Château Léoville-Lascases

France > Nouvelle-Aquitaine > Gironde > Saint-Julien-Beychevelle

L'origine du domaine de Léoville, divisé aujourd'hui en trois domaines distincts (Léoville-Poyferré, Léoville-Barton et Léoville-Lascases) remonte au 17e siècle, époque à laquelle Maître Jean de Moytié, bourgeois anobli bordelais et conseiller au Parlement de Bordeaux, possédait un vignoble planté sur un mont de graves proche de la Rivière, alors appelé "Mont-Moytié". Le domaine reste aux mains de cette famille pendant un siècle, puis passe par alliance à la famille de Gascq : Alexandre, frère d'Antoine, premier président de la Chambre de la Tournelle et propriétaire du futur domaine de Palmer à Cantenac, épouse en 1740 l´arrière-petite-fille de Jean de Moytié. Il renomma Mont-Moytié en Léoville (dit aussi Lionville), du nom de son premier domaine, situé sur la rive droite. La chartreuse de Léoville est probablement construite à cette époque. Toutefois, certaines parties plaident pour une datation plus ancienne du 17e siècle : le pavillon sud-est notamment avec ses lucarnes et ses chaînages d'angle à bossage à chanfrein. Les héritiers d´Alexandre de Gascq conservent l´intégralité du domaine dans le cadre de l´indivision. Néanmoins, à partir de 1775, les vins de Léoville se négocient sous quatre marques différentes : d´Abadie, "Lacaze", Chevalier et Monbalon. Le marquis de "Lascaze" émigre en 1793 et, sa part est vendue en bien national en 1794 (qui sera par la suite achetée par Hugh Barton). En 1826, Hugh Barton achète les domaines de Chevalier et de Monbalon. Le reste du domaine, encore aux mains des descendants des héritiers Lascase, représentait les trois-quarts de la superficie du domaine initial de Léoville. Le partage foncier de 1840 respecte une répartition équitable du vignoble et des terres. L´aîné, Pierre Jean de "Lascases", reçoit la part qui devait constituer le domaine originel de Château Léoville-Lascases. Sa sœur, Jeanne, cède ses droits à sa fille mariée au baron Jean-Marie Poyferré de Cerès, issu d´une maison noble d´Armagnac. Au partage de 1840, les bâtiments du château Léoville-Poyferré et Léoville-Lascase furent divisés en deux parties et le sont toujours. Le portail du domaine porte la date 1790 ; des bâtiments annexes - l'actuelle salle de dégustation et les bâtiments de conditionnement - portent respectivement les dates 1912 et 1986.

Périodes

Principale : 2e quart 18e siècle

Principale : 4e quart 18e siècle

Principale : 1er quart 20e siècle

Principale : 4e quart 20e siècle

Principale : 17e siècle (incertitude)

Dates

1790, porte la date

1912, porte la date

1986, porte la date

Les bâtiments sont disposés autour d'une cour en U, celle-ci étant séparée de la route par un portail avec deux piliers dotés chacun de deux colonnes engagées supportant un entablement à métopes et triglyphes, surmonté d'une corniche denticulée et d'un couronnement à volute supérieure rentrante et portant la date 1790. Le corps de logis en fond de cour est en rez-de-chaussée et percé de quatre fenêtres, disposées deux par deux de part et d'autre de la porte. Celle-ci à chambranle mouluré est encadrée de deux pilastres à bossage qui soutiennent un entablement couronné d'une table décorative avec un lion sculpté. Le corps central est flanqué de deux pavillons couverts de toitures brisées en ardoise et percées de lucarnes à frontons cintrés ou triangulaires à volutes avec des boules d'amortissement.

La travée sud du corps de logis ainsi que le pavillon et l'aile en retour sud constituent le château Léoville-Poyferré. Tandis que le château Léoville-Lascases conserve la plus grande partie du corps de logis (nord), le pavillon et l'aile nord. Cette dernière à étage carré devait abriter des logements secondaires.

Disposés parallèlement et de manière contiguë à cette aile, les chais complètent l'ensemble. Côté jardin, vers l'estuaire, la façade est centrée autour du pavillon nord ; une terrasse et un escalier permettent de rattraper la dénivellation naturelle du sol. D'autres bâtiments dépendent du domaine, situés de l'autre côté de la route départementale : une salle ouverte de larges arcades et datée 1912, ainsi que des bâtiments plus récents (1986) formant une cour en U et abritant les espaces de conditionnement et d'expédition.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

  2. Revêtement : enduit

Toits
  1. tuile creuse, ardoise
Étages

en rez-de-chaussée, en rez-de-chaussée surélevé

Élévations extérieures

élévation à travées

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

  2. Forme de la couverture : toit à longs pans brisés

  3. Partie de toit : croupe

  4. Partie de toit : croupe brisée

Décors/Technique
  1. sculpture

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Gironde , Saint-Julien-Beychevelle

Milieu d'implantation: en village

Lieu-dit/quartier: Saint-Julien

Cadastre: 1825 C1 159 à 162, 2011 C3 573, 575, 2011 C2 507, 513

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