Ferme dite la métairie du Rivaud, actuellement maison

France > Nouvelle-Aquitaine > Deux-Sèvres > Arçais

Le plan cadastral de 1829 fait apparaître à cet endroit d'importants bâtiments situés non pas sur le côté ouest de la parcelle comme aujourd'hui, mais le long de la rue du Coursault et sur le côté nord de la cour (comme la grange-étable actuelle). Il s'agissait d'une métairie détenue par Catherine Bastard veuve Gonnet, par ailleurs propriétaire du Logis d'Arçais, surplombant le grand port.

Il est probable que cette métairie était la métairie du RIvaud dont Catherine Bastard avait hérité de ses oncles, Sébastien et Gabriel Augier, lesquels en étaient héritiers successifs de leur père, Henri Augier, juge consul à Niort. Le 12 novembre 1711, Henri Louis Lucas, sieur de la Chabottrie, époux de Marie-Anne Suaudeau, demeurant à La Chapelle-Seguin, vendent une maison et métairie au bourg d'Arçais, à François Picard, marchand, demeurant à Château-Musset (Le Mazeau). Cette métairie est affermée le 8 janvier 1724 par Catherine Clément, veuve de François Picard, à Jean Rifaud, laboureur à Arçais. La veuve Picard la vend finalement le 24 janvier 1726 à Antoine Lafiton, notaire à Niort. Alors dénommée la métairie du Rivaud, cette propriété est décrite vers 1726 dans un "état et confrontations de la métairie que Monsieur Lafiton a acquis de M. et Mlle Picard". Elle comprend une maison avec deux chambres, une petite grange, une étable à boeufs, un quereux, une aire et un jardin, le tout confrontant "d'un côté à la métairie de M. Faucher, d'autre côté au cours d'eau descendant des terres au marais [soit le ruisseau du Coursault] (...), et d'autre bout par le devant à la grande rue qui va de la vieille église dudit Arsay au grand port dudit lieu à main gauche". Antoine Lafiton afferme la métairie le 21 mai 1729 à Jean Bernard, laboureur, et Françoise Moinard son épouse. Le bail est renouvelé le 1er décembre 1766 pour le gendre et la fille de ces derniers, Barthélémy Lestant, laboureur à charrue, et Jeanne Bernard, par les filles de feu Antoine Lafiton, Marie-Louise, veuve de Jean Auguste Palustre, et Marie-Catherine. Le 16 mars 1810, Antoine Auguste Palustre, propriétaire à Niort, fils de Marie-Louise Lafiton, cède la métairie du Rivaud à Catherine Bastard, propriétaire du Logis d'Arçais, qui la détient encore au cadastre de 1829.

Le cadastre mentionne dans les années 1870-1890 plusieurs nouvelles constructions ou reconstructions sur cette vaste parcelle qui englobait aussi la propriété voisine, à l'ouest.

Périodes

Principale : 4e quart 19e siècle

Cette ancienne ferme comprend deux corps de bâtiments disposés selon un plan en L, sur les deux côtés d'une grande cour. Le logis, perpendiculaire à voie, prend place à l'ouest. En retour d'équerre au nord, une une grange-étable présente une porte centrale, deux baies latérales et une autre au-dessus, là où devait se trouver un fenil. Le logis est couvert d'un toit à croupes que souligne une corniche. La façade présente quatre travées d'ouvertures, avec pleins de travées appareillés. Les encadrements des baies sont saillants et les linteaux sont en arc déprimé.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

Toits
  1. tuile creuse
Étages

1 étage carré

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : croupe

Typologie
  1. Ferme à bâtiments jointifs, de plan en L
  2. 4

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Deux-Sèvres , Arçais , venelle du Roulier

Milieu d'implantation: en village

Lieu-dit/quartier: Bourg

Cadastre: 1829 D 854, 2022 AM 580

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