Tableau : Remise du rosaire à saint Dominique

France > Nouvelle-Aquitaine > Landes > Dax

Tableau daté 1869 et signé d'Amélie Rabeau (Nantes, 1844 - Neuilly-sur-Seine, 1919), peintre qui s'adonna plus tard, comme sa sœur aînée Adrienne Rabeau (1843-1921), à l'enluminure et à l'illustration de livres. Elle faisait partie dès 1894 du comité de la Société des miniaturistes et enlumineurs de France, 22 rue Richer à Paris (voir les articles du Journal des artistes en date du 21 juin 1896 et du 2 mai 1899).

La confrérie du Très Saint Rosaire avait été érigée dans la cathédrale de Dax, deux ans plus tôt, par l'évêque Louis Marie Epivent le 8 décembre 1867 (registre de la confrérie, archives diocésaines). Le tableau est signalé, avec une erreur de lecture iconographique, dans un inventaire anonyme des "richesses mobilières de la cathédrale" en mars 1873 : "Le pilastre qui sépare la chapelle [de saint Crépin] de la sacristie supporte un tableau, encore frais de peinture et de dorure ; il représente la Vierge offrant le scapulaire à St Simon Stock." L'erreur s'explique probablement par le geste de saint Dominique tendant le scapulaire de son habit pour y recueillir le rosaire.

Périodes

Principale : 3e quart 19e siècle

Dates

1869, porte la date

Stade de création copie de peinture
Auteurs Auteur : Rabeau Amélie Léontine

Amélie Léontine Rabeau est née à Nantes (rue Belair, 1er canton) le 17 octobre 1844 (AM Nantes, 1E 738), troisième fille de Félix Rabeau, négociant, et d'Amélie Modeste Biré, et sœur cadette d'Adrienne Anne (Nantes, 17 avril 1843 - Neuilly-sur-Seine, 25 juin 1921), peintre comme elle. Restée célibataire et demeurant avec sa sœur, elle meurt à Neuilly-sur-Seine (89, boulevard Bineau) le 13 novembre 1919 (AD Hauts-de-Seine, 1E_NUM_NEU_D1919_1) : les deux sœurs sont inhumées au cimetière du Montparnasse. Amélie Rabeau mène une carrière de peintre spécialisée dans la miniature et l'illustration de livres : elle fait partie dès 1894 du comité de la Société des miniaturistes et enlumineurs de France (22, rue Richer à Paris). Elle est mentionnée à plusieurs reprises, avec sa sœur Adrienne, également miniaturiste, dans le Journal des artistes. Le 21 juin 1896, dans un article de A.-E. Guyon-Verax à propos de l'exposition des Enlumineurs à la galerie Georges Petit : "Telles aussi se montrent, dans toutes leurs productions d'une extrême variété, deux artistes qui sont pour beaucoup dans cette renaissance de l'enluminure, Mlles Rabeau. Avec la plus haute compétence sur ce qu'elle fut dans le passé et sur tout ce qu'elle exige, elles ont le ferme dessein d'en faire une application moderne et d'en tirer tout le parti désormais possible. / Mlle Adrienne Rabeau se maintient davantage dans la tradition ou plutôt elle réussit fort habilement à concilier les deux tendances toujours en lutte. [...] / Entre tous les artistes exposants, Mlle Amélie Rabeau se montre le plus vraiment innovateur, soit dans ses figures et portraits fort habilement gouachés, soit dans les scènes qu'elle imagine et même dans les compositions où elle s'inspire du passé. Voici, sous ce rapport, trois spécimens bien différents : un Triptyque isolé représentant une "Sainte Famille" d'une naïveté toute sincère, un éventail sur peau dont le thème : "L'Aurore", est traité avec la plus délicate entente de l'allégorie, et un "Souvenir de Bretagne", simple scène se passant au bord de la mer. Quel que soit le sujet choisi, elle le traite dans son esprit véritable, usant toutes les ressources du genre, mais non sans se permettre des applications nouvelles, montrant ainsi d'une façon excellente la voie à suivre, comme elle le fait également dans l'illustration du livre." Amélie Rabeau est encore citée, avec d'autres femmes artistes, dans le numéro du 2 mai 1899 du même hebdomadaire : "Mlles Amélie Rabeau, Eva de La Vallette et Jeanne Mercié".

, peintre
Lieux d'exécution

lieu d'exécution

Édifice d'origine : (incertitude)

Localisation : Paris , Île-de-France , Paris

Toile en un seul lé, à tissage régulier et serré et préparation blanche, tendue sur un châssis en croix ; cadre en bois mouluré et doré, à décor rapporté en plâtre.

Catégories

peinture

Structures
  1. support, rectangulaire vertical
Matériaux
  1. Matériau principal : toile

    Mise en oeuvre : support, en un seul lé

    Techniques : peinture à l'huile

  2. Matériau principal : bois

    Techniques : mouluré, doré à la feuille cuivre

Dimensions
  1. Type de mesure : h

    Valeur : 177

  2. Type de mesure : la

    Valeur : 114


Précision sur les dimensions :

Dimensions à l'ouverture du cadre. Cadre : h = 204 ; la = 135.

Iconographie
  1. Thèmes : Vierge à l'Enfant, remise, rosaire, saint Dominique de Guzman, angelot

  2. Caractère général : ornementation

    Thèmes : lys, rose


Précision sur l'iconographie :

Saint Dominique agenouillé tend son scapulaire pour recevoir le rosaire que tiennent conjointement la Vierge couronnée d'étoiles et l'Enfant bénissant, entourés d'une gloire lumineuse. Le nimbe du saint est complété par une étoile au-dessus du front ; devant lui, ses attributs : livre ouvert, globe ou monde, branche de lys.

Décor rapporté du cadre : tiges de lys et roses.

Inscriptions et marques
  • signature, peint
  • date, peint

Signature et date (en bas à droite) : Amélie Rabeau / 1869.

État de conservation
  • mauvais état

Toile desséchée et surtendue ; deux grands accrocs à droite, un autre sur la tête de saint Dominique ; encrassement et chanci.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Landes , Dax , place de la Cathédrale

Milieu d'implantation: en ville

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