Hôtel de la Paix ou Immeuble Courtade et Paix B ou Entraide française

France > Nouvelle-Aquitaine > Pyrénées-Atlantiques > Eaux-Bonnes

Relevant de la première vague de construction de la station, non loin de l'établissement thermal et de la Maison du Gouvernement, cet édifice avait été construit par l'influente famille Courtade, entrepreneurs en bâtiment. Les documents iconographiques, notamment les lithographies de Pierre Gorse, permettent d'estimer la date de sa construction sous le Second Empire, avec un premier corps de bâtiment accolé à la Maison Courtade dans les années 1850, et un second attenant à la Maison Bonnecaze après 1866, qui remplaça deux écuries et une boulangerie.

L'Hôtel de la Paix, comme de nombreux hôtels de la station, hébergeait des médecins qui recevaient en consultation, comme le docteur Tarras qui faisait sa publicité dans le Courrier d'Eaux-Bonnes en 1893. L'établissement est également mentionné dans le Guide Joanne en 1894. Après la Seconde Guerre mondiale, il est affecté à l'accueil de colonies de vacances et à un centre sanitaire thermal, gérés par l'Entraide sociale.

La bâtisse est ensuite rachetée par la commune d'Eaux-Bonnes dans le cadre d'une politique de développement touristique visant à accroître sa capacité d'hébergement, en relation avec la station de ski de Gourette. Elle constitue alors le "bâtiment B" du complexe nommé Courtade et Paix, qui compte, en outre, l'actuelle Résidence de la Paix. L'édifice est cependant détruit dans les années 1990, peu après la Maison Tourné lui faisant face, la démolition des deux bâtiments ouvrant dès lors une large place aménagée en parking entre l'établissement thermal et l'hôtel de ville.

Périodes

Principale : 3e quart 19e siècle

Tout proche de l'établissement thermal, de la maison du Gouvernement et du jardin Darralde, l'ancien hôtel de la Paix occupait une position stratégique entre le cœur de la station à vocation sanitaire et le centre des animations. Sa construction associait les prérogatives de l'urbanisme naissant et les influences de l'architecture vernaculaire, mais il se distinguait des bâtiments avoisinants par quelques citations néogothiques.

Composé de deux parties formant un angle à 120 degrés suivant le parcours du Valentin, l'édifice comportait un étage de soubassement, deux étages et un étage de combles. Les cartes postales des années 1960, en montrant des vues partielles, suggèrent que la partie de gauche comptait entre sept et huit travées tandis que la partie de droite, plus grande selon les plans cadastraux, en dénombrait dix. Depuis sa destruction, il subsiste de l'édifice une partie de ses chaînages d'angle inclus sur le pignon latéral de la Résidence de la Paix. Son emplacement, contraint par le flanc de montagne, l'exigüité des parcelles et la présence du cours d'eau, illustre toute la complexité liée à la mise en œuvre d'un projet architectural dans la station.

Les deux corps de bâtiment, accessibles par la porte d'entrée située dans le soubassement de gauche, se démarquaient par le traitement différencié des façades. Témoignant de sa destination hôtelière bourgeoise originelle, l'élévation de gauche, plus ancienne, se caractérisait par une modénature soignée en pierre de taille d'Arudy et des percements de baie surmontés d'arcs surbaissés. Le niveau de comble était animé par des fenêtres en chien-assis, de style néogothique, ainsi que par les balcons en fer forgé du premier étage. La seconde partie, à droite, construite ultérieurement, adoptait une architecture beaucoup plus austère, voire économique, avec ses encadrements de baie en pierre et ses fenêtres en chien-assis se référant au modèle ossalois.

Les deux édifices communiquaient entre eux par des galeries intérieures, mais il était également prévu que des circulations soient aménagées afin de les lier à la Résidence de la Paix A. Le soubassement de cette dernière était d'ailleurs accessible depuis l'ancien Hôtel de la Paix.

Les aménagements intérieurs ne sont pas connus, hormis par une carte postale des années 1950 mettant en scène une centaine d'enfants et de personnels sanitaires à l'heure du repas. Ce document illustre le réfectoire au rez-de-chaussée, délimité par un muret et deux piliers en bois, et sobrement orné de ses deux lustres de série d'inspiration néoclassique.

Murs
  1. Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

  2. Matériau du gros oeuvre : marbre

    Mise en oeuvre : pierre de taille

Toits
  1. ardoise
Plans

plan rectangulaire régulier

Étages

étage de soubassement, 2 étages carrés, étage de comble

Élévations extérieures

élévation à travées

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

État de conservation
  1. détruit

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Pyrénées-Atlantiques , Eaux-Bonnes , place Abadie-Tourné

Milieu d'implantation: en village

Cadastre: 2018 AN 283

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