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Monument aux morts, monuments commémoratifs (2)

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Marans

Le projet de monument aux morts pour Marans, présenté le 15 décembre 1921, est adopté par la municipalité le 23. A cette occasion, elle remercie M. Piveteaud père et fils pour la rédaction du plan et des devis. Le 25 mars 1922, un marché de gré à gré est passé avec Hector Jacomet, statuaire, directeur des établissements Jacomet, à Villedieu, dans le Vaucluse, pour la fourniture d'une statue sur le modèle appelé "le Poilu". Ce modèle, sculpté par Etienne Camus, est adopté à la même époque par les communes de Barre-les-Cévènes et de Chasseradès, en Lozère, ou encore par celle de La Roche-Posay, dans la Vienne. La statue, en fonte de fer ciselée, bronzée et patinée, aura 1,60 mètres de hauteur.

Le même jour, 25 mars 1922, un autre marché est passé cette fois avec le sculpteur marandais Pierre-Anatole Fillodeau, demeurant avenue de la Gare, pour la fourniture du piédestal, en pierre de Lavoux, et des plaques en marbre qui recevront les noms des soldats honorés. Enfin, Léon Nicou, serrurier à Marans, rue Carnot, est engagé pour la fourniture de 24 mètres de chaînes à maillons rectangulaires, reliant des obus placés aux quatre angles du monument. Le monument aux morts est finalement inauguré le 26 novembre 1922.

Le monument commémoratif situé face au monument aux morts a été érigé à la mémoire des morts du 93e régiment d'infanterie tués en 1944-1945, dans le cadre des combats de la Poche de La Rochelle. Derrière le monument aux morts, une croix de Lorraine commémore l'Appel du 18 juin 1940 et la Résistance.

Périodes

Principale : 1er quart 20e siècle

Principale : milieu 20e siècle
Dates

1922, daté par source
Auteurs Auteur : Fillodeau Pierre Anatole

Sculpteur à Marans.

, sculpteur (attribution par source)
Auteur : Jacomet Hector
, sculpteur (attribution par source)
Auteur : Camus Étienne
, sculpteur (attribution par analyse stylistique)
Auteur : Nicou Léon

Serrurier à Marans (Charente-Maritime), rue Carnot, au début du 20e siècle.

, serrurier (attribution par source)

Le monument aux morts et les deux monuments commémoratifs à proximité sont situés au sud du parc de l'hôtel de ville, près de la place Ernest Cognacq.

Le monument aux morts est établi sur une surélévation en terre. Il comprend un soubassement, un socle et une statue. Le soubassement, mouluré, est entouré par des chaînes fixées à quatre obus. Plusieurs plaques commémoratives sont déposées contre ce soubassement. Le socle porte, sur sa face avant, à l'ouest, deux branches de laurier sculptées, sous l'inscription : "Marans à ses glorieux morts 1914-1918".

Des plaques en marbre gris portant la liste des soldats tués pendant la Première Guerre mondiale sont fixées sur les trois autres faces du socle. Une quatrième plaque est placée sur le soubassement, sous la face avant du socle : elle porte la liste des "tués à l'ennemi, fusillés, déportés, prisonniers, requis" pendant la Seconde Guerre mondiale. Une cinquième et une sixième plaque, déposées sur le soubassement, ajoutent les noms de soldats tués pendant la guerre d'Indochine et la guerre d'Algérie.

Au sommet du monument, une statue en fonte représente un soldat Poilu de la Première Guerre mondiale. Debout, il s'appuie sur son fusil, la crosse à terre. Cette statue reprend un modèle standardisé et adopté à la même époque par d'autres communes (par exemple Barzan, en Charente-Maritime).

Face au monument aux morts, à l'ouest, le monument du 93e régiment d'infanterie est constitué d'une haute pierre en granite, posée sur un socle en pierre calcaire. Derrière le monument aux morts, contre le mur d'un bâtiment, la croix de Lorraine est en pierre calcaire.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Marans , place Ernest Cognacq

Milieu d'implantation: en ville

Cadastre: 2016 AA 472

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