Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

Cette ferme présente des chanfreins droits, notamment sur un raccord et une fenêtre murée, ce qui pourrait laisser supposer une construction au XVIe siècle. Ce bâtiment présente également une charpente ancienne, conçue pour être couverte en lauze.

Une date portée, 1770, est gravée sur le linteau d'une ancienne porte murée au sud ; la forme de ce linteau en arc segmentaire confirme cette datation du XVIIIe siècle. Cette porte murée donnait sur un ancien chemin, encore visible sur le cadastre dressé en 1817, qui passait au sud de la ferme. Il semblerait que ce chemin ait été fermé et qu'un autre ait été aménagé au nord de la ferme, motivant le percement de fenêtres au XIXe siècle dans l'élévation au nord – et le murage de la porte au sud.

En 1817, la partie est de la ferme appartenait à Jean Lascombe, qui résidait au "Peyral", tandis que la partie ouest, une grange, était la propriété du marquis de Campagne qui possédait également les terres autours et une maison avec cour et jardin aujourd'hui détruite. Un acte de vente du 14 avril 1820 fait passer la propriété de la ferme du Peyrat du marquis de Campagne à Léonard Passegand, cultivateur et fermier qui s'occupait jusque-là de la ferme pour le marquis. Lui sont vendus pour 7 000 francs les "maisons, granges, étables, four et autres bâtiments dont se compose le domaine du Peyrat, les jardins et pièces de terre, confrontant la grange et la maison, l'enclos du Cros de la Vieille, le bois châtaignier y attenant, le pré de Lafon, et pièces de terres y attenant, le bois châtaignier au lieu de Lafon en son entier, la terre qui est à la suite du bis et du pré du côté du couchant".

Un point d'eau situé à proximité a été aménagé, probablement en lien avec les vignes qui couvraient les environs auparavant. Ce point d'eau est en partie détruit, une date avait été gravée sur une des pierres mais n'est aujourd'hui plus visible.