Maison

France > Nouvelle-Aquitaine > Gironde > Saint-Émilion

Cette vaste parcelle comporte plusieurs vestiges qui appartiennent très certainement à trois unités distinctes.

Le long du fossé, il s'agit d'une maison formant enceinte, attestée par un pan de muraille en grand appareil à contrefort plat couronné à l'intérieur par une corniche portée par des modillons. Dans l'escarpe correspondant à l'emprise de la parcelle, des fentes de jour percées dans le rocher de l'escarpe, régulièrement espacées, témoignent en outre de l'existence d’'une vaste cave définissant un plan barlong.

A l'est, l'’immeuble A, construit en deux phases principales (au 18e siècle puis au début du 20e siècle) conserve les vestiges de deux autres unités médiévales. Le corps de logis septentrional correspond probablement à l'emprise d'une maison perpendiculaire à la rue, qui se prolongeait peut-être jusqu'au front de rue (parcelle actuelle AP220). La partie est de son mur nord, percé d’'une porte en arc brisé, en est le principal vestige, à rapprocher d'un petit pan de mur percé d'une fente de jour fermant au sud cette partie de l'immeuble. Au sud, l'emprise d'une seconde unité est mieux définie par la cave de la demeure AP222, confirmée par ce qu'il reste de son mur ouest dans le comble et d'une portion de son mur nord visible depuis la cour I.

Périodes

Principale : limite 12e siècle 13e siècle

Principale : 2e moitié 18e siècle

Principale : 1ère moitié 20e siècle

L’angle nord-ouest de la parcelle présente le vestige d’une portion du mur d’enceinte médiévale conservée sur plus de 4 m de haut et environ 2,50 à 3 m de large. Comme partout où elle est encore en place, la maçonnerie de la muraille est constituée de moyen appareil régulier à joints fins de 30 à 40 cm de hauteur d’assise, Le mur est assis directement sur le rocher, en s’adaptant à ses irrégularités de surface. Le parement extérieur ne comporte pas de soubassement comme certaines autres parties en possèdent (cad. AP0239 sur le même front ouest, plus au nord). L’arrachement du mur, visible au nord sous la forme d’une coupe franche qui ne semble avoir subi aucune retouche, montre que le blocage est essentiellement constitué de terre, mélangé avec quelques cailloux et chutes de taille. Les éléments de parement sont pour la plupart peu pénétrants, à l’exception de quelques boutisses, qui restent très ponctuelles. Le mur atteint ici 1,35 m d’épaisseur. La particularité de ce pan de mur est de comporter un contrefort plat d’environ 1 m de large qui file sur toute la hauteur de la portion de mur, élément constant de l’enceinte construite en même temps que les demeures dans les années 1200. L’appartenance de ce pan de mur à une demeure est attestée par plusieurs éléments. Le sommet du mur est traité comme dans d’autres maisons de ce type (par exemple cad. AP010 ou AP003), soit une corniche saillante portée par de petits modillons régulièrement espacés. Surtout, l’escarpe en rocher qui est le seul vestige de l’enceinte dans la partie située au sud de la portion de mur conservée, comporte des jours creusés dans le rocher, espacés d’environ 7 m, qui atteste la présence d’une cave creusée dans le rocher dans l’emprise de a parcelle, suggérant un plan barlong. Notons que ce type de jour remontant à l’état primitif de l’enceinte est bien attesté sur le front nord de la ville (cad. AP0003 et AP0449). Par conséquent, il est certain que le jardin (H) constitue une réserve archéologique d’un intérêt certain.

Dans la partie orientale de la parcelle, sont conservés les vestiges de deux autres unités qui devaient appartenir au lotissement du front de la rue du Couvent. A nord, il s’agit d’une demeure de plan oblong d’environ 5 m de large. Son mur nord est bien conservé, constitué de pierre de taille de moyen à grand appareil, ajouré d’une porte en arc brisé dont l’encadrement extérieur est tourné vers la parcelle voisine AP0220. Son mur sud est signalé, à l’étage, par un pan de mur percé d’un jour couvert d’une dalle échancrée en arc plein cintre.

Les vestiges de la troisième unité complètent ceux que conserve la cave de la parcelle voisine (cad. AP0222) : il s’agit de la maçonnerie de son mur ouest, dont les assises de grand à moyen appareil sont visibles à hauteur du comble et d’un pan de mur visible depuis la cour I.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

  2. Mise en oeuvre : moyen appareil

Toits
État de conservation
  1. vestiges

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Gironde , Saint-Émilion , 21 et 23 rue du Couvent

Milieu d'implantation: en ville

Lieu-dit/quartier: Ville haute

Cadastre: 1845 C 617, 618, 2010 AP 221

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