Château de Labégorce

France > Nouvelle-Aquitaine > Margaux-Cantenac

La seigneurie de Labégorce aurait été créée en 1245 par le seigneur de Blanquefort et acquise par Jehan Colom, riche bourgeois de Bordeaux. En 1390, elle passe aux mains des Durasfort, également seigneurs de Bessan (Soussans). Selon Édouard Guillon, le fief est mentionné dans un acte de 1486 comme appartenant à la dona Trenquina de Bédat, épouse du sieur de Sault, seigneur d'Agassac. Il semble que cette seigneurie soit restée associée à celle de Bessan et de la Tour de Mons, l'ensemble appartenant au 17e siècle à la famille de Mons.

Un plan du 18e siècle représente les bâtiments de Labégorce et de l'Abbé Gorce avec les terres alentours appartenant tantôt à Mrs Mercadier, tantôt à Mr Gorse. Un vaste potager est situé à l'ouest des bâtiments.

A la Révolution, le domaine est divisé : l'Abbé Gorce revient à la famille Gorce, tandis que l'autre partie est acquise par M. Vastapani. Ce dernier a probablement fait construire un château par l'architecte Armand Corcelles. Ce bâtiment figure sur le cadastre de 1826 et correspond peut-être à la représentation qu'en fait Gustave de Galard en 1835 dans son Album vignicole. A cette époque, la demeure est coiffée d'un simple toit à croupes et les allèges des baies de l'étage ne présentent pas de balustres mais une simple table décorative.

En 1865, le château est vendu à M. Fortuné-Beaucourt, qui y fait de nombreux travaux. Il demande notamment à l'architecte Ernest Minvielle de remanier la toiture. Une construction nouvelle et une augmentation de construction sont indiquées par les matrices cadastrales en 1866. C'est pourquoi, le château est décrit comme "un édifice à peine achevé" par Édouard Guillon en 1866. L'illustration de l'ouvrage de Cocks en 1868 montre le château remanié : si les motifs de balustres apparaissent sous les fenêtres et si la toiture est alors brisée, on ne voit pas en revanche la balustrade d'attique.

Dans le parc, le kiosque est à rapprocher d'un modèle produit par les Fonderies du Val d'Osne.

Le domaine est racheté en 1989 par Hubert Perrodo qui fait construire de nouveaux chais (1995-1996) et entreprend d'importants travaux de restauration.

Périodes

Principale : 1er quart 19e siècle

Principale : 3e quart 19e siècle

Dates

1322, porte la date

1877, porte la date

Auteurs Auteur : Corcelles Armand, architecte (attribution par source)
Auteur : Minvielle Ernest, architecte (attribution par source)

Le logis de plan rectangulaire présente sa façade principale vers le sud, côté jardin. Au nord, il est complété par les différents bâtiments viticoles.

La façade sud est composée de huit travées, les deux centrales étant traitées en ressaut et couronnées d'un fronton triangulaire à modillons. Le rez-de-chaussée surélevé est accessible par un escalier à double volées et perron à balustrade. Les deux portes de la travée centrale présentent des corniches soutenues par des consoles à volutes. Les baies de l'étage ont des chambranles moulurés et des allèges à balustres. Les travées latérales sont ouvertes par des fenêtres alternant des encadrements avec ou sans moulures. L'ensemble des fenêtres de l'étage sont dotées d'allèges à balustres. La corniche à modillons qui court sur la façade est surmontée d'un attique orné de quelques balustres. Le toit brisé en ardoise est ouvert de lucarnes cintrées (travées latérales) et en œil-de-bœuf (travée centrale). Les façades latérales sont composées de cinq travées percées de fenêtres. La façade postérieure reprend la même composition que la façade principale, exceptée la travée centrale percée en rez-de-chaussée d'une porte encadrée de deux fenêtres cintrées, et à l'étage par une fenêtre centrale encadrée de deux baies aveugles avec consoles. La lucarne en œil-de-bœuf qui surmontait cette travée n'a pas été conservée. Le château est entouré d'un parc clos d'un muret et d'une grille. A l'angle sud, une tourelle en pierre de taille servait peut-être de resserre.

Un kiosque en béton et structure métallique agrémente également le parc : une rampe permet d’accéder à une terrasse protégée par un toit polygonal en ardoise, soutenu par des colonnes métalliques imitation tronc et branches. On retrouve ce même traitement pour la rambarde de la rampe.

Un portail à piliers au sud-est du château constituait l'entrée du domaine. Les piliers en pierre de taille sculptée portent le nom CHÂTEAU LABEGORCE (MARGAUX) et au revers les dates 1322 et 1877. Au nord du château, deux ailes de bâtiments forment une cour fermée par une grille. Le bâtiment occidental à étage carré abrite des logements tandis que le bâtiment oriental comprend le chai, le cuvier (cuves ciment et inox) et un espace de dégustation.

Deux autres bâtiments parallèles disposés au nord complètent l'ensemble : une partie à étage carré est prolongée par une partie en rez-de-chaussée ouverte par de grandes baies. Ces espaces abritent des remises, des ateliers, les zones de conditionnement et d'expédition, avec également un espace d'accueil et de bureaux.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

  2. Mise en oeuvre : pierre de taille

Toits
  1. ardoise, tuile creuse
Étages

rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage de comble

Élévations extérieures

élévation ordonnancée

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans brisés

  2. Forme de la couverture : toit à longs pans

  3. Partie de toit : croupe brisée

  4. Partie de toit : croupe

État de conservation
  1. bon état
Décors/Technique
  1. sculpture

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Margaux-Cantenac

Milieu d'implantation: en écart

Lieu-dit/quartier: Labégorce

Cadastre: 1826 A3 792 à 798, 2008 AB 114

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