Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

Dès le début du 18e siècle au moins, Arces dispose d'un "instructeur de la jeunesse", en la personne de Charles Perrinet, décédé le 25 novembre 1707 à 63 ans. Peu avant le milieu du 19e siècle, l'enseignement à Arce se structure et se pérenise. En effet, le 20 mai 1841, le conseil municipal décide d'établir la mairie et une école de garçons dans une partie d'une maison du bourg détenue par Pierre-Michel Mareschal, percepteur et propriétaire d'une partie du Breuil. Cette maison figure sur le plan cadastral de 1833. Elle est alors plus large vers l'ouest que la maison actuelle et elle dispose de dépendances situées à l'emplacement de la maison voisine actuelle (8 rue des Amandiers). Le 23 juillet 1844, la municipalité se porte acquéreur de cette partie de maison, soit le tiers est du bâtiment avec la cour qui s'étend vers l'est, et des latrines dans l'angle nord-est de cette cour. Le reste de la maison est vendu la même année à Jean Gaborit (à l'exception des dépendances dans son prolongement ouest, qui seront transformées en 1860 en une maison). La partie de maison vendue par Maréschal à Gaborit est à son tour achetée par la municipalité le 14 décembre 1860 pour agrandir la mairie-école. Auparavant, en 1857, la municipalité a dû vendre aux enchères des terrains communaux pour financer cette aquisition ainsi que la restauration du presbytère et la reconstruction d'un pilier de l'église. A la suite de cet achat, les travaux d'agrandissement sont adjugés le 25 août 1862 à l'entrepreneur Etienne Picoulet, sous la direction de Gustave Alaux, architecte à Bordeaux. Les travaux, réceptionnés le 19 juillet 1863, consistent en ceci : surhaussement des murs, création d´une frise en brique, diverses réparations aux ouvertures et aux murs, création d'un escalier extérieur en pierre dure de Rauzan de 26 marches, sur le côté droit de la maison, fourniture de portes et de fenêtres, création d'une cheminée dans la mairie avec décor, fusion de deux pièces pour ne faire qu´une salle de classe, pavement du vestibule de l´école en carreaux de Gironde. A partir de 1933, la municipalité d'Arces entreprend de réunir la mairie, l'école de filles et l'école de garçons dans un groupe scolaire. En 1935, la vétusté de l'école de filles mais aussi de la mairie-école de garçons (rue des Amandiers) est constatée. A l'école de garçons, la classe est mal aérée, la cour est très petite, de même que le préau, et le logement est insuffisant. En 1935 puis 1939, le projet de mairie et groupe scolaire, réalisé par Georges Haud, architecte à Saintes, est présenté : il doit s'ériger sur la route entre la Croix et la Grosse Pierre, près du cimetière (son architecture est proche de celle de la mairie-groupe scolaire de Saint-Dizant-du-Gua). Mais la guerre vient mettre un terme à ce projet ambitieux. Le sujet revient à l'ordre du jour après la Libération, les bâtiments des deux écoles et de la mairie ne cessant de se détériorer et ayant été fortement dégradés pendant l'Occupation. De nouveau réclamé en 1947, le projet de groupe scolaire est relancé en 1954 et est finalement réalisé à la Croix en 1959-1960. L'école de garçons quitte alors la rue des Amandiers et l'école de filles la côte de la Volette. L'ancienne école de garçons est vendue en 1967 à un parriculier.