Chapelle Sainte Marie-Magdeleine dite chapelle de Chambonnet (abandonnée)

France > Nouvelle-Aquitaine > Creuse > Fresselines

Un prieuré a été installé près du village des Sorlières vers 1100 par les moines du monastère berrichon de Chézal-Benoît, sur décision de leur abbé André de Vallombreuse. Le prieuré, probablement ruiné durant la Guerre de Cent Ans, est tombé en désuétude puis a disparu. Seule la chapelle a été reconstruite vers le 15e siècle tandis qu'il ne reste aucun vestige du monastère. En février 1543, la jouissance de cet édifice et de son enclos est cédée par le monastère de Chézal-Benoît à un marchand de Nouzerolles, Louis Tisserat. En 1720, la chapelle relève des moines Augustins de Limoges. Placée sous le vocable de Sainte Marie-Magdeleine, une messe processionnaire y était célébrée à la Sainte Madeleine les 22 juillet par le curé de Fresselines. Lors des troubles révolutionnaires, la chapelle et son enclos de deux hectares environ ont été mis en vente comme Biens Nationaux. Le 23 mai 1791, Marie Lasnier, veuve Valentin, a achèté l'ensemble pour 805 livres. Son fils Claude Gabriel Valentin, maire de Nouzerolles dès l'An VIII (vers 1800) de la République, en a hérité. Mort sans postérité, la chapelle a été léguée à son neveu Alexandre Boiron. La messe et la procession de la Sainte Madeleine ont perduré jusqu´aux années 1970. L´édifice, désormais très dégradé, a servi ponctuellement de bergerie jusqu'à une période récente. La porte a été remplacée en 2010 grâce au don d'André Roy, ferronnier d'art habitant la commune de Fresselines. L'artisan a créé spécialement pour cette chapelle une porte cloutée à l'ancienne. Cette porte a été mise en place le 7 mai 2010.

Périodes

Principale : limite 11e siècle 12e siècle (incertitude)

Secondaire : 15e siècle (incertitude)

Auteurs Personnalite : De Vallombreuse, commanditaire (attribution par source)
Personnalite : Roy André, donateur (attribution par source)

Située au milieu d'un champ, la chapelle de plan rectangulaire est bâtie en moellon de schiste enduit à la chaux. La toiture à deux pans, qui s´arrête au nu des pignons, est couverte en tuile plate. A l´ouest, le portail occidental en arc brisé est surmonté d'une baie également en arc brisé et en pierre calcaire. La baie est dotée d´une moulure horizontale dans le sens de la largeur à la jonction de l´arc. Le chevet à l´est et le mur gouttereau sud présentent chacun une arcade cintrée étroite, également encadrée en pierre calcaire.

A l'ouest, la porte est dotée de deux traverses en fer dont les extrémités sont en forme de cœur. La poignée à double embase est surmontée par un loquet lui-même sommé par une petite croix sous laquelle est indiqué le nom du donateur. A l´intérieur, la voûte en bois enduite s´ouvre sur la couverture à plusieurs endroits. Deux entraits aux extrémités, baguées et avec poinçons, traversent la nef dans sa largeur. Le mobilier a disparu hormis l'autel à l'est et un bénitier en pierre intégré dans l´angle sud-ouest. La baie du chevet est flanquée de deux corbeaux qui portaient jadis une statuette. Les murs gouttereaux possèdent chacun une niche avec linteau à accolade.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : schiste

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

  2. Matériau du gros oeuvre : pierre

  3. Matériau du gros oeuvre : calcaire

Toits
  1. tuile plate
Plans

plan rectangulaire régulier

Étages

étage de comble

Couvrements
  1. voûte en berceau plein-cintre
Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Creuse , Fresselines

Milieu d'implantation: isolé

Lieu-dit/quartier: les Sorlières

Cadastre: 1826 B 62, 2008 AV 29

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