Ensemble de 3 verrières : Saint Vincent de Paul, Sainte Clotilde, Sainte Jeanne de Valois (baies 5, 6 et 10)

France > Nouvelle-Aquitaine > Landes > Clermont

Ces trois vitraux, ni signés ni datés, ont pu être attribués au verrier nancéien Émile Richard. Dans une lettre envoyée le 31 août 1890 au curé de Coudures (canton de Saint-Sever) afin d'obtenir la commande de la vitrerie de son église, l'artiste lorrain donne en effet pour exemple de sa production les verrières à "encadrement Renaissance" qui "vien[nen]t d'être exécuté[es] pour Clermont", et invite son correspondant "à aller les visiter". Les seules verrières de ce style étant celles ici étudiées, l'attribution ne fait pas de doute, confortée s'il en est besoin par la réutilisation du carton du Saint Vincent de Paul à Coudures. La mise en place, si l'on prend à la lettre les termes de Richard, dut intervenir à la fin de 1889 ou au cours du premier semestre de 1890.

D'après l'inventaire de février 1906, qui mentionne la vitrerie des collatéraux sous les n° 17 et 28, les verrières de Saint Vincent de Paul et Sainte Clotilde furent revendiquées par la famille de Seguin, dont l'un des membres, Joseph Eudoxe Stanislas (Clermont, 1827-1905), maire de la commune de 1855 à 1898, est le probable donateur de ces verrières ainsi que de celles du chœur dédiées à la sainte titulaire de l'église et des vitraux de l'Immaculée Conception et de Saint Joseph. Le vitrail de Jeanne de Valois, en revanche, fut réclamé (avec celui de Notre-Dame-des-Champs) par les familles Cabiro et Lalanne, alliées depuis le mois d'août 1900 avec le mariage de Marguerite Cabiro et de Pierre Roger Lalanne, médecin originaire de Hinx. Les donateurs étaient probablement les parents de Marguerite, Jean Cabiro (1850-1894), propriétaire de la maison Bazin à Clermont, et Marguerite Tastet.

Comme le reste de la vitrerie, les verrières ont été restaurées par le verrier angloy Jean Lesquibe en 1952.

Périodes

Principale : 4e quart 19e siècle

Dates

1889, daté par source

1890, daté par source

Auteurs Auteur : Richard Émile

Basile Émile Richard, né à Mélisey, en Haute-Saône, le 28 novembre 1849 (et non pas "en 1850 à Méligny, Haute-Savoie" [Le vitrail dans les églises des Landes 1850-2010, p. 183]) et mort après 1902. Fils de François Alexandre Richard, ouvrier tanneur puis "directeur de mine" (Plancher-Bas, Haute-Saône, 20 avril 1819 - Frahier, Haute-Saône, 20 février 1873), et de Marie Victorine Gouhennans (Plancher-Bas, 1er avril 1823 - Nancy, 27 août 1902) ; épouse à Nancy, le 19 septembre 1874, Marie Anne Charlotte Herpêche (Saint-Nicolas-de-Port, Meurthe, 12 octobre 1849 - ?), fille de Xavier André Nicolas Herpêche (1826-?), médecin à Vermillonville (Louisiane, États-Unis), et d'Hélène Lhomme (1825-1891), dont il eut quatre fils : Émile Marius (1875), Charles (1877), Émile (1880) et Henri (1887), tous quatre mariés avec descendance à Nancy. Émile Richard, Installé, après son mariage en 1874, comme peintre-verrier à Nancy (rue du Petit-Loup, puis 79, chemin de Villers), y était encore actif en 1903 (date du mariage de son troisième fils avec la fille du peintre nancéien Géraud Grandjean) ; il est qualifié de "peintre sur verre" dans les actes de son mariage et des naissances de ses enfants. L'en-tête de sa correspondance portait en 1890 les mentions suivantes : "Peinture vitrifiée sur verre E. Richard / vitraux à personnages avec architecture gothique, Renaissance & moderne, vitraux d'appartements, / grisaille et mosaïque de tout genre & de tout style, restauration de vitraux". Parmi les quatre fils de Richard, seul Charles devint à son tour "peintre sur verre".

, peintre-verrier (attribution par source)
Auteur : Lesquibe Jean

Jean Lesquibe, verrier et mosaïste, né le 17 janvier 1910 à Anglet et mort dans la même ville le 22 juillet 1995. Il étudia en 1928-1929 auprès de l’architecte William Marcel, puis s’orienta vers l'art du vitrail et se forma à Paris chez Félix Gaudin. Il installa son atelier dans sa ville natale et y travailla souvent en collaboration avec le peintre Ramiro Arrue, le céramiste Edouard Cazaux, le sculpteur Lucien Danglade ou les frères architectes Gomez. Son élève Charles Carrère (1927-2021) fut son assistant et exécutant jusqu'en 1976.

, verrier, restaurateur (attribution par source)
Personnalite : Seguin Joseph Eudoxe Stanislas de

Joseph Eudoxe Stanislas Seguin, puis de Seguin, né à Clermont le 3 mai 1827 et mort dans la même commune le 12 juin 1905 (AD Landes, Clermont, 4 E 403/11) ; fils de Jean-Baptiste Seguin (1781-1857), magistrat à Dax, et de Marie-Anne Dufourcet. Par jugement du tribunal civil de Dax en date du 29 août 1860, le nom "Seguin" fut rectifié en "de Seguin" (mais Eudoxe signait déjà "de Seguin" depuis au moins les années 1850). Eudoxe de Seguin, propriétaire du château de Sobole, fut maire de Clermont de juillet 1855 à septembre 1870, puis de mai 1871 à mai 1898. Il devint en 1877 membre de la Société de Borda, que devait présider son cousin Eugène Dufourcet de 1880 à 1890. Il épousa à Vic-en-Bigorre (Hautes-Pyrénées), le 30 avril 1861, Marie d'Astugue de Soréan de Buzon (Vic-en-Bigorre, 8 décembre 1832 - Clermont, château de Sobole, 8 décembre 1926), fille de l'aspirant de marine Alphonse d'Astugue de Buzon (1789-1873) et d'Hortilie de Saint-Pastou de Bonrepaux, dont il eut une fille, Catherine Edith Clotilde (1868-?), mariée à Clermont, le 21 avril 1891, au comte Louis Guy de Marcé, maire de Clermont après son beau-père, de mai 1898 à décembre 1919 (d'où postérité Laigre de Grainville, Jacobé de Norois-Turgot et du Pouget de Nadaillac).

, donateur (attribution par source)
Personnalite : Seguin Marie de

Fille de Marie-Anne-François dit Alphonse d'Astugue de Soréac de Buzon (1789-1873) et d'Hortilie ou Hersilie de Saint-Pastou de Bonrepaux ; née à Vic-en-Bigorre (Hautes-Pyrénées) le 8 décembre 1832 et morte au château de Sobole à Clermont (Landes) le 8 décembre 1926 ; épouse le 30 avril 1861 Joseph Eudoxe Stanislas Seguin ("de Seguin" depuis 1860), né en 1827, maire de Clermont de 1855 à 1870 et de 1871 à 1898, dont une fille, Catherine Edith Clotilde (1868-?), mariée à Clermont, le 21 avril 1891, au comte Louis Guy de Marcé (d'où postérité Laigre de Grainville, Jacobé de Norois-Turgot et du Pouget de Nadaillac).

, donateur (attribution par source)
Lieux d'exécution

lieu d'exécution

Verrières à lancette en plein cintre, de style néo-Renaissance.

Catégories

vitrail

Structures
  1. lancette, en plein cintre
Matériaux
  1. Matériau principal : verre transparent

    Techniques : peint

  2. Matériau principal : plomb

    Mise en oeuvre : réseau

Dimensions
  1. Type de mesure : h

    Valeur : 220

  2. Type de mesure : la

    Valeur : 100


Précision sur les dimensions :

Dimensions approximatives.

Iconographie
  1. Thèmes : saint Vincent de Paul


Précision sur l'iconographie :

Baie 5 : saint Vincent de Paul (en soutane, surplis et étole) portant un nourrisson abandonné et tenant une bourse emplie de pièces d'or ; baie 6 : sainte Clotilde couronnée, en prière, un panier empli de pains à ses pieds (attribut habituellement réservé à sainte Élisabeth de Hongrie : réutilisation d'un carton sans modification ?) ; baie 8 : sainte Jeanne de Valois vêtue en moniale avec le scapulaire, mais couronnée, tenant un livre. Personnages en pied dans une niche à pilastres de marbre, devant une tenture damassée ; tympan de la verrière orné d'un candélabre et de rinceaux néo-Renaissance sur fond bleu (baie 5) ou rouge (baies 6 et 8).

Inscriptions et marques
  • inscription concernant l'iconographie, latin

Inscription concernant l'iconographie (sur un cartel rouge ou bleu au bas de la verrière) : St Vcent de PAUL (baie 5) ; Ste CLOTILDE (baie 6) ; Ste JEANNE de VALOIS (baie 8).

État de conservation
  • grillage de protection

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Landes , Clermont

Milieu d'implantation: en village

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