Le mobilier de l'église paroissiale Saint-Martin

France > Nouvelle-Aquitaine > Landes > Clèdes

On ne sait presque rien du mobilier de l'église Saint-Martin avant sa reconstruction totale en 1883-1887. Victime, comme la plupart des églises voisines, du sac des troupes protestantes lors de la campagne militaire de Montgomery en 1569, l'édifice fut probablement remeublé dans le courant des XVIIe et XVIIIe siècles, sans doute a minima si on en juge par la pauvreté de l'ensemble sommairement décrit par l'évêque Sarret de Gaujac lors de sa visite pastorale de septembre 1752. L'élément mobilier le plus ancien actuellement conservé (un bénitier en pierre) n’est, cependant, pas antérieur aux premières décennies du XIXe.

La quasi-totalité du mobilier fut offerte, à l'issue de la reconstruction, par une riche paroissienne, Mme Canguilhem (née Marie Léontine Larrieu, 1833-1908), qui donna trois autels en pierre d'Angoulême "dans le style roman du XIIe siècle" et leurs garnitures en cuivre (croix et chandeliers), ainsi qu'une clôture de chœur en pierre et bois, les lustres des chapelles, des statues du Sacré-Cœur et de saint Joseph et divers petits objets. D'autres achats furent effectués par souscription paroissiale (chaire à prêcher et sa croix, statue de la Vierge sur l’autel sud). La vitrerie fut installée en deux phases : les verrières du chœur, autre don de Mme Canguilhem, furent posées en 1888 par le Bordelais G.-P. Dagrant, celles de nef en 1914 seulement par le verrier rémois A. Delloux. L'église ne semble posséder en mars 1906, lors de la réalisation de l'inventaire consécutif à la loi de Séparation, qu’un "calice métal argenté" (peut-être le vase des orfèvres parisiens Jamain et Chevron [1865-1879] actuellement conservé) et un "vieil ostensoir hors d’usage", remplacé par la suite. Un vestiaire d'une dizaine d"ornements aux couleurs liturgiques est constitué dans les années qui suivent la reconstruction.

Cet ensemble est resté à peu près inchangé jusqu’aux années 1989-1991, date à laquelle une rénovation intérieure de l’église a supprimé, outre la voûte et le revêtement mural, tous les meubles acquis pour la nouvelle église (autels, chaire, clôtures, lustres) et une partie de la statuaire de série. Les neuf chasubles et leurs accessoires, une garniture de dais de procession en lamé doré et divers linges liturgiques ont été détruits en septembre 1991, malgré la bonne qualité de certains d’entre eux. Un nouveau maître-autel en chêne et ciment, avec tabernacle indépendant en bois et métal, est installé la même année 1991. Les autels latéraux n’ont pas été remplacés.

Auteurs Personnalite : Canguilhem Marie-Léontine

Marie (seul prénom à l'état civil) dite Marie-Léontine Larrieu, née à Clèdes le 20 novembre 1833 et morte dans la même commune le 28 mars 1908, fille de Jean-Laurent Larrieu (1806-1869) et de Marie Drouilhet (1806-1868), épousa à Clèdes, le 7 juillet 1864, Joseph Canguilhem (Peyre, 12 février 1818 - Saint-Sever, 28 octobre 1894), avoué à Saint-Sever, fils de Michel Canguilhem dit Poupblan et de Marie Gaxie. Le couple eut deux filles : Marie Julie Joséphine (Clèdes, 18 octobre 1865), en 1888 Mme Jean Duplantier, et Marie Jeanne Laure (Clèdes, 31 mars 1868), en 1895 Mme Jean-Joseph Beaumont.

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