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Carillon (60 cloches et machine à carillonner) dit carillon de Buglose
France > Nouvelle-Aquitaine > Landes > Saint-Vincent-de-Paul
Historique
Les archives de Buglose (aujourd'hui déposées aux archives diocésaines) conservent une importante série de documents qui permet de retracer l'histoire de la constitution du célèbre carillon de Notre-Dame, du moins dans sa première phase (1894-1902). L'étude la plus complète est celle de l'abbé Louis Dulucq et de Denis-Pierre Villenave (l'actuel carillonneur titulaire), fondée sur ce corpus d'archives.
La première idée du projet est due à l'évêque d'Aire et de Dax, Victor Delannoy, qui, originaire de la région de Lille, connaissait et appréciait les fameux carillons des Flandres. L'énergique abbé Ramazeilles (1826-1904), supérieur lazariste du sanctuaire, mènera le projet à terme, en dépit de nombreuses difficultés financières.
Les quatre premières cloches, commandées dès 1892 à la fonderie Paccard d'Annecy, formaient "le branle" et donnaient l'accord parfait de fa (IM40004690, IM40004692, IM40004697 et IM40004698) : elles furent bénites solennellement par l'évêque Delannoy le 8 septembre 1894. Les 17 autres cloches de cette première commande, qui auraient dû être livrées pour la même occasion, ne furent achevées qu'en octobre suivant et installées en août 1895 sous la direction du chanoine Jean Maisonnave (1850-1927), professeur au Petit séminaire d'Aire. Le carillon est inauguré le 9 septembre suivant en présence de vingt mille pèlerins, de quatre évêques et de cent cinquante prêtres. En même temps est inaugurée la "machine à carillonner" mise au point par l'abbé Maisonnave, dont l'ingéniosité sera reconnue à l'occasion de l'Exposition universelle de 1900. Cette machine sera remplacée en 1923 par une nouvelle rendue nécessaire par l'extension du nombre de cloches, et donc de notes, du carillon.
Après la livraison le 7 août 1896 de deux petites cloches nouvelles (fa dièse et sol) qui seront remplacées deux ans plus tard, intervint la commande du bourdon (do grave) qui devait, dans l'esprit des commanditaires, compléter et achever le carillon. L'instrument de deux tonnes, fondu en janvier 1901, fut installé dans la tour nord (inachevée) et béni le 6 mai 1901, mais dut être déplacé dans le clocher sud dès le mois d'août 1902 en raison du peu d'effet qu'il produisait à son premier emplacement.
Malgré les affirmations de l'abbé Ramazeilles, la pose du bourdon fut suivie de nombreuses autres acquisitions, destinées à augmenter les possibilités de l'instrument dans le registre aigu. Les Paccard livrèrent ainsi - outre les deux cloches de remplacement déjà signalées pour l'année 1898 - cinq cloches en 1906, trois (ou sept ?) en 1924 et seize encore l'année suivante. Peu de temps auparavant, en 1922-1923, la fabrique tarbaise Dencausse (Darricau, directeur) avait fourni trois grosses cloches (ré, mi, sol dièse), offertes par le chanoine Maisonnave et que l'on annexa au carillon. En revanche, les trois cloches fondues en 1915 par la maison Bollée d'Orléans, reliées à l'horloge, ne firent jamais partie du carillon et sont donc ici étudiées à part.
L'absence ou la disparition d'une grande partie de la documentation après 1902 rend difficile l'estimation exacte du nombre de cloches que compta le carillon dans sa plus grande extension. En juillet-août 1940, de passage à Buglose sur la route de l'exode, Arthur Lynds Bigelow (1910-1967), professeur et carillonneur des universités de Princeton et de Louvain, recensa 60 campanes reliées au carillon (non sans critiquer leurs défectuosités). La comparaison de sa liste avec l'état actuel de l'ensemble, malaisée en ce qui concerne les plus petites cloches - parfois anépigraphes et aux dimensions similaires -, fait apparaître la disparition de deux cloches et le déplacement de deux autres (dont l'une a rejoint le clocher à l'occasion du présent inventaire). En dépit du nombre réel des instruments conservés - 58 - le chiffre de 60 est ici maintenu puisqu'il est celui du développement maximal de ce carillon, le septième de France après ceux de Chambéry, Lyon, Dijon, Tourcoing, Douai et Hondschoote.
Détail de l'historique
Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre objet mobilier |
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Référence du dossier |
IM40004687 |
Dossier réalisé par |
Maisonnave Jean-Philippe
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Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
Dax nord |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
2012 |
Copyrights |
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel |
Citer ce contenu |
Carillon (60 cloches et machine à carillonner) dit carillon de Buglose, Dossier réalisé par Maisonnave Jean-Philippe, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/44a54117-0215-4e92-a923-ae6113230d5c |
Titre courant |
Carillon (60 cloches et machine à carillonner) dit carillon de Buglose |
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Dénomination |
carillon |
Précisions sur la dénomination |
de clocher |
Appellation |
dit carillon de Buglose |
Statut |
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Intérêt |
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- Correspondance Mme Marque, 1892-1894
- Correspondance Paccard, 1892-1893
- Correspondance Paccard, 1894
- Correspondance Paccard, 1895-1898
- Correspondance Paccard, 1900 (devis du beffroi du bourdon)
- Correspondance Paccard, 1900-1902 (bourdon)
- Correspondance Paccard, 1925 (facture)
- Correspondance Saint-Pé, Lage et Loustalot, 1900
- Correspondance Bernadet (Charles et Etienne), 1901-1902
- Correspondance, souscriptions pour la translation du bourdon, 1902
- Correspondances diverses, 1893-1901
- Brevet machine à carillonner, 1895
- Nécrologie du chanoine Jean Maisonnave, 1927
- Liste Arthur Bigelow (1), 1940
- Liste Arthur Bigelow (2), 1940
- Site de la fonderie Paccard
- La carillonneur Denis-Pierre Villenave au clavier du carillon
Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Landes , Saint-Vincent-de-Paul
Milieu d'implantation: en écart
Lieu-dit/quartier: Buglose