manière à augmenter le débouché du canal et à ne plus venir heurter la digue ou Grande levée de Vix. Cette dérivation est appelée "Petit Larron" pour la distinguer de l'ancien cours du Contrebot ou "Grand Larron" qui se situe au nord et que barre l'ancienne porte du Contrebot. Il s'agissait à l'origine d'un simple fossé que les eaux surabondantes empruntaient lorsque le débouché naturel du Contrebot ne suffisait pas. Vers 1810-1815, ce fossé est élargi et son débouché est contrôlé par un simple batardeau.
En 1824, la Société du Contrebot demande à l'Etat l'autorisation de remplacer ce batardeau par une véritable écluse ou porte, identique à celle du Grand Larron. Elle y est autorisée par ordonnance royale du 22 septembre 1824. Le 11 septembre 1826, l'ingénieur des Ponts et chaussées Potel présente à l'assemblée de la Société du Contrebot de Vix les plans et devis de la nouvelle porte, d'un montant de 22 414 francs. Le 29 octobre 1828, l'assemblée constate que les travaux sont terminés.
En 1960, le système de la porte (renouvelé en 1938 par l'entreprise Durand, de Marans) est profondément modifié : à l'antique système de porte busquée, est préféré un clapet en métal, s'ouvrant par la poussée de l'eau d'amont à marée basse, et se fermant par la poussée de l'eau d'aval à marée haute. Equipé d'un contrepoids, le clapet est fixé à un axe horizontal, et son étanchéité est assurée par un entourage en caoutchouc. Les travaux, dirigés par le Syndicat intercommunal des communes riveraines de la rivière Vendée, sont réalisés par les entreprises Trucheret et Tansini, à Paris, et David frères, à Tonnay-Charente.
Ce nouveau système, inédit dans la région pour une porte d'embouchure de canal, ne fait pourtant pas ses preuves : trop lourd, le clapet ne permet pas une évacuation correcte de l'eau à marée basse. Fortement endommagée par la tempête Xynthia, en février 2010, la porte est restaurée à l'hiver 2016-2017, sous maîtrise d'ouvrage du Syndicat mixte Vendée-Sèvre-Autises. Le système de porte à flots est rétabli, le portique de la vanne arrière est reconstruit, et le niveau du pont et des bajoyers de l'ouvrage est surélevé pour mieux résister aux crues.
La maison du garde des portes du Contrebot se trouvait jusqu'à la fin du 19e siècle plus à l'ouest, sur la rive gauche et en aval des anciennes portes. Figurant sur le plan cadastral de Marans en 1820, ce bâtiment est détruit en 1878, selon le cadastre, et la nouvelle maison de garde (encore en place de nos jours) est édifiée en 1880, plus près de la nouvelle porte du Grand Larron.
Détail de l'historique
Périodes |
Principale : 2e quart 19e siècle, 1er quart 21e siècle Secondaire : 4e quart 19e siècle |
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Description
Cet ouvrage est placé à l'embouchure du Contrebot de Vix, un des principaux canaux évacuateurs des eaux du bassin de la Sèvre Niortaise, côté marais mouillés. Rétabli en 2016-2017 selon les principes d'origine des portes des canaux, il présente un système de porte à flot avec deux vantaux en bois pointées en V vers l'aval, et encadrés par des bajoyers en maçonnerie de béton. Franchi par un pont, l'ouvrage comprend aussi, côté amont, une vanne métallique mue verticalement par deux crémaillères, fixées à un portique. Dans cette grande vanne est aménagée une autre vanne, plus petite, ou vantelle. Elle aussi actionnée à l'aide d'une crémaillère, on peut l'ouvrir pour évacuer de l'eau d'amont sans avoir à ouvrir davantage la grande vanne.
La maison de garde se situe à côté de la porte, au nord. Elle comprend un corps principal, à un étage, encadré par deux ailes en rez-de-chaussée. A sa suite, vers l'est, se trouve un magasin de dépôt de matériel.
Détail de la description
Murs |
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Toits |
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Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
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Référence du dossier |
IA17047215 |
Dossier réalisé par |
Suire Yannis
Conservateur en chef du patrimoine au Département de la Vendée et directeur du Centre vendéen de recherches historiques à partir de 2017. |
Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
Vallée de la Sèvre Niortaise, Marais poitevin |
Phase |
repéré |
Date d'enquête |
2016 |
Copyrights |
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel |
Citer ce contenu |
Porte du Contrebot de Vix, maison de garde, Dossier réalisé par Suire Yannis, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/19f86e5d-16d6-4c97-a364-27d33d238b64 |
Titre courant |
Porte du Contrebot de Vix, maison de garde |
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Dénomination |
barrage mobile |
Parties constituantes non étudiées |
logement |
Statut |
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Intérêt |
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Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Marans
Milieu d'implantation: isolé
Lieu-dit/quartier: Portes du Contrebot de Vix
Cadastre: 1820 F, 2016 OF