Présentation de la commune de Cussac-Fort-Médoc

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D'après l'abbé Baurein, Cussac est le chef-lieu d´une ancienne baronnie, dont l'existence est attestée dès le 14e siècle. Une motte castrale, aujourd'hui disparue, était située près du bourg de Vieux-Cussac et une maison forte existait à Lanessan. Deux paroisses coexistaient et apparaissent sur la carte de Belleyme dans la seconde moitié du 18e siècle : celle de Sainte-Gemme et celle de Saint-Symphorien, réunies après la Révolution.

Le Fort Médoc est construit en 1689 sur les plans de Vauban, dans la zone de palus au sud de la commune, pour former avec le Fort Pâté et la citadelle de Blaye un verrou défensif de l'estuaire.

Jusqu´au 18e siècle, l´agriculture repose sur les céréales, pâturages et vignes. La carte de Belleyme montre des marécages le long de l´estuaire, sur la partie la plus basse de la commune (4 m), des vignes au centre (10 à 15 m d´altitude), des pâturages et des cultures sur toute la partie orientale à une altitude d´environ 20 m. Des moulins à vent, situés sur cette partie haute de la commune, permettaient de moudre le grain.

Cette répartition agricole a aujourd’hui profondément changé : les vignes ont gagné en surface, il n´y a plus de culture de céréales et quasiment plus d´élevage. La vigne est actuellement répartie entre les grands domaines (La Chesnaye-Lanessan, Beaumont, Lamothe) et de plus petites exploitations à structure familiale. Les pâturages délimités par des haies sont situés dans la zone la plus basse et la plus proche de l´estuaire de la Gironde (palus). La vaste forêt médocaine couvre la partie orientale de la commune. Elle est limitée au nord par le domaine de La Chesnaye et au sud par celui de Beaumont.

La commune de Cussac-Fort-Médoc a fait l'objet d'une étude archéo-géographique afin de mieux comprendre l'évolution des paysages et les aménagements réalisés par l'homme pour s'adapter à son milieu. Dans le cadre de l'opération d'inventaire, 159 dossiers ont été réalisés. Parmi les éléments étudiés, 42 ont été sélectionnés pour leur intérêt historique et/ou architectural et 111 ont été repérés. Des dossiers de synthèse ont également été réalisés sur des familles d'édifices : les châteaux ou demeures, les maisons et les fermes, les chais et les cuviers, les moulins, et les carrelets, tonnes et cabanes.

La commune, d'une superficie de 18 km2, est délimitée au sud par la jalle du Cartillon qui la sépare de Lamarque et au nord par le chenal du Despartins, le pont de l'Archevêque constituant le point de passage vers la commune de Saint-Julien-Beychevelle. A l'ouest, le ruisseau du Grand Riou délimite la commune avec Saint-Laurent-Médoc et Listrac-Médoc et rejoint la jalle des marais de Beychevelle au nord. Un réseau de ruisseaux secondaires et de fossés, équipés de vannes, permet de réguler le niveau d'eau dans les terres en fonction des marées et de la pluviométrie.

L'habitat est regroupé le long de la route départementale de Bordeaux à Pauillac, selon un axe nord-sud, et autour des deux pôles que constituent Vieux-Cussac et le bourg actuel.

La zone de palus à l'est de la commune en bordure d'estuaire est principalement consacrée au pâturage, à la chasse et à la pêche (fermes, tonnes et carrelets) : le Fort Médoc (seul édifice protégé au titre des Monuments historiques) se trouve dans la partie sud. La limite vignes-palus est très nette et soulignée par l'alignement de plusieurs châteaux qui dominent ainsi l'estuaire (le Raux, Bernones, Lamothe).

L´extension de l'agglomération est limitée par les vignobles, même si de petits terrains autrefois agricoles ont été regroupés lors du remembrement opéré dans les années 1960 et vendus à des promoteurs pour aménager des lotissements pavillonnaires.

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