Logis de la Brossardière

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Taillebourg

Cet ancien logis semble avoir eu pour origine le nom de La Cossonière, mais il aurait pris l’appellation de La Brossardière après être passé aux mains, en 1425, de la famille Brassard. Ce fief noble qui relevait du château de Taillebourg appartenait, en 1506, à Isabeau de Moussy, veuve d’Hélie Brassard.

Au 16e siècle, le domaine revient à la famille Desmontils, puis il passe aux Faubert, à la suite du mariage de Jeanne Desmontils avec Guichart Faubert, seigneur de La Vergne. Suite au décès de leur fils aîné, Jacques, le logis devient, au 17e siècle, la propriété de Suzanne Lebault. C’est probablement cette dame qui a fait reconstruire le corps du logis principal tel qu’il se présente aujourd’hui.

L’ensemble est vendu en 1743 par le petit-fils de Suzanne Lebault à un certain Louis-Clément de Sainte-Hermine, qui rattache La Brossardière à sa terre de Coulonge. La demeure est ensuite saisie, après le départ en émigration du dernier seigneur de Coulonge, Louis-René de Sainte-Hermine, puis adjugée en l’an II (1793-1794) à Nicolas-Thomas Foucaud. Au début du 19e siècle, en 1806, ce dernier vend le logis à Joseph-Louis Latour, de Rochefort.

Périodes

Principale : 17e siècle

Implanté sur une butte qui domine la rivière Charente, le logis a peu changé depuis 1719, lorsqu’il est alors décrit comme « un corps de logis basty en la mansarde avecq un bastion du costé du midy... ». Reconstruit sous le règne de Louis XIV, vraisemblablement dans la 2e moitié du 17e siècle, le corps principal est un bâti rectangulaire à deux niveaux qui est percé de baies disposées sans ordonnance. Au-dessus de la porte de gauche on distingue deux gargouilles présentant chacune une tête d’homme à corps d’oiseau. Son toit dit à la Mansard, couvert d’ardoises et de tuiles creuses, est percé de lucarnes à frontons bombés et ornés de boules, à l'exception de la centrale qui a perdu la sienne. Ce corps est devancé d’une large terrasse à balustres et à escalier à double révolution.

Les éléments accolés à la façade postérieure, les plus complexes, sont sans aucun doute plus anciens que le corps principal. Tout d’abord, on remarque un ancien pavillon d’escalier doté d’une échauguette, les deux aujourd’hui dérasés, qui pourrait remonté au 16e siècle. Ce pavillon, qui renferme un escalier en pierre à vis, est percé d’une baie en plein cintre et d’ouvertures à encadrements moulurés chanfreinés. À sa droite se situe une galerie couverte d’une avancée en bois (autrefois murée) et qui surplombe un four, dont le large conduit de cheminée émerge au-dessus. Ces deux éléments, qui ne figurent pas sur le plan napoléonien, ont été ajoutés vraisemblablement dans la 2e moitié du 19e siècle. L’élément qui pose questionnement est la cave. Elle est dotée d’une croisée d’ogives à clé de voûte elle-même précédée d’un arc, ce qui laisse penser à une ancienne chapelle.

En retour d’équerre se situe un corps de dépendances, à toit à longs pans en tuiles creuses, percé d’ouvertures à encadrements chanfreinés, et dont la porte est surmontée d’un arc de décharge.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

Toits
  1. tuile creuse, ardoise
Étages

sous-sol, rez-de-chaussée, 1 étage carré, étage de comble

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans brisés

Escaliers
  1. Emplacement : escalier de distribution extérieur

    Forme : escalier en fer-à-cheval

    Structure : en maçonnerie

  2. Emplacement : escalier intérieur

    Forme : escalier en vis sans jour

    Structure : en maçonnerie

État de conservation
  1. bon état

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Taillebourg , 8 rue du Logis

Milieu d'implantation: en écart

Lieu-dit/quartier: la Brossardière

Cadastre: 1984 C 303, 2016 C 303, 1828 C3 921

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