Verrière figurée (baie 4)
France > Nouvelle-Aquitaine > Haute-Vienne > Solignac
Historique
L'exécution des différents éléments de cette verrière est datée aux environs de 1479 et après 1485 (?). Les divers éléments la composant proviennent de plusieurs verrières réalisées sous l'abbatiat de Martial de Bony de Lavergne, dont la campagne de vitrage a pu être continuée par son successeur, Archambaud V de Comborn.
La sainte Catherine du registre supérieur et le saint évêque du registre supérieur de la baie 0 proviennent manifestement d'un même atelier d'après le type de leur encadrement et l'emploi de motifs circulaires sur certaines étoffes. Quant aux deux petites scènes encloses dans des édicules à décor gothique, ils sont d'une formule proche de ceux de la légende de saint Jean-Baptiste conçue pour le chœur de l'église Saint-Michel-des-Lions à Limoges.
La verrière a été composée une première fois entre 1885 et 1887 par Emile Hirsch. En 1934-1935, Francis Chigot effectuent de petites réparations sur place. Le vitrail actuel est le résultat d'une recomposition exécutée avec les panneaux du 15e siècle, réalisée en 1987 par l’Atelier du Vitrail de Limoges, auteur des compléments.
Détail de l'historique
Description
Cette verrière est composée d'une baie en plein-cintre constituée de trois registres.
Au registre inférieur, dans un édicule semblable au sommet tronqué, voûté et dallé, et au socle vu en perspective, devant une tenture damassée bleue disposée en rectangle, Martial de Bony de Lavergne, abbé de Solignac de 1456 à 1484, est agenouillé en donateur, vêtu d’une chape violette sur une tunique blanche ; devant lui, surdimensionné, l’écu à ses armoiries, de gueules à trois annels d’argent deux et un, avec la crosse abbatiale en pal (emploi de verre rouge gravé ; le panneau est restauré, notamment la tête du personnage). La bordure à motifs de bâtons brisés est moderne.
Au registre médian, dans un édicule semblable au précédent, deux anges agenouillés, revêtus de chapes violettes, supportent l’écu royal de France à trois lys d’or, surmonté de la couronne (assez bien conservé).
Au registre supérieur, identifiée par l’inscription ancienne apposée sous la figure, sainte Catherine est représentée en pied, tenant un livre et la palme du martyre, nimbée, tête nue et cheveux libres, portant un manteau rouge sur une robe verte ourlée de violet, de blanc et d’un large galon d’or à motifs circulaires. La figure est placée devant une tenture damassé bleue qui s’arrête horizontalement, entre des montants architecturaux à larges ébrasements vus en perspective, du type de celui du saint évêque de la baie 0 mais fortement complétés au 19e et au 20e siècles ; comme dans cette verrière, le socle circulaire à la surface bleue est bordé d’un phylactère nominatif – SANCTA KATHARINA -, ici posé sur un sol herbeux. La muraille maçonnée occupant la partie supérieure de la composition et le motif végétal du sommet ont été ajoutés en 1987 (les panneaux sont restaurés, mais la figure est demeurée authentique pour l’essentiel).
Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Haute-Vienne , Solignac
Milieu d'implantation: en village
Lieu-dit/quartier: Saint-Eloi
Cadastre: 2014 AD 01 65