Ensemble d'un meuble de sacristie (commode-armoire) et de placards de sacristie

France > Nouvelle-Aquitaine > Landes > Saint-Vincent-de-Paul

Le "vestiaire" de la nouvelle église fut livré en mars 1855 en même temps que le maître-autel de la maison bordelaise Daux, ce qui laisse supposer que celle-ci aurait aussi fourni le mobilier de la sacristie. Les entrées du registre des dépenses de la fabrique, cependant, ne permettent pas de distinguer les paiements concernant spécifiquement le meuble ici étudié. Du reste, le même registre signale à la date du 21 septembre suivant "trois voyages de bouvier pour l'armoire de la sacristie", mention qui jette un doute sur la nature exacte du meuble livré six mois plus tôt.

Par ailleurs, le menuisier Gilles-Robert ou Guille-Robert reçut, en mai de la même année, la somme assez modeste de 232 francs pour des "placards, tablettes et plint(h)es aux sacristies", qui pourrait concerner le placard mural faisant face au grand meuble.

Périodes

Principale : 3e quart 19e siècle

Dates

1855, daté par source

Auteurs Auteur : Daux Pierre Louis

PIerre Louis Daux, doreur sur bois et marchand d'ornements religieux bordelais d'origine parisienne, né à Paris le 25 août 1800 et mort à Bordeaux après 1855 ; fils de Remy Daux, boucher à Paris, et de Victoire Séré. Il épousa à Bordeaux, le 14 février 1824, Jeanne Françoise, dite Fanny Doumeret (Bordeaux, 21 novembre 1806 - Bordeaux, 23 septembre 1844), fille de Jean Joseph Doumeret (Bordeaux, 12 janvier 1778 - après 1853), doreur sur bois, et de Marie Jeanne Alexandrine Roché (époux séparés de biens par jugement du tribunal de Bordeaux le 6 juin 1853). Le couple eut deux enfants : Jeanne Amélie Alexandrine (née à Bordeaux le 13 juin 1826), mariée à Bordeaux, le 24 novembre 1849, à Louis Treignac, chasublier et marchand d'ornements religieux (né à Périgueux le 16 octobre 1825), fils de Guillaume et de Jeanne Chambareau ; et Jean Alfred Daux (Bordeaux, 1828 - Dax, 1878). Parmi les témoins du mariage de Pierre Louis Daux et Françoise Doumeret figurèrent le doreur Charles Marie Laporte (1760-?) et les ébénistes Justin Léonard (1789-?) et Guillaume Ladrée (1801-?) ; les déclarants du décès de Françoise Doumeret furent le peintre André Mousselard (27, rue des Remparts) et le doreur sur bois François Toulouse (8, rue Berquin) - tous, peut-être, collaborateurs de Daux et Doumeret.

Par ce mariage fut créée la maison Doumeret et Daux, chasublerie et dorure, puis fabrique de mobilier religieux à Bordeaux, spécialisée dans la production d'autels, active de la Restauration au Second Empire. L'atelier était situé au 58, cours de Tourny, le magasin au 2, rue de l'Archevêché, le domicile personnel de Pierre Louis Daux et de sa belle-famille au 14, cours de Tourny, puis 8, rue d'Albret. La fabrique produisit de nombreuses œuvres repérées en Gironde, en Charente-Maritime et dans les Landes. Ces dernières furent certainement fournies par la succursale de Dax (rue des Carmes), dirigée dans les années 1850 par "Daux fils" (Jean Alfred). En 1855, "M. Daux, fabricant d'autels à Bordeaux" (Pierre Louis), était membre, sous la direction de Léo Drouyn, de la section girondine de la Société française pour la conservation des Monuments historiques et participa au Congrès archéologique de France à Moulins en 1854, aux côtés de son gendre Louis Treignac, "chasublier et fabricant d'autels", de l’architecte Gustave Alaux et du marbrier-sculpteur bordelais Bernard Jabouin.

, fabricant de mobilier religieux (attribution par source (incertitude))
Lieux d'exécution

lieu d'exécution

Édifice d'origine : (incertitude)

Localisation : Gironde , Aquitaine , Bordeaux

Le mobilier de la sacristie, homogène, est composé principalement d'une commode-armoire en plusieurs corps, régnant sur le mur sud, et d'un grand placard occupant le mur nord. L'ensemble est unifié par la mouluration en plein cintre des panneaux de tous les battants.

Le meuble de sacristie comporte un chasublier en trois corps, celui du centre saillant, à quatre battants (les deux centraux jumelés), les corps latéraux (sous les deux fenêtres) en retrait, chacun à quatre battants également. Les battants ouvrent sur des séries de tiroirs superposés en bois blanc : 12 pour le corps central (3, 6 et 3), 10 pour chacun des corps latéraux (5 et 5). Le plateau d'assemblage du chasublier porte des motifs marquetés. Au-dessus du chasublier, de part et d'autre des deux fenêtres, quatre corps d'armoire à battant unique flanqué de pilastres et couvrement en plein cintre ; les deux armoires centrales encadrent un panneau en plein cintre appliqué au mur et portant la croix de sacristie. Les deux fenêtres, aussi en plein cintre, sont entourées d'un encadrement à pilastres en chêne homogène avec le meuble.

Le placard régnant sur le mur nord de la sacristie comporte : au niveau inférieur, dix battants jumelés deux et deux, complétés par un battant de porte à l'extrême droite (ouvrant sur un corridor) ; au niveau supérieur, treize petits battants jumelés deux à deux à l'exception de celui à l'extrême droite, isolé.

Catégories

menuiserie

Structures
  1. battant, 16, juxtaposé
  2. tiroir, 32, superposé
  3. battant, 24, superposé, juxtaposé
Matériaux
  1. Matériau principal : chêne

    Techniques : mouluré petit cadre, décor en bas relief, décor dans la masse, décor rapporté, ciré

  2. Matériau principal : pin

    Techniques : mouluré

  3. Matériau principal : bois blanc

Dimensions
  1. Type de mesure : h

    Valeur : 282

  2. Type de mesure : la

    Valeur : 845


Précision sur les dimensions :

Dimensions totales du meuble de sacristie. Corps central du chasublier : h = 109 ; la = 341 ; pr = 173. Corps latéraux du chasublier : h = 109 ; pr = 252 (chacun) ; pr = 116. Armoires du meuble de sacristie : h = 173 ; la = 102 (chacune) ; pr = 53. Placards du mur nord : h = 284 ; la = 646 ; pr = 50.

Iconographie
  1. Caractère général : ornementation

    Thèmes : corps de moulure, pilastre, chapiteau, arcature, tête


Précision sur l'iconographie :

Décor du meuble de sacristie : pilastres avec chapiteaux à crochets aux angles et entre les battants du corps central du chasublier, tresse et palmettes sur l'arc cintré des battants du même corps ; mêmes pilastres de part et d'autre des quatre corps d'armoire et de la niche centrale (les chapiteaux des deux armoires centrales sont en outre décorés de bustes masculins couronnés et de têtes grotesques crachant des rinceaux perlés). Le placard nord ne porte pour décor que l'arcature en plein cintre formée par les moulures contiguës des battants.

Inscriptions et marques
  • inscription, imprimé, sur étiquette

Inscriptions imprimées sur des étiquettes en demi-lune collées (sur la face intérieure des battants du chasublier) et sur des étiquettes rectangulaires (sur la face des tiroirs) : désignation des ornements liturgiques conservés dans les tiroirs ("DOUBLES DEUXIÈME CLASSE", "BLANC", etc.).

État de conservation
  • partie remplacée

Les tiroirs en bois blanc du corps central du chasublier sont modernes. Deux battants en haut à gauche des placards nord sont disjoints.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Landes , Saint-Vincent-de-Paul

Milieu d'implantation: en écart

Lieu-dit/quartier: Buglose

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