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Haut fourneau, affinerie, martinet dit Forge des Feynières, puis scierie
France > Nouvelle-Aquitaine > Dordogne > Jumilhac-le-Grand
Historique
Très probablement établie au 16e siècle, la forge est une des plus anciennes du secteur. À la fin du 17e siècle, elle appartient au seigneur des Fenières. En 1811, d’après la préfecture, "la forge est presque entièrement tombée, mais le maître actuel, actif et intelligent, la relève". Il s'agit sans doute de la famille Prévost venue des Ardennes à la fin du 18e siècle pour diriger les forges de Miremont puis de l'Étang-Neuf à Payzac. Pierre-Nicolas Prévost et son fils Constantin, maîtres de forge, reçoivent l'autorisation, par ordonnance royale de 1828, de rétablir une deuxième affinerie "qui a existé autrefois dans cet établissement". Les plans signalent à cette date la présence d'un haut fourneau. En 1833, le cadastre indique plusieurs constructions supplémentaires, notamment le bâtiment actuellement en ruine au sud-est, qui a pu servir d'atelier de fabrication. En 1844, l'usine obtient une mention honorable à l’Exposition centrale des produits de l'industrie française pour du fer en barre et de la porterie (sablerie), "l'établissement se compose d'un haut fourneau et de trois feux d'affinerie". En 1868, le sieur Prévost fait partie du comité des maîtres de forges de la circonscription du Sud-Ouest.
Dans les années 1880, l'usine appartient aux Charbonnel qui y fabriquent principalement de l'outillage agricole. C'est probablement à la fin du 19e siècle qu'est édifié le bâtiment proche de l'étang ainsi que les deux maisons d'ouvriers. En 1920, la forge, propriété de la veuve Bourderye, est exploitée par Beylieu, Delage et Cie qui y installent une scierie mécanique mue par une turbine.
En 1979, la création de gites ruraux et un camping coïncide avec la destruction des bâtiments industriels.
Détail de l'historique
Périodes |
Principale : limite 15e siècle 16e siècle Secondaire : 19e siècle |
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Description
La forge des Feynières est située derrière l'étang du même nom, retenant une partie du cours du ruisseau du Périgord, au nord de la commune de Jumilhac-le-Grand.
De la partie industrielle, il reste :
- l'ancienne halle à charbons, devenue grange-étable (couverture et charpente partiellement restaurée en 2019), conserve une grande baie dans la charpente permettant le chargement et déchargement plus facilement depuis la route sur le plancher (disparu) ;
- deux logements d'ouvriers indépendants, construits sur un canal de décharge de l'étang ;
- les maçonneries du bâtiment principal (atelier remplaçant les affineries ?) adossées à la digue, laissent apparaître deux tuyaux de fonte correspondant aux turbines (disparues), sans doute de type Francis verticales. Plus à l'est, un mur avec ouverture en demi-lune avec un canal en contrebas pourrait correspondre à une partie de la halle du haut fourneau (disparu).
- les vestiges d'un ancien atelier (?) d'environ 280 m², aveugle côté est et percé de cinq grandes ouvertures cintrées à l'ouest ;
- les vannes de l'étang (décharges aux extrémités de la digue, une motrice et de fond au centre) ainsi que ses canaux passant partie en souterrain, partie à l'air libre.
La demeure domine l'ensemble, bâtie à flanc de coteau et reposant sur un socle rocheux en gneiss. La partie basse (cave et rez-de-chaussée) est ouverte par plusieurs ouvertures chanfreinées dont une demi-croisée de pierre (granite) côté est. Les parties supérieures, notamment le 1er étage, possède des ouvertures régulières en pierre de taille (calcaire), sans doute datable du XVIIIe ou début du XIXe siècle.
Détail de la description
Murs |
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Toits |
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Plans |
plan rectangulaire régulier |
Étages |
en rez-de-chaussée |
Couvertures |
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Escaliers |
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Énergies |
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État de conservation |
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Informations complémentaires
Extraits d'archives
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
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Référence du dossier |
IA24005180 |
Dossier réalisé par |
Grollimund Florian
Chercheur communauté de communes Médoc-Estuaire (2013-2015). Chercheur PNR Périgord-Limousin (2016-2020). Decoux Jérôme chargé du patrimoine industriel au service de l'inventaire du patrimoine, région Limousin (2012-2015) puis Nouvelle-Aquitaine (depuis 2016) |
Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
Parc naturel régional Périgord-Limousin |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
2017 |
Copyrights |
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin |
Citer ce contenu |
Haut fourneau, affinerie, martinet dit Forge des Feynières, puis scierie, Dossier réalisé par Grollimund Florian, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/599fbfbd-4515-46fd-8426-1d735716527e |
Titre courant |
Haut fourneau, affinerie, martinet dit Forge des Feynières, puis scierie |
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Dénomination |
haut fourneau affinerie martinet scierie |
Appellation |
Forge des Feynières |
Parties constituantes non étudiées |
demeure grange étable digue étang logement d'ouvriers |
Statut |
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Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Dordogne , Jumilhac-le-Grand
Milieu d'implantation: isolé
Lieu-dit/quartier: Feynières
Cadastre: 2017 C T 40-49 (40 : grange (halle à charbons) 41 : vestiges des affineries et du fourneau 46 : logements ouvriers 49 : demeure), 1833 F 3 480-487 (480: demeure et dépendances 486 : affineries 487 : haut-fourneau et halles 1112 (G 4) : halle à charbons)