Abbaye de bénédictins Saint-Maixent

France > Nouvelle-Aquitaine > Deux-Sèvres > Saint-Maixent-l'École

Édifiée sur les bords de la Sèvre Niortaise, l'église abbatiale a été construite à la place d'un oratoire établi au 5e siècle par un prêtre, Agapit, Elle prend le vocable de Saint-Maixent suite à l'installation à la tête du monastère d'un moine originaire d'Agde, Adjutor, qui prend le nom de Maixent. Au 7e siècle, elle est dirigée par Léger qui deviendra ensuite évêque d'Autun. A l'époque carolingienne, l'abbaye Saint-Maixent est très largement pourvue de biens et de richesses par les comtes du Poitou, faisant d'elle la plus importante du diocèse.

Au 11e siècle, l'église est victime de nombreux incendies et destructions, ce qui entraina à partir de 1093 le début de sa reconstruction sous l'abbatiat de l'abbé Garnier (1093-1106).

Au début du 13e siècle, le chœur est presque entièrement reconstruit.

Aux 14e et 15e siècles, les guerres de Cent Ans et de Religion entrainent de nouvelles destructions, notamment l'effondrement des voûtes. L'édifice restera à l'état de ruine pendant plus d'un siècle.

En 1633, l'abbaye est affiliée à la congrégation de Saint-Maur. La reconstruction de l'édifice est alors entreprise entre 1670 et 1682 par l'architecte François Le Duc, dit Toscane, qui remanie également fortement la crypte romane. Son fils, Pierre, achève les travaux au début du 18e siècle.

Après son classement au titre des monuments historiques en 1840, l'ancienne abbaye, devenue église paroissiale après la Révolution, est l'objet de nouvelles campagnes de restauration : en 1854-1855 sous la direction de l'architecte Pierre-Théophile Segrétain, et de 1866 à 1887 sous la direction d'Auguste Loué, qui fait notamment rétablir la flèche du clocher-porche en 1888.

Périodes

Principale : 4e quart 11e siècle

Principale : 12e siècle

Principale : 13e siècle

Principale : 15e siècle

Principale : 3e quart 17e siècle

Principale : 4e quart 17e siècle

Auteurs Auteur : Plouvier Robert, frère, architecte
Auteur : Leduc François, architecte
Auteur : Segretain Pierre-Théophile

Architecte né à Niort le 9 avril 1798, décédé à Niort le 9 novembre 1864. Élève de l’École polytechnique (1815-1816), entré dans l’atelier de Louis Bruyère, ancien professeur à l’École des Ponts-et-Chaussées (1816-1820) ; architecte en chef du département des Deux-Sèvres (1824-1852), inspecteur des monuments historiques des Deux-Sèvres, de la Vienne et de la Vendée.

Bibliographie : CALAIS, Chantal. Pierre-Théophile Segretain (1798-1864), premier architecte de restauration des monuments historiques dans les Deux-Sèvres (1838-1864). Poitiers : Direction régionale des affaires culturelles de Poitou-Charentes ; Conservation régionale des monuments historiques, 1995. - 63 p. dactyl.

, architecte départemental (attribution par source)
Auteur : Loué Victor, Auguste

Architecte né à La Roche-Sur-Yon le 31 août 1836 et décédé à Luchon le 30 juillet 1890. Après la démission de Dabin, il est nommé le 10 décembre 1864 inspecteur des édifices diocésains de Luçon. Dans les Deux-Sèvres, il a notamment restauré les églises suivantes (par date d'intervention) : Saint-Maixent-l’École, abbaye Saint-Maixent (1866-1867) ; Celles-sur-Belle, abbaye Notre-Dame (1866-1867) ; Chef-Boutonne, prieuré Saint-Chartier de Javarzay (1870-1872) ; Melle, prieuré Saint-Hilaire (1871) ; Saint-Jouin-de-Marnes, abbaye Saint-Jouin et Saint-Jean-l’Evangéliste (1882-1885) ; Niort, prieuré Notre-Dame (1883) ; Airvault, pont de Vernay et Saint-Généroux, prieuré Saint-Généroux, fin du XIXe siècle.

, architecte départemental (attribution par source)

Longue de 92 m et large de 24 m, l'église Saint-Maixent est constituée d'une nef à 5 travées flanquée de deux collatéraux étroits voûtés d'ogives. Un transept peu saillant succède à la partie occidentale et s'achève par un choeur à absidioles échelonnées. Un mur plat clôt la partie centrale du sanctuaire, lui aussi voûté d'ogives gothiques. A l'ouest, un immense clocher-porche, haut de près de 70 m, couronné par une flèche, est placé en avant de la nef.

De l'époque romane, sont conservés les murs latéraux de l'église, les parties basses des bras du transept ainsi que les niveaux inférieurs du clocher. Sur ces parties-là sont en effet visibles des baies en plein cintre portées par des colonnettes jumelées ou des vestiges de décor figurant des sirènes ou des lions au revers de la façade. Tout le reste de l'édifice est, en élévation, d'époque gothique ou reconstruit dans ce style.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

  2. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit partiel

Toits
  1. ardoise, tuile creuse, tuile mécanique
Plans

plan en croix latine

Étages

3 vaisseaux

Couvrements
  1. voûte d'ogives voûte en berceau voûte d'arêtes
Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

  2. Forme de la couverture : appentis

Escaliers
  1. Emplacement : escalier dans-oeuvre

    Forme : escalier tournant à retours avec jour

  2. Forme : escalier en vis sans jour

Décors/Technique
  1. sculpture

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Deux-Sèvres , Saint-Maixent-l'École , rue de l' Abbaye

Milieu d'implantation: en ville

Cadastre: 1993 AP 307, 308, 2025 AP 308, 1278

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