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Maison de maître, dite Maison Iharse
France > Nouvelle-Aquitaine > Pyrénées-Atlantiques > La Bastide-Clairence
Historique
Un certain Arnaut, "sieur deyharce", est citée dans un dénombrement des feux de La Bastide-Clairence en 1412. La construction de la maison est datable au 16e siècle par son système d'assemblage de charpente sur poteaux, ainsi que par l'usage des pans de bois.
La maison est également connue sous son nom basque d'Eyhartzea. Elle apparaît en 1706 dans un acte notarié de Me Pierre Jean Golar, notaire royal à La Bastide-Clairence, à l'occasion d'un contrat entre le propriétaire Pierre Darrindolle de la maison Ustaritz de La Bastide-Clairence et Joannes et Charles de Harambillet, père et fils, maçons de la paroisse d’Ayherre, pour la réparation d’un mur à la maison d’Iharse et pour la construction d’une maison neuve. La maison de maître réunissait dans son domaine un moulin à Girbondea, la bergerie Borde Iharse, ainsi que la métairie Gachen. Elle est représentée sur la Carte de Cassini, dans les années 1770, où elle est citée sous le nom de "Maison Iharse".
Sur le plan cadastral de 1835, son emprise est similaire à l'actuelle. Selon la matrice, elle est alors détenue par la famille d'Arcangues, d'abord par Bernard d'Arcangues, négociant à Bayonne, puis en 1881 par Paul d'Arcangues, rentier à Paris, enfin en 1904 par Rose Marie Micaëla d'Arcangues, domiciliée à Biarritz.
La maison a été remaniée lors du chantier de restauration intervenu à la fin des années 1990 : la porte d'entrée a été reculée afin de créer un porche, tandis qu'à l'ouest, le terrain permettant autrefois l'accès direct au fenil a été nivelé.
Détail de l'historique
Périodes |
Principale : 16e siècle Secondaire : 1er quart 18e siècle (daté par source) |
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Description
Cette maison est implantée sur une terrasse du versant sud-est d'un vallon dominant l'une des voies principales reliant la commune aux villages voisins d'Ayherre et d'Hasparren. Elle fait face à l'ancienne bergerie "Borde Eyharce", sur un versant opposé, qui faisait partie du domaine.
L'élévation principale à l'est sous un pignon débordant, présente une structure tripartite de poteaux soutenant l'encorbellement du second niveau. Les assemblages avec les aisseliers sont en demi-queues d'aronde, avec tenons et mortaises chevillés. Les têtes de mur qui encadrent cette façade prolongent l'encorbellement par des corbeaux à deux quart-de-rond. Les ouvertures en grès du rez-de-chaussée rompent avec la régularité de la façade : dans la travée de droite, la croisée à meneaux est décentrée, tandis que la fenêtre de gauche, de dimensions plus réduites, ne présente qu'un montant ; tous ces éléments sont chanfreinés. Le 2e niveau, en surcroît, est entièrement composé de pans de bois peints en rouge, tranchant avec le blanc de l'enduit. Les deux croisées à meneaux sont en bois, les travées latérales sont éclairées de demi-croisées à moulures prismatiques. Une sablière séparant le second niveau du sommet du pignon semble témoigner d'un remplissage postérieur de cette partie, autrefois probablement ajourée pour permettre l'aération du grenier.
L'intérieur reprend l'organisation tripartite de la façade, avec remise centrale ou "ezkaratz" délimitée par quatre poteaux soutenant la structure, reposant sur des dés de pierres. La pièce à vivre, côté nord-est, est équipée d'un évier en pierre dont l'évacuation est visible à l'extérieur au nord, et d'une imposante cheminée jouxtée d'un potager. Des placards muraux sont également aménagés dans l'épaisseur des murs. Au fond, perpendiculaire au reste du plan de la maison, l'étable conserve ses mangeoires le long du mur ouest. Les cloisons à pans de bois hourdés de torchis maintenu par du grillage et crépies à la chaux ("argamasa") sont conservés à l'étage. La charpente semble témoigner de remaniements et d'extensions.
Détail de la description
Murs |
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Toits |
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Étages |
étage en surcroît |
Couvertures |
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Escaliers |
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État de conservation |
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Décors/Technique |
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Décors/Représentation |
Précision sur la représentation : La travée centrale de la façade principale est mise en valeur par des motifs sculptés de dents de scie sur la sablière, ainsi que par des rosaces en-dessous de la retombée de l'aisselier soutenant le pignon. Sur la travée de droite, la croisée à meneaux est ornée sur son linteau d'une fleur de lys. |
Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
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Référence du dossier |
IA64002846 |
Dossier réalisé par |
Larralde Alexandra
Chargée de l'inventaire général du patrimoine culturel de La Bastide-Clairence. |
Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
La Bastide-Clairence (commune) |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
2018 |
Copyrights |
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Commune de La Bastide-Clairence |
Citer ce contenu |
Maison de maître, dite Maison Iharse, Dossier réalisé par Larralde Alexandra, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Commune de La Bastide-Clairence, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/3385fd7d-23bb-41c2-8972-ec9a851231fa |
Titre courant |
Maison de maître, dite Maison Iharse |
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Dénomination |
maison |
Genre du destinataire |
de maître |
Appellation |
Maison Iharce Maison Iharse Maison Eiharse Maison Eyhartzea |
Destination |
ferme |
Parties constituantes non étudiées |
four à pain |
Statut |
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Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Pyrénées-Atlantiques , La Bastide-Clairence
Milieu d'implantation: isolé
Lieu-dit/quartier: Quartier Agnescous
Cadastre: 1835 F 309 (Dans le cadastre de 1835, partage la même parcelle que la Maison "des évêques" la jouxtant au sud.), 2016 F 549