Eglise paroissiale Saint-Jacques puis chapelle de secours

France > Nouvelle-Aquitaine > Deux-Sèvres > Saint-Jacques-de-Thouars

Au début du 11e siècle, Rainaud, chevalier de la cour du vicomte de Thouars fait construire une église sous le vocable de saint Jacques et saint Jean l'Evangéliste sur sa terre nommée Monte Alboini. Il souhaite en faire don à l'abbé Gérard de Saint-Jouin pour qu'il y installe un prieuré. L'acte de concession n'est pas signé du vivant des deux hommes. Son fils Dodelin réitère le don auprès de l'abbé Simon en 1025 et 1031. En 1591, le prieuré de Saint-Jacques est incendié, aucun écrit ne mentionne l'église. L'église également utilisée comme église paroissiale est décrite en mauvais état en 1698. Elle se compose : "d'une nef à deux collatéraux et à chevet plat" Des travaux de réparations sont entrepris la même année. La gravure de 1699 de Gaignière représente l'église comme un édifice de plan allongé et à chevet plat, surmonté d'un clocher octogonal. Il semble que le collatéral sud ait été détruit à la fin du 18e siècle et que la toiture ait été abaissée. Trois chapelles ont été desservies dans l'église : celle de Sainte-Catherine ; la chapelle dite des Girauds ou de Notre-Dame n'existe plus en 1668 et la chapelle du Crucifix.

En 1806, elle devient une propriété de la fabrique de l'église Saint-Laon de Thouars. En 1864, le préfet des Deux-Sèvres et l’évêque de Poitiers autorisent l’érection de l’église de Saint-Jacques en chapelle de secours, succursale de la paroisse de Saint-Laon. L’église est restaurée entre 1865 et 1867 et est cédée à la commune de Saint-Jacques-de-Thouars, qui s'engage à payer les travaux de restauration et à l'entretenir. Le clocher est restauré par M. Gerbeault fils, les six croisées sont réparées, une croisée côté nord est créée et de nouveaux vitraux en verre blanc sont installés sur les sept croisés et sur la rosace. En 1870, une cloche est acquise.

En 2021, le clocher et la façade occidentale ont été restaurés.

Périodes

Principale : 1er quart 11e siècle, 4e quart 17e siècle (daté par source)

Principale : 3e quart 19e siècle, 1er quart 21e siècle (daté par source)

Dates

1698, daté par source

1864, daté par source

L'église Saint-Jacques, de plan allongé se compose d'une nef, d'un bas-côté nord, d'un chœur et d'une sacristie sous un toit à longs pans en ardoise. Le portail occidental présente une porte à jambage moulurés encadrés de pilastre et supportant un linteau en arc en plein-cintre. Elle est surmontée d'un entablement à fronton en arc segmentaire dans lequel s'inscrit un oculus. La façade se prolonge jusqu'à la corniche à cavet couverte d'ardoise. Le portail est accosté au nord par le clocher couvert d'un toit en pavillon. La façade ouest est ajourée de trois baies à linteau en arc en plein-cintre. La partie supérieure du clocher est percée de deux baies au sud et au nord et d'une seule à l'est. Le chaînage d'angle nord-est du clocher est soutenu par un contrefort.

La façade sud de la nef est enduite et percée de quatre baies à linteau en arc brisé encadrant une porte à linteau en arc en plein-cintre surmontée d'une plaque en calcaire portant une inscription en latin en partie effacée. La façade nord du collatéral est éclairée par deux baies dont l'une est surmontée d'un linteau en arc en plein-cintre. Les maçonneries en petits et moyens appareils de calcaire sont pour certaines pierres badigeonnées d'un lait de chaux à base d'argile. La partie inférieure de la façade est dissimulée par les dépendances du prieuré. La façade du chevet plat aveugle présente un pilier à chapiteau couvert sur certaines pierres d'un lait de chaux et d'argile. Il est prolongé par le vestige d'un arc doubleau voûté en berceau et en partie supprimé par la toiture abaissée. Au sol est conservé dans la partie sud-est le soubassement d'un pilier circulaire.

À l'intérieur, sont conservés des piles à chapiteau sans décor séparent la nef et le collatéral nord. Ils sont prolongés par deux arcs brisés à doubles voussures et le départ d'un troisième. Ils soutiennent les deux pans de la toiture dont la charpente est apparente. Le sol en dalle de pierre conserve quelques plate-tombes. Le maître-autel du chœur est accosté par deux autels, l'un dédié à la Vierge et l'autre à saint Joseph. Deux portes à linteau en arc en plein-cintre et en symétrie, donnent accès à la sacristie.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

  2. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : petit appareil

  3. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moyen appareil

Toits
  1. ardoise
Plans

plan allongé

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : pignon découvert

  2. Forme de la couverture : flèche carrée

Escaliers
  1. Emplacement : escalier dans-oeuvre

    Forme : escalier tournant à retours sans jour

    Structure : en charpente

Typologie
  1. église romane (11e siècle)
Décors/Représentation
  1. Representations : pilastre


Précision sur la représentation :

Inscription au-dessus de la porte sud : "Hic est domus domi is"

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Deux-Sèvres , Saint-Jacques-de-Thouars , 1 place de la Liberté

Milieu d'implantation: en village

Cadastre: 1825 A 694, 2020 AH 117

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