Chemin de croix

France > Nouvelle-Aquitaine > Landes > Laluque

Le modèle de ce chemin de croix, dû au peintre Louis Beau, a été commercialisé dès le Second Empire par plusieurs maisons parisiennes du quartier Saint-Sulpice, parmi lesquelles celle de Lucien Chovet (1833-1902), dont la marque ("L.C. et Cie à Paris") est peinte au bas de la station VII, comme sur l'exemplaire offert par Napoléon III à l'église de Bourriot-Bergonce (réf. IM40002352) ou celui de l'église de Pimbo. Il s'agit ici du modèle "série 37, style gothique, sur toile avec fond paysage", 2e taille, vendu 1725 francs.

Le modèle apparaît aussi au catalogue de Biais fils aîné et Rondelet (numéro 260 du catalogue de 1877). D'autres exemplaires, non signés, sont conservés à Gabarret (réf. IM40003350), Hagetmau (réf. IM40003801), Saint-Vincent-de-Paul, Saint-Pandelon et Bahus-Juzan à Montsoué. De nombreuses autres séries, de qualité et de format variables, ont été repérées dans toute la France (par exemple à Saint-Louis de La-Roche-sur-Yon, Saint-Jacques de Pouzauges, L'Île-d'Elle [acquis en 1883], Ménestreau-en-Villette [acquis en 1865-1868], Mutzig [1900] ou Saint-Thomas-la-Garde) ainsi qu'au Canada.

Le registre de la fabrique de Laluque (1831-1851) fait état d'un paiement de 225 francs pour les "tableaux du chemin de la croix" le 30 avril 1848, date toutefois trop précoce pour la série ici étudiée, qui n'est pas antérieure à 1866. Un nouveau chemin de croix, acquis grâce à une souscription publique, "pris à Lyon dans la maison [blanc]" et payé 1.550 francs, fut érigé solennellement par le curé Pierre Lartigau le 14 juin 1881. Cette série, cependant, ne semble pas correspondre davantage au chemin de croix actuel, car l'inventaire du 24 février 1906 décrit un "chemin de croix en stuc" avec "personnages en relief" (n° 53). La provenance de l'ensemble aujourd'hui exposé n'est donc pas attestée.

Périodes

Principale : 2e moitié 19e siècle

Stade de création oeuvre de série
Auteurs Auteur : Chovet Lucien

Fabricant-marchand, peintre, sculpteur et émailleur, né en 1833 et mort en 1902, installé en 1866-1868 à Paris, au 19, rue Madame dans le quartier Saint-Sulpice, où il succéda à l'éditeur-graveur Pierre-Alexandre Gaspard. Spécialisé dans le mobilier religieux, il commercialisa avec succès un modèle de chemin de croix du peintre Louis Beau. Source : Isabelle Saint-Martin, Mobilier et objets religieux. Catalogues commerciaux des XIXe et XXe siècles.

, fabricant marchand (signature)
Auteur : Beau Louis, peintre, auteur du modèle (attribution par travaux historiques)
Lieux d'exécution

lieu d'exécution

Édifice d'origine : (incertitude)

Localisation : Paris , Île-de-France , Paris

Toile à tissage serré ; cadres architecturés en chêne de style néogothique, à ouverture trilobée. Le déroulement de la série commence à l'extrémité orientale du collatéral sud.

Catégories

peinture, menuiserie

Structures
  1. , rectangulaire vertical
Matériaux
  1. Matériau principal : toile

    Mise en oeuvre : support, en un seul lé

    Techniques : peinture à l'huile

  2. Matériau principal : chêne

    Techniques : mouluré, décor en relief, décor rapporté, peint, faux bois, peint faux or

Dimensions
  1. Type de mesure : h

    Valeur : 140

    Précision sur la mesure : hauteur totale des cadres avec la croix sommitale

  2. Type de mesure : la

    Valeur : 68

    Précision sur la mesure : largeur totale des cadres

  3. Type de mesure : h

    Valeur : 73

    Précision sur la mesure : hauteur de la peinture à l'ouverture du cadre

  4. Type de mesure : la

    Valeur : 48

    Précision sur la mesure : largeur de la peinture à l'ouverture du cadre

Iconographie
  1. Caractère général : cycle narratif

    Thèmes : Passion

  2. Caractère général : ornementation

    Thèmes : croix, ornement à forme architecturale, gable, pinacle, colonnette, crochet


Précision sur l'iconographie :

Cadres de style néogothique à colonnettes jumelées angulaires, arc trilobé, gâble à crochets et croix sommitale tréflée, flanqué de pinacles à deux colonnettes ; dans le tympan du gâble, un trèfle en creux porte le numéro de la station correspondante.

Inscriptions et marques
  • signature, peint, sur l'oeuvre
  • inscription concernant le titre, peint

Signature (peinte en rouge en bas à gauche de la toile de la station VII) : L.C. ET Cie A PARIS / PROPRIÉTÉ.

Titre de chaque station peint en doré sur la traverse inférieure du cadre : JÉSUS EST CONDAMNÉ À MORT ; JÉSUS CHARGÉ DE SA CROIX ; JÉSUS TOMBE Pr LA 1e FOIS ; JÉSUS RENCONTRE sa Ste MÈRE ; JÉSUS AIDÉ PAR LE CYRÉNÉEN ; JÉSUS ESSUYÉ par Ste VÉRONIQUE ; JÉSUS TOMBE Pr LA 2e FOIS ; JÉSUS CONSOLE les filles de JÉRUSlem (sic) ; JÉSUS TOMBE Pr LA 3e FOIS ; JÉSUS DÉPOUILLÉ de ses VÊTEMENTS ; JÉSUS CLOUÉ SUR LA CROIX ; JÉSUS MEURT SUR LA CROIX ; JÉSUS DESCENDU DE LA CROIX ; JÉSUS EST MIS AU TOMBEAU.

État de conservation
  • oeuvre restaurée

Toiles restaurées en 2007. Depuis cette date, le bas de la toile de la station X a été crevé sur presque toute sa largeur ; un accroc en bas à droite de la toile de la station IV, un autre dans la partie supérieure des stations IX et XI.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Landes , Laluque

Milieu d'implantation: en village

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