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Historique
On ne connaît le mobilier ancien de l'église Saint-Michel - victime, comme la plupart des églises voisines, du sac des troupes protestantes lors de la campagne militaire de Montgomery en 1569 - qu'au travers des mentions succinctes contenues dans les procès-verbaux de visites pastorales. Celui de l'évêque Sarret de Gaujac en octobre 1752 signale la présence de deux autels, celui du maître-autel pourvu d'un retable "en état", celui de la Purification de la Vierge, dans la chapelle latérale, surmonté d'un tableau dont le prélat ordonne le remplacement. Une chaire à prêcher "fort petite", des fonts baptismaux entourés d'une balustrade mais dépourvus du réglementaire "tableau de saint Jean-Baptiste", un confessional "en état" et une "cloche bonne" au clocher complètent cet ensemble, dont on ignore précisément le devenir dans les décennies suivantes. Aux dires de l'abbé Dezest, "des croix, tableaux, ornements, archives et autres objets de l'église" auraient été brûlés en 1793 "devant les portes de l'église". De fait, à l'exception possible d'une cuve baptismale en pierre difficilement datable, aucun élément de ce mobilier ante-révolutionnaire ne semble avoir été conservé.
La documentation est plus abondante au XIXe siècle, époque où la monographie paroissiale rédigée par le curé Dezest en 1887-1888 fournit plusieurs renseignements au sujet du décor et du mobilier. En 1836, à l'occasion d'une visite pastorale, l'évêque d’Aire Dominique Savy demande des travaux de réparation à l'église (encore annexe d’Arboucave) et un renouvellement partiel de son mobilier, dont le maître-autel, qui est alors "refait à neuf". L'autel du collatéral, dédié à "Notre-Dame des Saints Anges" est remplacé à son tour en 1854, sous le curé Brethous, par le "plâtrier Spazzi de Saint-Sever" (Alexandre ou son frère Louis). A la même époque, le décorateur Léonard Fortuné (Bordeaux, 1839 - Pau, 1906) exécute dans le sanctuaire des peintures murales, sans doute le "tableau à fresque de saint Michel" mentionné plus tard par l'abbé Dezest. Ce dernier, nommé à Lacajunte en 1863, renouvelle aussitôt le "vestiaire" et les ornements liturgiques, "qui étaient en lambeaux" à son arrivée (coût : 380 francs). En 1875-1876, à l'occasion d'une mission pastorale, les fonts anciens sont déplacés dans une petite chapelle bâtie à cet effet et surmontés d'un nouveau tableau "de saint Jean-Baptiste" (sans doute un Baptême du Christ) ; une grande croix de mission en pierre est érigée dans le cimetière. Les deux cloches de l'église font aussi l'objet de refontes : la plus grande, frappée par la foudre en 1836 et refondue une première fois entre 1847 et 1859 à Samadet (sans doute par Jean Malet), l'est à nouveau en 1876 par le Tarbais Ursulin Dencausse. Celui-ci fournit aussi l'année suivante une petite cloche neuve, donnée par l'abbé Dezest en remplacement d'une "vieille cloche" qu'il offre par la suite à sa paroisse natale de Momuy (canton d'Hagetmau). La grosse cloche, pour une raison inconnue, doit être refondue une troisième fois par Dencausse dès 1895.
L'inventaire réalisé en février 1906 à la suite de la loi de Séparation décrit un mobilier assez abondant qui correspond pour l'essentiel à celui installé dans les décennies précédentes, notamment le maître-autel en bois de 1836, qui sera remplacé quelques années plus tard par un nouveau meuble en marbre du Toulousain Barrau. L'inventaire ne mentionne que deux "vitraux coloriés" dans l'église, l'un au sanctuaire "représentant des fleurs", l'autre dans la nef figurant "un sujet religieux" (sans doute le Saint Louis actuellement en place). Une chaire en bois, à "escalier droit et abat-voix" est scellée au mur sud de la nef. Cet ensemble est demeuré à peu près intact jusqu'à une rénovation intérieure de l'édifice en 1989, qui a supprimé une partie du mobilier (autel de la Vierge, chaire, clôture de sanctuaire, dais d'exposition du maître-autel, confessionnal, bénitier de milieu) et peut-être les peintures murales de Léonard Fortuné. Une verrière à l'image de saint Michel, patron de la paroisse, est posée dans le chœur, sans doute par l'Albigeois Raymond Clercq-Roques, et la verrière de Saint Louis fait l'objet d'un remaniement complet par le verrier André Strauss, de Malaussanne. Les vitrages des trois fenêtres du collatéral, dernier aménagement en date effectué dans l'église, sont installés vers 2012 par Brigitte Nogaro, verrier à Saint-Paul-lès-Dax.
La sacristie ne renferme plus aujourd'hui qu'un seul ornement (blanc) sur la demi-douzaine recensée en 1906. Les pièces d'orfèvrerie conservées, dont les datations s'échelonnent du Consulat à l'entre-deux-guerres, proviennent d'ateliers parisiens (M. Thierry, P. Poussielgue-Rusand, "A.G."), toulousains (Louis III Samson) et lyonnais (Villard et Fabre). Un ensemble calice-patène a été offert à la paroisse par Napoléon III en 1869.
Détail de l'historique
Informations complémentaires
Type de dossier |
Mobilier |
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Référence du dossier |
IM40008248 |
Dossier réalisé par |
Maisonnave Jean-Philippe
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Cadre d'étude |
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Date d'enquête |
2020 |
Copyrights |
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel |
Citer ce contenu |
Le mobilier de l'église paroissiale Saint-Michel, Dossier réalisé par Maisonnave Jean-Philippe, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/2ca21a75-3c05-4c7d-bea9-d019e3da0535 |
Titre courant |
Le mobilier de l'église paroissiale Saint-Michel |
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Parties constituantes non étudiées |
verrière autel confessionnal bénitier lutrin banc de fidèles armoire de sacristie chandelier d'autel clochette d'autel boîte à hosties encensoir navette à encens tronc à quêter chemin de croix croix chandelier d'église chandelier broc garniture de dais de procession chape ornement statue santon canon |