Ensemble autel, 2 gradins et tabernacle

France > Nouvelle-Aquitaine > Pyrénées-Atlantiques > Pau

L'autel n'a été placé dans l'église Saint-Martin qu'au milieu des années 1980, à la suite de la désaffectation et de la destruction de la chapelle de l'hôpital dont il provient. Rien n'indique cependant qu'il ait fait partie de l'ameublement initial de cette chapelle, dont la construction était achevée le 8 septembre 1679, celle-ci ayant déjà fait l'objet d'une première désaffectation à la Révolution. L'exubérance de son décor, la diversité des motifs employés sont caractéristiques des autels produits en Béarn du milieu du XVIIe siècle au début du XVIIIe siècle.

Au début des années 2000, le meuble a subi le vol de plusieurs de ses éléments structurels et décoratifs : la porte du tabernacle, plusieurs statuettes et pots à feu des parties hautes du tabernacle et les panneaux ornementaux qui amortissaient ses ailes. Une série photographique réalisée en 1987 montre l'ensemble encore dans son intégrité.

Une restauration a lieu en 2019. En sus d'une campagne d'entretien, elle permet le remontage des éléments vandalisés (colonnettes, soldat porte-éponge) et restitue les éléments volés (colonnettes, terme, porte du tabernacle), grâce à l'iconographie antérieure aux dégradations conservée.

Périodes

Principale : 4e quart 17e siècle

Origine

lieu de provenance

Édifice d'origine : chapelle de l'hôpital

Localisation : Pyrénées-Atlantiques , Aquitaine , Pau , 14 cours Bosquet

L'autel est en bois sculpté peint en blanc (structure), en faux marbre vert (côtés du tombeau, portes, entablements, exposition) et doré à la feuille (cadres, moulures, décor en relief). Il comporte un tombeau rectangulaire à cadre rapporté, surmonté d'un double gradin droit, interrompu en son centre par une première armoire avec porte cintrée à oreilles, sans doute destinée à la conservation de reliques - cette disposition, interdite par le Concile de Trente, est peu fréquente, mais se retrouve, à Pau, au tabernacle de la chapelle du Lycée (des jésuites). Sur le gradin supérieur se dresse le tabernacle proprement dit, constitué d'une armoire eucharistique de plan trapézoïdal, avec porte en plein cintre (disparue) et niches latérales de plan convexe, flanquée de deux ailes de même hauteur, calées du côté externe par une niche identique à celles de l'armoire et par un aileron en volute. Un entablement à ressauts règne sur l'ensemble du tabernacle. L'armoire eucharistique est amortie par une exposition à panneau plat flanqué d'ailerons et couronné d'un dais à balustrade, soutenu sur la face par des colonnettes et couronné d'un dôme à pans crucifère.

Catégories

menuiserie ébénisterie, sculpture

Structures
  1. plan, rectangulaire, trapézoïdal
  2. élévation, droit
  3. colonne, 8
Matériaux
  1. Matériau principal : bois

    Techniques : taillé, mouluré, décor en bas relief, décor dans la masse, décor en ronde bosse, décor rapporté, doré à la feuille d'or, sur apprêt, avec assiette, peint, faux marbre, monochrome

Iconographie
  1. Thèmes : Saint-Esprit, colombe

  2. Thèmes : Agneau mystique

  3. Thèmes : Christ en croix

  4. Thèmes : Annonciation, saint Gabriel archange

  5. Thèmes : Dieu le Père, ange, Les instruments de la Passion

  6. Caractère général : ornementation

    Thèmes : angelot, rinceau, draperie, fruit, chute végétale, aileron, feuille d'acanthe, globe, croix, dôme


Précision sur l'iconographie :

Le devant du tombeau d'autel, en bois sculpté peint en blanc et doré, est orné d'un médaillon ovale avec la colombe du Saint-Esprit dans une gloire, posé sur un socle "à la Bérain" soutenu par une tête d'ange ailée ; des volutes du socle s'échappent des rinceaux d'acanthe qui se déploient sur la totalité du devant d'autel ; son cadre, également orné de rinceaux, est flanqué de deux chutes de fruits retenues au sommet par des angelots en haut relief polychrome.

Le gradin inférieur est sculpté de draperies festonnées supportant des bouquets de fruits, le supérieur de grandes palmes disposées en accolade. La porte de l'armoire à reliques, flanquée de chutes végétales retenues par des angelots, est ornée de l'Agneau de Dieu vexillifère. La porte (disparue) de l'armoire eucharistique du tabernacle était sculptée d'un Christ en croix, flanquée de deux termes angéliques (dont un a été volé) et est surmontée d'une figure de Dieu le Père émergeant de nuées. Sur les pans latéraux de l'armoire et les deux, quatre niches abritent des statuettes d'anges portant les instruments de la Passion (les trois conservés tiennent la croix, la lance et la colonne de la Flagellation). Les niches encadrent les deux bas-reliefs des ailes représentant, à gauche, l'ange Gabriel descendant du ciel, à droite, la Vierge de l'Annonciation agenouillée. Le panneau de fond de l'exposition est orné, comme les ailes du tabernacle, de chutes végétales et d'ailerons en volute à enroulements d'acanthe ; la balustrade du dais est sommée d'un dôme à impériale sculpté de feuilles d'acanthe et amorti par un globe crucifère. Des colonnettes torses vitinae (motifs de feuilles et fruits de la vigne ou de l'olivier) marquent les points d'articulations du tabernacle et soutiennent le dais d’exposition.

État de conservation
  • manque

L'autel a été vandalisé au début des années 2000 : la porte du tabernacle a été volée ainsi qu'un des termes angéliques l'encadrant, deux statuettes représentant des anges tenant les instruments de la Passion et trois colonnettes torses du tabernacle : les traces d'arrachement de ces différents éléments sont encore visibles. Deux panneaux ornés d'anges en bas relief, encadrés par des volutes, et deux statuettes d'anges qui flanquaient le dais à impériale de l'exposition sont également manquants depuis une date inconnue.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Pyrénées-Atlantiques , Pau , rue Henri-IV

Milieu d'implantation: en ville

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