Les maisons et les fermes de la commune de Saint-Amand-de-Coly

France > Nouvelle-Aquitaine > Dordogne > Saint-Amand-de-Coly

Quelques baies en place ainsi que des vestiges de fenêtres murées permettent de dater de rares édifices du Moyen Age et de la Renaissance. Ils se rencontrent principalement dans le bourg de Saint-Amand et les hameaux de Brégégère et de Cheyrat. Plus de la moitié du bâti repéré remonte aux 18e et 19e siècles, avec une prédominance marquée pour la seconde moitié du XIXe siècle. Cette tendance est confirmée par l'étude des millésimes (83 dates relevées) avec plus de 60 % de dates portées entre 1851 et 1925 sur les linteaux ou les clés des portes des logis, des granges ou des portails. Ces millésimes reflètent également les variations démographiques révélées par les différents recensements de la population depuis le début du XVIIIe siècle. On note ainsi une baisse sensible du nombre d'habitants au début du XIXe siècle puis un long déclin depuis la fin de ce même siècle.

Très dispersé, l'habitat est fixé dès le XVIIIe siècle comme le figure la carte de Belleyme. Bien que de nombreuses fermes se trouvent isolées sur le territoire (près de 30 % des édifices repérés), elles sont majoritairement regroupées en hameaux de trois ou quatre exploitations, exception faite de "la Vignolle", écart le plus important de la commune. Jusqu'au milieu du XXe siècle, on y a pratiqué une polyculture essentiellement vivrière où, sur les coteaux les mieux exposés, la vigne avait une place importante. Aujourd'hui, la production de tabac a largement décliné.

Périodes

Principale : 13e siècle

Principale : 16e siècle

Principale : 17e siècle

Principale : 18e siècle

Principale : 19e siècle

Principale : 20e siècle

Seuls deux édifices d'origine médiévale et situés dans le bourg de Saint-Amand sont construits, en partie, en pierre de taille. Le reste du corpus des maisons et fermes repérées est bâti en moellons de calcaire liés avec de la terre maçonne, la pierre de taille est réservée aux chaînages et à l'encadrement des baies. Un enduit à la chaux est présent sur près de 30 % des édifices. Certaines habitations, comme à Drouille, montrent encore un bandeau peint en blanc courant au sommet des murs et autour des fenêtres. Corniches et génoises sont rares : moins de 7 %. On rencontre cependant sur près d'un tiers des édifices, un couronnement des murs réalisé à l'aide de trois rangs de lauzes posés en encorbellement. Les matériaux de couverture sont divers, avec prédominance de la tuile mécanique (43 %) sur la tuile plate (32 %) et l'ardoise (22 %). La lauze de calcaire est encore présente sur 21 % des toits, mais de nombreux indices architecturaux, visibles notamment sur les pignons, montrent qu'elle fut employée plus massivement jusqu'au début du XXe siècle. Elle a ensuite été remployée pour rehausser les murs de bâtiments, souvent agricoles, couverts alors en tuile mécanique. Sur la commune, l'usage de la tuile creuse reste anecdotique (moins de 3 %). La topographie implique la présence d'un étage de soubassement lorsque l'habitation est implantée à flanc de coteau (un quart des édifices). Les caves sont peu présentes et concernent principalement des habitations cossues. Plus d'un tiers des logis comportent un étage. Les plus anciens sont coiffés d'un simple comble, le surcroît étant plus tardif (XXe siècle). L'étage de comble se rencontre dès le XVIIe siècle sur les demeures les plus prestigieuses et sur des réhabilitations récentes. La moitié des fermes présente un logis isolé des bâtiments agricoles. Un quart présente des modèles dissociés où logis et grange ont un mur ou une partie de mur en commun. Les modèles de type "bloc" où logis et grange-étable sont situés sous le même toit sont rares (moins de 8 % des types de ferme). Le "balet", escalier extérieur d'accès au logis menant sous un auvent, est anecdotique et n'équipe que trois édifices du corpus. Les dépendances agricoles reflètent la culture vivrière, avec la prédominance de la grange-étable, du four à pain, des porcheries et des poulaillers. Les dépendances liées à la viticulture sont moins aisément identifiables que celles de la tabaculture qui montre encore de nombreux séchoirs, en bois pour la plupart.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

  2. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

Typologie
  1. ferme au logis individuel
  2. ferme bloc en gouttereau
  3. ferme dissociée
  4. ferme à balet
  5. maison classique
  6. maison de ville
  7. habitation hors typologie

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